LE FAIT DU JOUR
La FCPE veut mobiliser les parents pour la semaine de 4 jours et demi.
ÉDITORIAL
L’école rurale, école modèle ?
LE SYSTEME
Les fédérations syndicales dans l’attente de Sarkozy l Paris maintient ses critiques sur le SMA l Lycée : La FSU affronte les réformistes l L’évaluation de CM2 illégale ? l Première sanction pour un adversaire de Base élèves l Fuite des cerveaux en Afrique.
L’ÉLÈVE
Orientation : Des vidéos avec Curiosphère l 200 parents délégués réunis dans le 93 .
LA CLASSE
X. Darcos remet les prix de l’éducation.
LA RECHERCHE
L’inspection sans tabou dans La Revue de l’inspection générale
CITOYENNETE
Tous les enfants n’ont pas les mêmes droits souligne la Défenseure des enfants.
LES DISCIPLINES
Google Earth découvre les océans..
LES TICE
L’inde présente un ordinateur à 8 euros
Le fait du jour
La FCPE veut mobiliser les parents pour la semaine de 4 jours et demi
« La semaine de 4 jours est sans doute le plus mauvais calendrier qui soit » déclare Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, au reporter du Café. « La semaine de 4 jours impose trop de ruptures aux rythmes biologiques de l’enfant » explique Claire Leconte, professeure de psychologie. Ces ruptures désorganisent les rythmes biologiques et conduisent à un déficit de sommeil chronique. De plus, selon Claire Leconte, « les apprentissages massés sont moins efficaces que les apprentissages distribués dans le temps ».
L’association de parents d’élèves appelle les parents à se mobiliser en faveur de la semaine de 9 demi-journées. Elle organisera une conférence sur ce sujet le 18 mars. Rappelons que, selon un sondage de la Peep, l’autre grande association de parents, une large majorité de parents approuve la libération du samedi.
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L’école rurale, école modèle ?
« Dans le milieu rural, il existe une mobilisation sociale très forte autour des questions scolaires. Cette implication des parents, des collectivités est très visible au moment de la carte scolaire et du refus des fermetures de classes. Cette réalité est la même en Europe et on a observé les mêmes phénomènes au Vénézuela ». Est-ce là la clé du succès des écoles rurales ? Dans Fenêtres sur cours n°324, un dossier laisse découvrir ces écoles qui savent se fondre dans leur communauté. Des instits en montrent les particularités. Un maire témoigne de son attachement. Yves Alpe (Université de Provence) tente d’expliquer cette réussite.
Car l’école rurale réussit mieux que l’école des villes. Plusieurs évaluations en témoignent, jusqu’au collège ses élèves ont des résultats meilleurs que ceux des petits citadins. Mieux encore, elle est moins discriminante que l’école des villes : les enfants pauvres y ont plus de chances de réussite qu’en ville.
C’est un phénomène nouveau. Car, sous la IIIème République, l’école rurale était l’école de l’échec. La réussite au certificat primaire était nettement plus rare qu’au chef lieu du département. Les conditions de vie des instits étaient très rudimentaires. Malgré l’effort d’équipement qui a couvert le pays d’écoles dans les années 1880-1900, la qualité des bâtiments laissait souvent à désirer. Les instits logeaient dans des appartements de fonction dans un état déplorable. Souvent ils voyaient partir leurs élèves aux champs avant 11 ans.
Aujourd’hui, leur taux de réussite, l’identification des communes à leur école, leur valent un fort regain affectif. L’énorme succès « d’Etre et avoir » en témoigne. Pour Yve Alpe ce succès est un peu insaisissable. On ne sait pas si elles pratiquent une pédagogie différente. Dans quelle mesure bénéficient-elles de l’effet communautaire, bien repéré à l’étranger comme un facteur de réussite scolaire ? L’école française est encore trop indifférente à cette dimension pour que ce soit estimé. D’autant que l’appartenance locale a ses limites. « Si l’école rurale est ancrée dans son territoire, sa survie se joue aussi ailleurs » note Yves Alpe. Il faut souvent saisir le bonheur avant le regroupement ou la fermeture…
Les fédérations syndicales dans l’attente de Sarkozy
« Les organisations syndicales… appellent les salariés et leurs organisations à rester mobilisés et à s’appuyer sur la force de la journée du 29 janvier pour obtenir partout des négociations sur les revendications. » Réunies moins d’une semaine après la grande manifestation du 29 janvier, les fédérations syndicales (Cfdt, Cgc, Cftc, Cgt, Fo, Fsu, Solidaires, Unsa) ont décidé d’attendre les propositions du président de la République.
