LE FAIT DU JOUR
Darcos présente aujourd’hui sa réforme des secondes
ÉDITORIAL
Tous ensemble ?
LE SYSTEME
Après la manifestation, Darcos refuse toute modification budgétaire l 19 Octobre : le voyage à Paris l Le Plan Besson reste modeste l Le Café vous invite au 1er Forum mondial de la formation tout au long de la vie l Le Café mensuel 96 en pdf.
L’ÉLÈVE
Avec l’AFEV, les associations d’accompagnement à la scolarité menacée par les restrictions l Quand l’école est finie : qu’est devenue la génération 2004 ? l L’assouplissement de la carte scolaire parisienne a permis plus de mixité sociale.
LA CLASSE
Mon prof ce héros… l La Grande Lessive.
LA RECHERCHE
Que fait l’école ? L’égalité des chances en débat.
LES DISCIPLINES
Primaire : L’aide vue du terrain l Français : La rentrée des blogs l S.E.S. : L’Apses.
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Le fait du jour
La nouvelle classe de seconde
« Je ne partage pas le sentiment de ceux qui croient qu’on rend service au lycée en le figeant dans son organisation actuelle. Réclamer le statu quo pour le lycée c’est chercher à briser ce qui fait la force de son lien avec les Français. C’est le rendre sourd aux attentes de la société ». Xavier Darcos a présenté ce matin 10h30 la nouvelle classe de seconde en présence de JP de Gaudemar, chargé de la réforme du lycée.
L’horaire de la classe comprendra 30 heures d’enseignement, soit sensiblement le volume actuel. Il se décomposera entre 21 heures d’enseignements généraux (français, maths, histoire-géo éducation civique, sciences expérimentales, LV 1 et 2, EPS). La répartition entre ces disciplines n’est pas faite et sera surement l’objet de négociations d’ici décembre. Il n’est plus question de modules pour ces enseignements dans le document ministériel.
Les élèves devront suivre 4 modules au choix mais selon leur filière. Ainsi en humanités ils choisiront entre littérature, langues anciennes, langue vivantes ou arts et histoire de l’art. En sciences entre maths, physique-chimie, SVT, « informatique et société numérique », un module au contenu encore indéfini. En sceinces de la société ils disposeront de SES, gestion, histoire-géo. La dernière filière concerne les technologies (ingénieur, SMS, STL, hôtellerie) et l’EPS.
Enfin les élèves devront suivre un accompagnement obligatoire à raison de 3 heures par semaine réparti entre travaux interdisciplinaires, orientatin, remise à niveau. Cet accompagnement est présenté comme une réforme essentielle. Dans l’esprit du ministre la personnalisation c’est la démocratisation. On ignore cependant comment les enseignants seront formés à cet accompagnement.
C’est surtout l’organisation de l’année qui change. L’année est divisée en deux semestres séparés par une semaine de bilan examens blancs. Il y aura 4 conseils, 2 réunions de proifs et 2 veritables conseils de classe. En contre partie de cet accompagnement renforcé des élèves, l’ISO sera réévaluée.
Sortant du cadre de la seconde, le ministre a promis que sa réforme n’aboutira pas à une réforme du bac, ce qui pose évidemment laquestion de la hiérarchisation des filières.
Il attend de la réforme la diminution des redoublements , particulièrement enseconde, grâce à un meilleur accompagnement individuel des élèves et un nouvel équilibre entre le temps de l’enseignement et du travail personnel. Plus que la question budgétaire, c’est l’accompagnement des élèves qui sera le point à suivre de cette réforme. Peut-on décréter de nouveaux rapports entre élèves et professeurs sans assumer clairement cette nouvelle philosophie ?
De plus amples développements dans L’Expresso du 22 octobre.
Sur le Café, le dossier réforme du lycée
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Tous ensemble ?
