LE FAIT DU JOUR
L’Ecole et ses enseignants ont besoin de soutien affirme l’OCDE
ÉDITORIAL
Faut-il en finir avec le bac ?
LE SYSTEME
Masterisation : Des décrets adoptés au CSFP dans la division syndicale l Grippe : Le dispositif évolue pour couvrir la Haute-Garonne.
L’ÉLÈVE
Bac : Comment se préparer ?
LA CLASSE
TICE : Vers la banalisation ? l Manuel interactif : rectification.
LA RECHERCHE
La méthode naturelle dans Le Nouvel Educateur l La création dans tous ses états.
LES DISCIPLINES
EPS : Quelle supervision pédagogique ? l Signature d’un accord avec la Fondation KPMG pour les élèves de la filière comptable l Musique partout le 21 juin !
Le fait du jour
L’Ecole et ses enseignants ont besoin de soutien affirme l’OCDE
« La principale leçon c’est que les autorités éducatives doivent donner plus de récompenses aux enseignants. Dans beaucoup de pays il n’y a pas de lien entre l’évaluation de l’enseignant et la reconnaissance qu’il reçoit ». L’OCDE dévoilait le 16 juin les résultats de l’enquête TALIS sur les conditions d’enseignement dans 23 pays de l’OCDE. A noter que la France n’a pas participé à cette étude.
Le premier enseignement concerne le manque de soutien des enseignants. Pour l’OCDE, l’évaluation et le suivi des enseignants a un effet fort et positif sur leur travail. Ca améliore leur satisfaction et les pousse à améliorer leurs pratiques. Or l’enquête TALIS révèle que 13% des enseignants n’ont jamais reçu aucune évaluation. Dans certains pays c’est un pourcentage plus important (55% en Italie, 46% en Espagne). « La plupart des enseignants travaillent dans des écoles qui ne leur offrent ni récompense ni reconnaissance » note l’OCDE. Trois professeurs sur quatre pensent que s’ils améliore la qualité de leur travail ou s’ils innovent, ils ne recevront aucune récompense.
Même les demandes de formation sont mal prises en compte. La majorité des enseignants en veulent davantage et particulièrement sur les TIC, les problèmes de disciplines et l’enseignement spécialisé.
Enfin s’ajoute à ce blues du professeur l’indiscipline des élèves. En moyenne les enseignants consacrent 13% du temps d’une leçon à faire de la discipline. Ca peut aller jusqu’à 17% dans certains pays, diminuant d’autant le temps d’instruction. A cela s’ajoutent l’absentéisme, les menaces entre élèves : globalement le climat scolaire laisse à désirer, particulièrement dans l’ouest de l’Europe.
Que recommande l’OCDE ? Il faut encourager, par des récompenses, les enseignants à varier les stratégies éducatives. L’OCDE remarque que les enseignants utilisant la pédagogie de projet déclarent moins de problèmes de discipline. Or cette pédagogie reste trop rare. Pour amener les enseignants à cela il faut encourager la co-opération entre enseignants et améliorer le climat scolaire. Et pour cela, l’Ecole a besoin d’évaluation, de suivi et de pilotage.
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Faut-il en finir avec le bac ?
« Le bac a-t-il encore un sens? » interroge un quotidien du matin. Chaque année le marronnier du « bac au rabais » revient dans les médias. Cette régularité n’arrive pas par hasard. Rien n’est plus politique et social que la question du bac.