« La puissance du mouvement conduit le Président de la République à s’exprimer jeudi. Les organisations syndicales en attendent des réponses aux revendications par l’annonce de mesures concrètes et immédiates et par l’ouverture de discussions avec elles. Elles se réuniront le 9 février 2009 pour en apprécier la portée et en tirer les conséquences. »
Paris maintient ses critiques sur le SMA
Condamnée par le tribunal administratif à présenter une liste de personnes susceptibles de surveiller les enfants dans le cadre du service minimum d’accueil (SMA), la Ville de Paris dénonce toujours les « faiblesses et les limites » du dispositif.
« La Ville souhaite donc, de façon pragmatique et loin de toute considération politicienne, rechercher avec le Rectorat les voies d’une solution opérationnelle, qui prenne en compte la totalité des contraintes s’imposant aux maires, des petites comme des grandes villes » annonce la ville de Paris le 3 février. Paris avait refusé de mettre en place le SMA le 29 janvier. Elle évoque les « difficultés objectives » à sa mise en place lors de mouvements sociaux d’ampleur.
Lycée : La FSU affronte les réformistes
« Réduire les effectifs des classes. Remettre les contenus au coeur de la réflexion. Maintenir et diversifier les séries de l’enseignement général ». Les syndicats Snes, Snep, Snupden, et Snetap de la Fsu ont dévoilé le 3 février leur argumentaire contre les réformistes.
Les réformistes viennent d’une vingtaine d’organisations, syndicats ou mouvements pédagogiques. Ils ont publié neuf propositions le 15 janvier. Les syndicats FSU leur répondent en défendant le lycée traditionnel. « Le SNES a déjà précisé au ministre qu’aucune discussion ne pouvait s’engager sans que soient repris les éléments qui avaient été actés en décembre : baccalauréat maintenu comme premier grade universitaire, maintien de la voie technologique, abandon du « lycée modulaire », abandon de la limitation uniforme et unilatérale de l’horaire élève, affirmation du maintien de la définition hebdomadaire des services des personnels. Ces conditions sont d’autant plus incontournables qu’un ensemble d’organisations a lancé un appel contenant neuf propositions qui visent à reprendre le projet initial du précédent « pilote de la réforme » ». Les 4 syndicats présenteront leur projet le 5 février.
L’évaluation de CM2 illégale ?
Chaque mardi, des parents d’élèves du 20ème arrondissement de Paris occupent des écoles pour protester contre les suppressions de postes. Mardi 3 février, ils avaient le sourire : selon eux le fichier national de l’évaluation de CM2 n’aurait pas été validé encore par la Cnil ce qui invaliderait les saisies. Au ministère personne n’était capable de commenter cette déclaration.
Première sanction pour un adversaire de Base élèves
Mardi 3 février, l’inspection académique de l’Isère a décidé de retirer sa charge de directeur d’école à Jean Yves Le Gall, directeur de l’école de Notre Dame de Vaulx.
M. Le Gall reproche à Base élèves de participer d’un grand fichage de la population. « A partir du moment où les élèves sont entrés dans le fichier tout est possible, y compris le pire », nous écrit-il. « En tant qu’enseignant, éducateur et citoyen, il m’est impossible de participer à ce qui me paraît être de nature à remettre en cause les fondements mêmes de notre société républicaine ».
Un nouveau recours contre Base élèves
Fuite des cerveaux en Afrique
L’Afrique doit faire face à une double fuite des cerveaux : interne et externe affirme l’Association des universités africaines (AUA). Selon Le Potentiel, réunis à Tripoli, les universitaires africains ont plaidé pour un relèvement de leurs salaires en arguant du coût collectif de l’émigration des diplômés.
Selon l’AUA, il y aurait plus de médecins béninois en France qu’au Bénin, plus de médecins éthiopiens à Chicago que dans le pays. Ces départs sont dus aux faibles salaires versés en Afrique mais aussi aux troubles politiques et sociaux, au manque de moyens pour se maintenir au niveau. A l’émigration externe s’ajoutent les fuites intérieures. Les états africains se font concurrence pour attirer des diplômés. En Tanzanie les écarts salariaux entre les régions sont tels qu’ils vident certaines parties du pays.
Ces migrations ont un coût collectif : outre la perte de l’investissement mis dans le jeune diplômé, ils sont parfois remplacés par des occidentaux qui coûtent cher.
Orientation : Des vidéos avec Curiosphère
A Meaux, une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce accueille des bacheliers technologiques STG. En 3ème comment se passent les entretiens d’orientation ? Comment devenir vétérinaire : voici quelques unes des vidéos que Curiosphère met en ligne alors que s’ouvre la période de l’orientation en terminale. A voir également les métiers d’avenir et le dico des métiers.
