Rédaction : Didier Missenard
Une thèse sur la relation entre grandeurs et nombres dans les mathématiques de l’école primaire
Christine Chambris vient de publier sa thèse sur ce thème.
« En 150 ans, des bouleversements profonds ont affecté les relations entre grandeurs et nombres dans les mathématiques savantes et enseignées, et dans la vie courante. Nous voulons comprendre le statut actuel de ces relations à l’école primaire française et envisageons d’autres statuts pour demain. Notre cadre théorique de référence est la théorie anthropologique du didactique » .
« Notre étude se développe selon trois axes qui se répondent :
– les liens entre grandeurs, nombres, opérations et pratiques pour la vie courante avant la réforme des mathématiques modernes ; les ruptures qu’elle a provoquées dans ces liens. Notre corpus est constitué par des textes du 20e siècle : programmes, manuels scolaires du CE ;
– les savoirs savants. Il s’agit d’une part de repérer les savoirs transposés à différentes époques, d’autre part d’identifier des conditions pour des théories mathématiques (éventuellement à formuler) susceptibles de servir de référence pour l’enseignement des grandeurs, nombres et opérations. Pour cela, nous prenons en compte des besoins mathématiques et didactiques : notamment tâches, discours justificatifs destinés aux élèves, cohérence des savoirs, continuité des apprentissages ;
– les connaissances des élèves actuels. Il s’agit de mieux cerner d’éventuels ruptures et manques apparus avec l’étude des liens et des savoirs savants. »
La thèse en téléchargement
http://halshs.archives-ouvertes.fr/SHS/tel-00338665/en/
Pédagogie du nombre chez les 2-3 ans en PS
« Doit-on perdre aujourd’hui tout espoir que l’école maternelle ait un jour les moyens d’une véritable prévention de l’échec en mathématiques ? «
Spécialiste de la didactique des mathématiques, Rémi Brissiaud montre à l’aide d’exemples précis comment se construisent de fausses représentations mathématiques. Comment faire face à l’échec scolaire ? « Rêvons à des enseignants formés aux travaux de psychologie qui permettent de comprendre pourquoi une proposition a priori de bon sens comme : « pour apprendre les nombres, il faut commencer par apprendre à compter des objets », ne résiste pas à l’analyse minutieuse des difficultés que rencontrent les enfants à comprendre le comptage ».
L’article de Rémi Brissiaud sur le Café
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/2008/Mat08_Peda[…]