Le Sgen Cfdt avait annoncé qu’il déposerait des recours devant le Conseil d’Etat à propos de la réforme de la formation des enseignants. Il a été précédé le 2 juin par les syndicats FSU, la Fcpe, Sud et Sauvons l’université. Au-delà la réforme suscite des manifestations de scepticisme chez les formateurs.
Les premiers ont déposé un recours avec suspension contre une circulaire du 1er avril sur l’accompagnement des stagiaires. D’après l’AFP, le motif serait l’absence de référence aux IUFM dans ce texte alors que la loi de 2005 leur impute la formation des enseignants. Sud, la Fcpe et SLU ont déposé des recours contre plusieurs arrêtés du 5 mai relatifs aux concours en arguant de l’inégalité introduite sur le territoire et des conditions d’inscription aux concours.
Dépêche AFP
Le Snep dénonce l’insuffisance de la formation des professeurs des écoles
On savait la nouvelle formation des professeurs des écoles déficiente sur de nombreux points. Le Snep –Fsu souligne l’effondrement de leur formation en EPS.
« Nous venons de faire un bilan des horaires EPS dans les masters : la diminution est presque partout dramatique. Les horaires EPS passent, pour les étudiants qui ne choisiront pas l’option EPS, de 72h à 14h à la Réunion, de 66h à 20h à Grenoble, de 84h à 30h à Lyon, par exemple. A Versailles et Besançon, les étudiants pourront suivre leur master sans avoir bénéficié d’une seule heure d’EPS ! Ils avaient auparavant 76h à Besançon et 44h à Versailles », écrit Serge Chabrol, secrétaire général du Snep, à Luc Chatel dans une lettre du 14 juin. « Ces chiffres sont le résultat direct de la suppression de l’obligation de l’épreuve EPS au CRPE ».
Le Snep rappelle qu’un « professeur des écoles aura pourtant à enseigner 3h par semaine un programme prenant appui sur diverses activités physiques et sportives adaptées à l’âge des enfants (natation, gymnastique, course d’endurance…) ». C’est l’éducation à la santé et même la sécurité des enfants qui sont atteintes.
La lettre
http://www.snepfsu.net/actualite/lettre/15juin10.php
L’inquiétude monte chez les maîtres formateurs
Alors que se met en place la réforme de la formation des enseignants, les maîtres formateurs s’interrogent sur leur avenir comme le montre une démarche des maîtres formateurs du Haut Rhin.
Dans une lettre datée du 9 juin, adressée à l’inspectrice d’académie du Haut Rhin, l’association des enseignants formateurs du Haut Rhin annonce que ses membres vont suspendre leurs fonctions s’ils n’obtiennent pas des garanties.
« Nous sommes les spectateurs, pour ne pas dire les victimes, d’un déplacement de notre centre de gravité qui heurte la conception que nous nous faisions de notre engagement au service de la formation des maîtres, contrarie les motivations qui nous ont poussés à exercer nos fonctions et ne sera pas sans incidence, nous le craignons, sur le caractère et la nature de nos interventions », affirme l’association. « Nous considérons, en effet, que cette décision est propre à générer un repli sur soi, une « insularisation » de notre catégorie professionnelle au sein de la sphère strictement institutionnelle, dans le vase clos des formateurs dits « de terrain », nous privant ainsi de ce contact privilégié et à bien des égards stimulant avec d’autres catégories de formateurs ». Les maîtres demandent l’organisation d’un corps départemental des maîtres formateurs, un cadre statutaire d’intervention, la révision du calendrier de formation des S1. Contactée par le Café, l’inspection académique, qui n’a pas donné suite au courrier du 9 juin, n’a pas souhaité s’exprimer.
21 euros la semaine…
Selon André Ouzoulias, l’administration de l’éducation nationale du Val d’Oise a décidé de fixer le montant de l’indemnité des maîtres qui accompagneront les nouveaux enseignants stagiaires à 21,94 euros par stagiaire et par semaine. Pour un tutorat de 8 semaines, la rémunération serait de 175,52 euros. « La très grande considération que représente cette aumône, poursuit A Ouzoulias, encouragera certainement un grand nombre de professeurs des écoles à se porter candidats…
Concours 2010
Attention le calendrier est bouleversé : vous avez jusqu’au 13 juillet pour vous inscrire aux concours dont les épreuves auront lieu à l’automne.
Ouverture de l’inscription aux concours
La première session de concours, organisée selon les nouvelles modalités suite à la mise en place de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants et des personnels d’éducation, est ouverte aujourd’hui. Les étudiants qui souhaitent devenir enseignants devront s’inscrire aux concours entre le 1er juin et le 13 juillet 2010. Sont concernés les étudiants titulaires d’un master ou inscrits dans un cursus universitaire permettant de l’obtenir au plus tard au terme de l’année universitaire 2010-2011.
« Cette nouvelle organisation », note le ministère, « a pour effet une modification des dates d’épreuves d’admissibilité qui ont été avancées par rapport aux années antérieures. Les écrits du concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) auront lieu les 28 et 29 septembre 2010 et les écrits des concours du second degré auront lieu du 2 au 30 novembre 2010. Les dates des épreuves écrites de l’agrégation n’ont pas été modifiées. Les lauréats de ces concours seront nommés professeurs stagiaires à la rentrée 2011 ».
Communiqué
S’inscrire aux concours