Par Robert Delord
Pâques : De socolatae ovibus
– Lors des fêtes de Pâques, les traditions populaires sont nombreuses et varient suivant les pays. La fête de Pâques rassemble probablement des traditions d’origine diverses, mais pour retrouver les origines les plus lointaines de cette fête, il faut encore une fois remonter à l’Antiquité.
– Bien avant l’ère chrétienne, chez les Egyptiens, les Perses et les Romains, de nombreuses coutumes se rattachaient à l’équinoxe de printemps, et les religions anciennes fêtaient le renouveau de la nature. D’où les symboles de Pâques, que nous connaissons toujours aujourd’hui, et qui diffèrent quelque peu selon les régions : que ce soient les œufs, le lapin, les poussins, le lièvre, les symboles de Pâques se rattachent tous au renouveau, à un retour à la vie, à une renaissance.
– Les Egyptiens et les Romains avaient pour habitude d’offrir des œufs peints au printemps, symbole de vie et de renaissance. Les Romains en cassaient le jour du printemps pour purifier l’atmosphère.
– Dans l’Église catholique, il s’agit bien sûr d’une fête chrétienne marquant la résurrection du Christ et la fin du carême. Une légende veut que Marie-Madeleine se soit rendue à Rome après l’ascension de Jésus : elle aurait demandé à voir l’empereur Tibère et lui aurait tendu un œuf rouge en disant « Jésus est ressuscité ». On dit aussi qu’aux premiers temps de l’Église, les chrétiens se saluaient à Pâques en s’offrant des œufs rouges.
– La tradition fut reprise au Moyen Âge : en effet il était interdit de manger des œufs durant le Carême mais on ne pouvait empêcher les poules de pondre… Les œufs n’étant pas consommés, ils furent alors utilisés comme décorations et cadeaux…
– Depuis, la tradition veut que, à Pâques, l’on offre des œufs, décorés ou en chocolat. Il ne faut cependant voir dans cette apparition du chocolat dans la tradition aucune manifestation de transsubstantiation, mais bien une nouvelle victoire du marketing moderne.