Par François Jarraud
Le déclassement, les retraites : deux questions liées à la crise.
De quoi le déclassement est-il le nom ?
Thème central des déclinistes, le déclassement fait l’objet d’une remarquable synthèse du Centre d’analyse stratégique. Les délcassés existent bien et sont évalués à un quart ou un cinquième des actifs. 22 à 25% des trentenaires se retrouveraient plus bas dans l’échelle sociale que ne l’étaient leurs parents. Mais, note l’étude du CAS, » l’ampleur de ces phénomènes ne doit pas être surestimée. La France, contrairement à une majorité des pays de l’OCDE, n’enregistre pas de progression des inégalités. Les classes moyennes ont connu une progression modérée mais régulière de leurs revenus ; elles sont plus nombreuses qu’il y a vingt ans. Le filet de protection, même s’il est à refonder dans ses principes et ses finalités, reste solide ».
C’est que le déclassement n’est pas qu’objectif, il est aussi affaire de perceptions. Cette dimension est importante quand on parle des diplômes ou des localisations géographiques. Enfin le déclassement est perçu comme un indicateur intéressant. » Le refus de déclinisme ne doit pas conduire à retirer au déclassement son statut de symptôme de certains dysfonctionnements de la société française. Les situations de décrochage entre aspirations et possibilités sociales de réalisation que le déclassement met à jour ne sont pas sans pertinence. Chacune de ces situations est le signe d’une sous-performance socioéconomique dans un secteur donné de la société française : nous retiendrons particulièrement la sous-performance du système de formation, initiale et continue, celle du marché du logement et des dispositifs qui visent à en corriger les principaux déséquilibres, celle des mécanismes d’assurance et de redistribution de l’État-providence ».
L’étude CAS
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/La_mesure_du_declasseme[…]
La crise et les retraites
Quelles répercussions la crise aura-t-elle sur les systèmes de retraite ? C’est qu’ils sont touchés à la fois par le déficit public et par l’effondrement des actions (pour les retraites privées). Pour l’OCDE » en réformant aujourd’hui leurs systèmes de retraite pour les rendre à la fois accessibles et suffisamment solides pour protéger les particuliers contre les fluctuations des marchés, les gouvernements s’épargneront bien des difficultés demain sur les plans financier et politique.
L’OCDE publie un panorama des pensions avec des études de cas nationales. Pour la France, l’OCDE estime que » Les reformes des retraites ont réduit sensiblement le niveau des pensions que toucheront les travailleurs d’aujourd’hui : d’environ 20% pour ceux qui gagnent le salaire moyen. Mais ceux qui ont de faibles revenus ont été épargnés grâce à des filets de sécurité renforcés… Pour faire face aux dépenses publiques au titre des retraites élevées et au vieillissement de la population, il faudra travailler plus longtemps et diversifier les sources de revenus des retraités, y compris la part des retraites privées… »
Etude Ocde
http://www.oecd.org/document/30/0,3343,fr_2649_34757_4306[…]
Les riches ont perdu un cinquième de leur fortune
C’est Le Figaro qui titre sur cette nouvelle. Selon le World Wealth Report, les plus grosses fortunes du monde ont perdu 19,5% de leurs avoirs du fait de la crise. 8 000 milliards de dollars se sont évaporés.
Les riches
http://www.lefigaro.fr/patrimoine/2009/06/24/05001-20090624ARTF[…]