Le bac est-il donné à tous ? C’est ce que laissent entendre des médias qui glosent sur le taux de réussite de 80%. Il a même atteint 83,7% en 2008. Est-ce à dire que le diplôme est donné à tous ? Remarquons d’abord que ceux qui tiennent ces propos ont obtenu leur bac à une époque, dans les années 1970, où le taux de réussite oscillait entre 65 et 70%. C’était déjà un taux élevé qui tient à deux raisons. La première c’est que cet examen sanctionne un niveau moyen de fin d’étude. Ce n’est pas un concours. On peut attendre du système éducatif qu’il assure 80% de réussite comme il assure 90% pour les compétences en maths ou français en fin de primaire ou de collège. Ce taux est d’autant plus facile à atteindre qu’en fait la sélection a lieu avant le bac. Ce taux de 80% cache que seulement 63,8% d’une génération obtient le bac. Un jeune sur trois quitte l’école sans le bac. Ce taux de réussite n’est pas seulement faible. Il est stable depuis 1995 où déjà on atteignant 63%. Pire il est en baisse légère mais régulière depuis 3 ans. C’est d’ailleurs la même chose pour le taux d’étudiants.
Dans l’intérêt général, si on veut avoir par exemple une économie plus compétitive, on devrait plutôt s’inquiéter de la faiblesse de ces taux. Mais il y a une explication à cette attitude malthusienne. Ce qui défrise dans un fort taux de réussite au bac c’est quand même que certains qui n’y arrivaient pas y arrivent. Or on sait bien que statistiquement on a d’autant plus de chances de réussir le bac que l’on est issu d’un milieu favorisé. L’élévation du taux de réussite au bac renvoie à sa démocratisation. Ce n’est pas tolérable pour tout le monde… Ceux qui critiquent le bac rêvent d’un examen d’entrée en université qui garantirait à leurs enfants, seuls capables déjà de payer les frais d’examen, le monopole des études supérieures.
Faut-il réformer le bac ? Les mêmes font campagne pour une réforme du bac. A vrai dire ils ont des arguments. Le bac est une machine colossale et coûteuse. Et d’ailleurs la RGPP a fixé comme objectif des économies sur son organisation. Le Figaro rappelle que quelques épreuves seulement sont prédictives du résultat pour 90% des candidats. Enfin R Apparu, dans son projet de réforme du lycée, demande une simplification du bac. 4 disciplines seulement resteraient matière à contrôle final. Si elle apparaît logique, la réforme proposée semble surtout susceptible d’augmenter l’injustice. En effet on sait, depuis les travaux de D Oget, que si le bac était passé au contrôle continu les résultats finaux seraient largement différents. Le fait qu’au bac on corrige une copie anonyme augmente les chances de certains candidats : les garçons, les jeunes des milieux populaires. R Apparu ne demande d’ailleurs pas de contrôle continu mais un CCF où les élèves seraient notés par un professeur qui ne serait pas leur professeur.
Mais pour bien estimer si le bac a de la valeur, voyons ce qu’il coûte à celui qui ne l’a pas. Si en France personne ne s’est attaché à ce calcul, le caractère pragmatique des Anglo-Saxons nous permet de trouver plusieurs études en ce sens. La plus récente provient de l’Alliance for Excellent Education (AEE), une association charitable qui milite pour la scolarisation. Pour elle « tout le monde bénéficie des progrès de qualification ». Elle a pu calculer la différence de salaire entre un bachelier et un non bachelier (26 923 $ contre 17 299) et partant de là, estimer le manque à gagner collectif : si tous les jeunes Américains de 2008 avaient poursuivi leurs études jusqu’au bac, ils auraient apporté 319 milliards de dollars en plus à l’économie américaine durant leur vie. Mais puisque les diplômés vivent plus longtemps, deviennent des citoyens plus posés, L’AEE estime également d’autres retombées : « les économies régionales et locales souffrent plus quand elles ont des populations moins éduquées car il leur est plus difficile d’attirer des investissements. En même temps elles dépensent davantage en dépenses sociales ». L’AEE a pu calculer qu’en poussant tous les Américains jusqu’à la fin des études secondaires, l’Etat économiserait de 8 à 11 milliards chaque année en aide sociale, 17 milliards en aide médicale. Si le taux de sortie sans qualification des garçons baissait de seulement 5% cela représenterait 5 milliards de dépenses policières en moins. D’ailleurs, vendredi dernier la valeur du bac ne faisait aucun doute pour trois lycéens d’Argenteuil (95) qui ont tenté de dérober les sujets dans le coffre de leur lycée…
Oui mais comment augmenter la part des bacheliers ? Comment faire ? Ce n’est pas à Neuilly qu’on pourra l’augmenter significativement. Il faut évidemment aller chercher les nouveaux bacheliers là où ils sont : dans les ghettos défavorisés. Il faut que dès la maternelle, dès deux ans, il y ait un effort important de fait pour ces enfants. Or on sait que la scolarisation à deux ans régresse justement dans ces quartiers. Il faut, nous dit T Pickety, réduire le nombre d’élèves par classe significativement en ZEP. Or, là aussi, on sait que la réduction est marginale. Mieux que la prédiction du résultat à partir de certaines matières, on peut déjà prédire que le taux d’échec ne sera pas le même si l’on est fils de cadre ou d’ouvrier. C’est justement cela qu’il faudrait changer.
