Par François Jarraud
Selon une étude britannique il n’y a pas de crise de la parentalité. Ces dernières années ont vu en même temps la montée des problèmes de comportement des jeunes et d’importants changements dans les structures familiales. Du coup la tentation est forte de lier les deux et d’expliquer les difficultés de comportement par un relachement du contrôle familial. Cela est-il prouvé interroge une étude de la Nuffield Foundation, un organisme charitable britannique.
Or ce qu’elle révèle, c’est que bien loin de démissionner, les parents ont renforcé leur contrôle sur les jeunes. Ainsi les jeunes passent plus de temps avec leurs parents (70% passent régulièrement du temps avec leur mère, contre 62% en 1986. 85% des parents veulent savoir où leurs enfants vont. C’était 79% en 1986. Alors comment expliquer la montée des comportements répréhensibles ? Les chercheurs incriminent la pression des groupes de jeunes et la culture jeune.
Cette étude est particulièrement importante dans un pays qui s’est engagé de façon entière dans la « responsabilisation parentale ». Ainsi en Angleterre, les parents d’enfant absentéiste peuvent subir des amendes et même de la prison. On savait déjà que la multiplication des sanctions était inefficace. On commence à mieux comprendre pourquoi.
Etude de la Nuffield
http://www.nuffieldfoundation.org.uk/fileLibrary/pdf/Nuffield_CAP_web_final.pdf