200 parents délégués réunis dans le 93
Ils sont venus à 200 dialoguer avec les élus. Claude Bartolone, président du Conseil général du 93, a réuni le 31 janvier les parents d’élèves délégués pour présenter la politique départementale en matière d’éducation. « Les échanges ont principalement porté sur la sectorisation, le budget des collèges, le collège numérique, les actions culturelles et artistiques et la restauration scolaire » nous dit le site départemental.
La classe
X. Darcos remet les prix de l’éducation
Le 3 février, Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale et Emmanuel Rodocanachi, président de l’Académie des Sports, ont remis le prix national de l’éducation à Julie Waeckerli, élève de 1ère L au lycée Louis Pasteur de Strasbourg (67) et Ludovic Guinel, élève de 1ère Bac pro Aquaculture au lycée Olivier Guichard de Guérande (44). Ces prix récompensent des lycéens qui sont à la fois « bons » dans les matières générales et en EPS et qui sont de surcroît de bons camarades, investis dans la vie de l’établissement.
La recherche
L’inspection sans tabou dans La Revue de l’inspection générale
« Peut-être plus encore que l’isolement des inspections générales françaises, c’est l’isolement de la politique éducative française qui apparaît dans ces débats européens ». Mine de rien, Françoise Mallet, inspectrice générale, ne mâche pas ses mots. Dans la Revue de l’inspection générale elle rend compte sans voiles de sa participation à un congrès de la SICI, une association d’inspecteurs généraux européens.
Entre étonnement réel et faux apitoiement (« ah ! vous en êtes encore là en France ! »), elle raconte à quel point l’inspection « à la française » est devenue obsolète en Europe. « L’inspecteur général venant de France ressent rapidement le caractère très décalé de sa présence au milieu d’une telle assemblée » écrit-elle. « Il écoute avec attention les collègues, sans pouvoir participer à leurs débats, dans un relatif isolement culturel franco-français. En effet, quelles « bonnes pratiques » d’évaluation d’établissements présenter aux autres pays, quand en France l’inspection générale n’en fait pas ?… et les inspections territoriales non plus, du moins pas avec un tel degré d’exigence et d’exhaustivité ? Quelle contribution apporter à la réflexion sur l’assurance-qualité dans les écoles, alors qu’il n’a jamais utilisé ce concept ?… Ceci parce qu’un peu partout en Europe s’est imposée l’idée que la qualité de l’enseignement est d’abord l’affaire des établissements euxmêmes. Les établissements disposant d’une dose d’autonomie pédagogique et budgétaire doivent s’employer à tirer le meilleur parti de leurs ressources et de leurs élèves, quelle que soit la situation de départ de ces derniers ».
Autre déplacement de frontière : la réflexion de Roger-François Gauthier sur les rapports entre inspection générale et les savoirs sur l’Ecole. « La question des connaissances disponibles sur l’École est aujourd’hui devenue une question stratégique. Aussi l’inspection générale devrait-elle prendre l’initiative de se la poser afin de s’adapter aux changements et, autant que possible, de permettre à l’institution de bien les gérer ». Dans un système éducatif où le pilotage va se porter sur l’évaluation objective des résultats, seule la capacité de l’Inspection à changer ses méthodes d’évaluation peut lui laisser jouer un rôle pilote à l’avenir. Voilà décidément un numéro qui interroge avec tellement de force ce grand corps qu’il témoigne de ses capacités d’évolution.
La revue de l’inspection générale, L’inspection générale à l’heure des changements, numéro 5 – octobre 2008
Citoyenneté
Tous les enfants n’ont pas les mêmes droits souligne la Défenseure des enfants.
Chargée de présenter à Genève un rapport sur l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant, la Défenseure des enfants a attiré l’attention sur les enfants en difficulté : les enfants pauvres sans toit, les enfants Rom.
Les disciplines
Google Earth découvre les océans
Des images historiques du monde entier, c’est ce que propose la nouvelle version de Google Earth. S’y ajoutent des informations sur les fonds et la surface des océans présentées par des experts maritimes.
les tice
L’inde présente un ordinateur à 8 euros
C’est aujourd »hui, le 4 février, que l’Inde devrait présenter Shaksat, l’ordinateur à 8 euros. Le gouvernement devrait ensuite le commander pour le système éducatif. Mais un certain scepticisme règne. Est-ce possible un ordinateur à 8 euros ?
le Cafe
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