Masterisation : Des décrets adoptés au CSFP dans la division syndicale
Soumis au Conseil supérieur de la fonction publique d’Etat (CSFPE), plusieurs décrets sur la masterisation ont été adoptés le 16 juin. Le Sgen Cfdt, Fo, la CGT, l’Unsa ont voté contre. L’abstention de la Fsu et de la Cftc a laissé l’administration majoritaire. A nouveau les syndicats se sont divisés. Cela s’état déjà produit le 28 mai.
Le Sgen dénonce « la volonté de passer en force » du gouvernement sur des textes qui « préemptent les décisions au mépris des discussions en cours » dans la commission Marois/Filatre.
Grippe : Le dispositif évolue pour couvrir la Haute-Garonne
Quatre nouveaux cas de grippe H1N1 ont été confirmés au sein de la classe de 6ème 3 du collège de Quint-Fonsegrives, ce qui porte le total des cas confirmés à 14. 12 élèves n’ont pas été contaminés. On attend encore les résultats de 4 élèves de cette classe et de 2 professeurs (les 7 autres professeurs sont négatifs). En 6ème 2 les résultats ne sont toujours pas connus. Le collège est fermé jusqu’à jeudi.
Parallèlement, le dispositif médical évolue. « Seuls les patients avec des facteurs de gravité laissés à l’appréciation du médecin devront faire l’objet d’une hospitalisation » annonce la préfecture. Le CHU de Toulouse a ouvert une tente pour accueillir les personnes déclarant la maladie. Trois autres centres de consultations dédiés devraient mis en place sur le département de la Haute-Garonne. Comme si l’on s’attendait à de nouveaux cas.
Notre dossier : la grippe et l’Ecole
Bac : Comment se préparer ?
Trous de mémoire, difficulté de concentration, élocution défaillante… Combien de candidats au bac perdent chaque année la moitié ou plus de leurs capacités parce qu’ils n’arrivent pas à gérer l’émotion liée à l’examen ? Comment peuvent-ils s’y préparer ? Comment les enseignants peuvent-ils les aider ? Trois spécialistes, Patrice Huerre, un pédopsychiatre, André Giordan, un pédagogue, Jacques Nimier, un psycho pédagogue aident parents, candidats et enseignants à faire face à l’examen.
Mais le dossier propose également une sélection de ressources pour réviser, s’auto-évaluer, revoir ses méthodes et communiquer avec des enseignants dans toutes les disciplines du bac et du brevet. Réalisé par l’équipe d’enseignants du Café, ce Guide vous accompagne vers la réussite.
Le Guide 2009 du bac et du brevet
La classe
TICE : Vers la banalisation ?
Selon une enquête académique le taux d’utilisation des TICE en classe aurait fortement augmenté.
