Et si demain …la sécurité sociale éclatait ?
Ecrit par Jean-Michel Laxalt
Aux éditions : Jacob-Duvernet, Collection : Planète Sociale, parution 9 juillet 2009
Et si demain les choses évidentes disparaissaient, les institutions solides s’écroulaient, les habitudes bien ancrées s’évanouissaient. Et si demain la Sécurité sociale n’existait plus… Partant de ce postulat qui en inquiéterait plus d’un, Jean-Michel Laxalt,ancien enseignant, ex-president de la MGEN,tente d’expliquer les différentes branches de notre système de la protection sociale. Considéré comme l’un des meilleurs systèmes de santé au monde, ce dernier connait une grave crise actuellement, où il est devenu nécessaire d’intervenir.
Au travers d’entretiens avec une dizaine d’interlocuteurs que parfois tout oppose, Jean-Michel Laxalt pose des questions difficiles,: la Sécurité sociale a-t-elle laissé tomber les pauvres ? La modernité, c’est aujourd’hui sans la Sécu ? Dans une société atomisée, l’autre a-t-il moins d’importance ? En somme, la société française veut-elle continuer à vivre avec elle-même ?
C’est la question défi de ce livre. En affichant un optimisme volontariste, Jean-Michel Laxalt répond positivement en voulant continuer à faire vivre ce système français de protection pour assurer la cohésion sociale de ce pays
Dis, c’était quoi la Sécu ?
Auteur : Didier Tabuteau, éditions : Editions de l’Aube, collection : Monde en cours
Conseiller d’Etat, spécialiste des questions de santé et de sécurité sociale, Didier Tabuteau est responsable de la chaire Santé de Sciences Po et du Centre d’analyse des politiques publiques de santé de l’Ecole des hautes études en santé publique, professeur associé et codirecteur de l’Institut Droit et Santé à l’université Paris Descartes. Didier Tabuteau s’est interrogé sur le trou de la sécurité sociale et l’avenir de notre système de protection sociale.
Scénario catastrophe et fiction il projette le lecteur dans un avenir relativement proche (2025) où les dépense de santé représente plus de 14 % du produit intérieur brut et pourrait atteindre les 20%.
L’assurance maladie ne remboursera plus les actes médicaux et les médicaments que dans le cas des affections d’une extrême gravité ou durée, prédit-il. Et la liste de ces maladies se réduira chaque année…
Pour la dispensation des médicaments, trois circuits devraient se côtoyer. Les traitements classiques, souvent génériques, seront vendus dans les rayons spécialisés des grandes surfaces et des commerces de détail. Pour les médicaments innovants et coûteux, Didier Tabuteau pense qu’un réseau d’officines subsistera dans les centres urbains et que, dans les zones rurales, ils seront distribués par des sociétés de vente par correspondance. Enfin, les traitements individuels, notamment ceux préparés à partir de cellules du patient, seront fabriqués dans des centres pharmaceutiques d’intervention, implantés dans les structures hospitalières mais entièrement gérés par l’industrie pharmaceutique. « Les années 2000 resteront gravées dans les mémoires comme l’âge d’or de l’assurance maladie ! », note Didier Tabuteau, qui tire la sonnette d’alarme et appelle à un débat public sur le sujet.
Les plus anciens se remémorent l’assurance maladie dont bénéficiaient leurs parents et grands-parents. Et s’interrogent : “Mais comment en sommes-nous arrivés là ?” »