Par François Jarraud
« Pourquoi, à conditions égales ou semblables,certaines écoles sont-elles reconnues comme étant plus aptes à répondre aux besoins des jeunes ? Sur quels éléments repose le rayonnement de certaines écoles secondaires à l’intérieur du réseau scolaire? Quelles sont les conditions à réunir pour accroître la capacité d’une école à répondre aux besoins des jeunes du secondaire ? » On le voit, quand le Conseil supérieur de l’éducation québécois, un organisme un peu comparable au HCE français, réfléchit à la réforme de l’enseignement secondaire, il se place d’emblée du côté des jeunes. C’est là sans doute, pour les enseignants français, un angle de vue original.
Du coup les recommandations du CSE insèrent l’établissement dans une dimension socio-éducative. » Le Conseil invite à favoriser le développement d’une école secondaire milieu de vie axée sur la prise en compte de tous les besoins des élèves compte tenu de la place singulière qu’elle occupe dans la trajectoire de développement des jeunes à l’adolescence » écrit le CSE. « Une deuxième orientation vise à affermir les relations entre l’école secondaire et la famille et le Conseil invite les acteurs scolaires à en faire un chantier prioritaire au cours des années à venir. La troisième orientation vise,quant à elle,à accompagner les enseignantes et enseignants et soutenir leur développement professionnel au regard du besoin des jeunes d’être en relation avec des adultes signifiants, et le Conseil privilégie la voie de la diversification de la tâche pour favoriser le ressourcement personnel et professionnel des enseignantes et enseignants qui travaillent dans les écoles secondaires. Enfin, une quatrième orientation invite à soutenir l’exercice d’un leadership local fort pour assurer une réponse appropriée aux besoins de tous les élèves du secondaire ».
Parmi les recommandations on notera le soutien financier aux associations de parents, perçues comme des acteurs importants de la vie de l’établissement. La nécessité d’avoir des enseignants » ouverts, dynamiques et attentifs, préoccupés de leur réussite, respectueux de leurs idées et de ce qu’ils sont comme personnes,capables de valorisation,de reconnaissance et de soutien » et un établissement accueillant. Ce qui passe par une organisation adaptée : » des valeurs partagées et connues de tous les acteurs scolaires…, l’hétérogénéité de l’effectif scolaire est un atout et une richesse…, des modes d’organisation scolaire axés sur l’élève et sa réussite. Les regroupements par familles, degrés ou cycles d’apprentissage destinés à créer de petites communautés d’apprentissage renforcent la relation pédagogique en affectant un nombre restreint d’enseignantes et d’enseignants auprès des élèves, des lieux d’engagement et d’exercice de la citoyenneté…, des infrastructures scolaires soignées et stimulantes ».
L’autonomie renforcée des établissements (des commissions scolaires au Québec) est perçue comme un moyen de mieux adapter l’établissement aux attentes des jeunes, entre autre en faisant évoluer les missions des esneignants. Le CSE souhaite que la formation des enseignants prenne en compte ces exigences : » mettre un accent particulier, dans l’offre de formation initiale et continue du personnel enseignant, sur le développement des compétences relatives à la communication avec les parents, sur la compréhension des besoins qui se manifestent à l’adolescence et sur le développement de leurs capacités à communiquer avec les élèves à l’adolescence ».
Etude CSE
http://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/Avis/50-0464.pdf
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