Par François Jarraud
Ce service d’information gratuit testé à Amiens va être étendu à tout le territoire. C’est l’émergence d’un grand service public d’orientation.
« Mon fils veut faire des études dans le graphisme, quelles études doit-il faire ? » « Comment il faut faire pour être infirmière ? » « Mon fils veut faire un bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants, doit-il passer par un BEP ? » Voilà quelques unes des questions posées par des parents aux spécialistes (experts de l’Onisep, psychologues) du site « Mon orientation en ligne ». « Barman, c’est dur ? » « Comment faire pour être maître-chien dans la gendarmerie ? éducateur sportif tennis ? infirmière ? sage-femme ? puéricultrice ? » : voilà quelques unes des questions posées par des jeunes.
Le nouveau service de réponse aux questions d’orientation sur Internet et par téléphone ouvert par l’Onisep permet d’informer les élèves et les familles sur les métiers et les formations, de les aider à se repérer dans le système éducatif et de les accompagner dans leur démarche d’orientation. La large amplitude horaire de l’accueil téléphonique, la possibilité de poser des questions par chat ou mail permet à tous de bénéficier de ce service. Il permet aussi aux familles éloignées du CIO, en particulier en milieu rural, de bénéficier de premiers conseils. A noter que cette accessibilité immédiate peut également constituer un premier levier dans la lutte contre les décrochages scolaires précoces.
Le reportage sur le blog Onisep
http://cafepedagogique.net/communautes/Onisep/default.aspx
Visitez le site Mon orientation en ligne
http://www.monorientationenligne.fr/qr/index.php
Les parents connaîtront les débouchés de la filière choisie par leur enfant dès 2009-2010
« Je ne veux plus de cette trahison qui consiste à laisser délibérément un jeune s’égarer dans une formation pour découvrir, quelques années plus tard, qu’elle ne lui ouvre aucune des portes du marché de l’emploi ». Lors du congrès de la Peep, Xavier Darcos a annoncé que dès l’année prochaine les parents seraient informés « des taux d’insertion professionnelle des filières dans lesquelles leur enfant a décidé de s’orienter, de celles qui embauchent et de celles qui n’embauchent pas ». Une décision qui peut sembler sage si ce n’est qu’elle ramène à une conception de l’orientation vue uniquement sous l’angle de l’adaptabilité à l’emploi et de l’élève vu seulement comme une force de travail. On ignore d’ailleurs comment pourrait être calculée aujourd’hui l’insertion professionnelle quand on opte pour une première S et demain quand le jeune choisira une première indifférenciée… Le ministre a aussi annoncé la création d’un « passeport » orientation permettant de construire une démarche d’orientation.