Samedi, je suis allée laver mon linge en famille ; une famille élargie, faite d’inconnus qui étendaient devant le marché de Fouras leurs dessins sur la corde de la Grande Lessive. Samedi, c’était la veille de la grande manifestation pour l’école, pour une certaine idée de l’école, intégratrice, républicaine, démocratique. Le soleil radieux, l’air délicieusement iodé semblaient balayer les inquiétudes, non pas à propos des menaces sur l’école. Le vent de l’Océan ne peut hélas faire réapparaître les postes et les moyens supprimés. Non mais, dans ce bel été indien, l’individualisme paraissait se dissoudre.
Les gens se parlaient, enfants, quadras, personnes âgées, le panier au bout des bras ou le journal dans la main, comme si tous dédaignaient la morosité ambiante, le sentiment d’impuissance, la passivité devant les mauvaises nouvelles qui tombent, les décisions gouvernementales à l’emporte pièce qui se succèdent. L’école revenait souvent dans la conversation, les initiatives des instits de Fouras pour participer à la Grande Lessive, le parcours d’un maître d’école à la retraite, des références impromptues au coin des phrases. On voyait bien là toute la place que possède l’école dans nos cités, dans nos mémoires et aussi dans nos pensées.
En écho, le sondage de l’Ifop le confirmait : deux français sur trois sont derrière leurs enseignants. Et si, simplement, le lien social devenait une forme de résistance au travail de sape contre l’école? L’éducation est l’affaire de tous, on l’admet facilement. Alors, au risque de paraître naïve, j’espère qu’au delà du 19 octobre, enseignants, parents, élus et citoyens continueront de se parler, de se mobiliser ensemble, par jour de grande Lessive, de grande manifestation, comme en temps ordinaire, simplement pour refuser que l’école pour tous ne devienne un vague souvenir.
Monique Royer
Après la manifestation, Darcos refuse toute modification budgétaire
« Il faudrait peut-être que les professeurs, les syndicats, sachent que la situation internationale et la situation de notre budget nous condamnent à être un peu plus raisonnables en matière de dépenses publiques » a déclaré X Darcos le 20 octobre sur LCI. Au lendemain de la manifestation, les syndicats FSU avaient interpellé le ministre lui demandant d’entendre les manifestants. Pour X. Darcos, « les décisions qui ont été prises sont extrêmement raisonnables ». C’est l’adjectif du jour.
19 Octobre : le voyage à Paris
Aller manifester à Paris le 19 octobre, c’est tout un voyage. Lucie Gillet le partage avec nous de Nantes, la ville de Samy Benmeziane, à Paris, celle de Xavier Darcos. Avec deux trains, les Pays de Loire étaient bien représentés à Paris ce dimanche, et le comité de soutien à Sami Benméziane a fait le plein de signatures.
Le Plan Besson reste modeste
La France allait-elle imiter le Portugal et doter tous ses collégiens d’un ordinateur ? Le bruit courait ces derniers jours d’un véritable plan pour l’Ecole.
Finalement, le 20 octobre, Eric Besson a présenté un Plan de développement de l’économie numérique assez modeste pour l’Ecole.
Il prévoit d’encourager l’équipement en ordinateurs au primaire notamment grâce au plan Ordi 2.0 de recyclage de vieux ordinateurs. Des épreuves utilisant les TIC seront mises en place dans les disciplines technologiques et scientifiques. Le plan promet un énième développement des ENT et la création d’une plate-forme de présentation des ressources, des usages et des bonnes pratiques.
Le Café vous invite au 1er Forum mondial de la formation tout au long de la vie
C’est à Paris que se tiendra les 28 et 29 octobre le 1er Forum mondial de l’éducation et la formation tout au long de la vie. Organisé par le Comité mondial pour l’éducation et la formation tout au long de la vie en partenariat avec le Café pédagogique, avec le soutien de l’Unesco, Centre Inffo et du Conseil régional d’Ile-de-France, le Forum vise à « faire le point sur l’éducation et la formation tout au long de la vie, douze ans après le rapport Delors d’avril 1996 (« L’éducation, un trésor est caché dedans »), sur les avancées des systèmes d’éducation, de formation et d’apprentissages tout au long de la vie sous toutes leurs formes, ainsi que sur les pratiques innovantes développées dans tous les endroits du monde. Il s’agit aussi d’analyser des effets multiples de la mondialisation sur l’éducation et la formation tout au long de la vie, de marier l’efficacité économique et l’ambition sociale et de tracer des perspectives communes ».