De qui s’agit-il ? Sur 245 professeurs d’histoire-géographie de l’académie de Strasbourg, une enquête académique révèle qu’un seul ne dispose pas d’ordinateur. 95% déclarent avoir une connexion Internet à domicile. Mais le plus surprenant c’est le regard jeté sur les usages : 68% déclarent utiliser l’ordinateur en classe, un taux proche de celui d’une enquête ministérielle effectuée il y a plusieurs années mais très supérieur à d’autres observations. Un pourcentage équivalent utiliserait le vidéoprojecteur et 11% un TNI.
Pour autant les pratiques pédagogiques varient peu. Pour 78% des enseignants, les TIC sont mobilisées en classe pour un enseignement frontal. Chez eux, les enseignants font de la bureautique et échangent avec leurs collègues. 11% seulement utilisent les SIG en ligne.
Manuel interactif : rectification
C’est par erreur que nous avons indiqué le 16 juin que les manuels interactifs Hatier 6ème étaient gratuits. La version professeur, plus dense que celle des élèves, n’est pas gratuite.
La recherche
La méthode naturelle dans Le Nouvel Educateur
« Pourquoi la méthode naturelle ? » interroge Nicolas Go. « Parce qu’elle constitue l’entreprise fondamentale de la pédagogie Freinet ». Le dossier central du n°193 du Nouvel Educateur lui est totalement consacré. On la retrouve dans l’éducation musicale, en littérature, dans l’apprentissage des langues ou encore en maths.
Le Nouvel Educateur n°193 juin 2009
La création dans tous ses états
Du 7 au 10 juillet, le GFEN organise un stage national d’arts plastiques à Gennevilliers (92). « Le désir de créer ne se donne pas , il se conquiert avec les autres. Il n’est ni l’affaire des dieux, ni celle du jaillissement spontané ou du don mais celle du travail dans le risque et la confiance ». Le stage proposera des piste sde travail et de pensée à partir de l’expérience d’ateliers.
Les disciplines
EPS : Quelle supervision pédagogique ?
« Quels sont les compétences, expériences et autres attributs professionnels requis pour exercer la fonction de personnes enseignantes associées (PEA)? Quels devraient être les objets de formation privilégiés en formation à la supervision des PEA? Quelles sont les conditions, les modalités et les pratiques efficaces de formation des PEA à la supervision pédagogique? Comment aider la PEA à arrimer l’expérience du stagiaire en milieu scolaire aux autres activités de formation offertes en formation des maîtres au sein des institutions concernées? » Le numéro de printemps de Education et francophonie est totalement dédié à la supervision pédagogique en EPS.
La responsabilité des « personnes enseignantes associées » est réaffirmée. Mais , conformément aux objectifs de la revue, elle est questionnée au regard des difficultés des différents systèmes éducatifs francophones.
SES : L’Apses prête à réviser les contenus enseignés
« Les adhérents seront ainsi sollicités à l’occasion de journées d’étude afin de réinterroger les finalités et objectifs de notre enseignement en seconde et de traduire cette réflexion dans un exemple de thème d’étude ou de problématique (dont celui de l’entreprise) afin de l’incarner concrètement ». Lors de son assemblée générale, les 13 et 14 juin, l’Apses a réélu son bureau, confirmé Sylvain David à la tête de l’association et réfléchi à l’avenir des SES après une année particulièrement houleuse.
L’AG a décidé de réaffirmer sa « volonté de voir l’enseignement de Sciences Économiques et Sociales être dispensé à tous les élèves de seconde sur une base annuelle ». Mais elle se pliera à la redéfinition des programmes . Ce travail sera mené avec les associations du supérieur.
SES une discipline sou spression
Signature d’un accord avec la Fondation KPMG pour les élèves de la filière comptable
La fondation KPMG organise chaque année des stages en entreprises pour des lycéens professionnels de quartiers difficiles. Elle met à la disposition de ces lycées des parrains qui accompagnent les élèves.
Musique partout le 21 juin !
Le succès de la fête de la musique ne devrait pas se démentir. Pour son 28ème anniversaire, la fête propose des centaines d’événements.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
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