C’est dire que s’y retrouveront des intervenants représentant ces différents univers : Adama Ouane (Unesco), Edgar Morin, Barbara Ischinger (Ocde), Jan Figel (Union européenne), Jean-Paul Huchon et Alain Rousset (ARF), Jacques Attali etc.
Le Café pédagogique et Yves Attou, Président du Comité mondial pour l’éducation et la formation tout au long de la vie, sont heureux de vous inviter à assister aux sessions plénières du 1er Forum mondial de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, mercredi 29 octobre 2008 – 9h à 20h – à Paris, Unesco (Salle I).
Le Café mensuel 96 en pdf
Le Café mensuel se décline sur le web. Mais il est aussi téléchargeable dans une version mise en page, imprimable, au format pdf. Attention ! Il pèse près de 360 pages.
L’affichette pour la salle des profs
Avec l’AFEV, les associations d’accompagnement à la scolarité menacée par les restrictions
L’Afev, premier réseau d’accompagnement à la scolarité dans les quartiers, vient d’apprendre que la subvention convenue pour l’année 2008 avec le ministère de l’Education nationale sera amputée d’un quart de son montant.
Le non-respect des engagements du gouvernement risque d’entraîner l’arrêt immédiat de nombreuses actions de terrain mettant à la porte des milliers de jeunes qui ne pourraient plus être soutenus.
L’Afev craint un désengagement de l’Etat de plusieurs plans de soutien aux quartiers populaires : le plan « 100 000 étudiants pour 100 000 élèves », la suite du Programme de Réussite Educative (PRE) et les Contrats locaux d’accompagnement à la scolarité, deux dispositifs qui arrivent à échéance en 2009.
Pour l’Afev, « ce sont des dizaines d’associations intervenant dans les zones prioritaires qui sont aujourd’hui en difficulté. Autant de structures qui risquent, elles aussi, de ne plus faire face aux demandes d’accompagnement des acteurs de quartier – enseignants, familles, travailleurs sociaux, élus locaux ». Cela alors que « jamais les besoins en terme d’accompagnement à la scolarité n’ont été aussi forts, ainsi que le démontrent l’écho rencontré par la Journée du Refus de l’Echec Scolaire organisée par l’Afev le 24 septembre dernier ».
L’AFEV demande un moratoire sur les subventions aux associations qui mènent des actions éducatives dans les quartiers prioritaires ou auprès des établissements prioritaires.
Sur le site de l’AFEV, Danger pour l’éducation
Le site dela Journée du refus de l’échec scolaire
Quand l’école est finie : qu’est devenue la génération 2004 ?
Que sont devenus les jeunes sortis de formation initiale en 2004 ? Comment se sont-ils insérés dans la société ? Le Céreq publie les résultats d’une enquête menée en 2007 auprès de ces jeunes. Sur ces 737 000 jeunes, 123 000 n’avaient aucun diplôme et 127 000 un cap ou bep. (34%). 42% ont un diplôme du supérieur.
Trois ans après leur sortie de l’école, le Céreq relève 8 trajectoires différentes. 58% ont eu un accès rapide et durable à l’emploi. 16% ont eu un accès différé à l’emploi19% connaissent un chômage persistant ou une inactivité durable. Enfin, et c’est nouveau, 7% ont repris des études.
Autre fait nouveau, les 3 quarts des jeunes ont travaillé durant leurs études. Enfin les premières années d’activité sont accompagnées de nombreuses mobilités professionnelles. Malgré tout les jeunes restent marqués par leur origine sociale : un jeune issu d’une famille cadre à 8 fois lus de chances qu’un jeune issu d’un milieu modeste d’être cadre.
L’assouplissement de la carte scolaire parisienne a permis plus de mixité sociale
Selon un communiqué du Rectorat de Paris publié par l’AFP, « les premiers résultats de la suppression de la carte scolaire et de la mise en place du nouveau système d’affection en classe de seconde manifestent un signe très encourageant de mixité sociale et de méritocratie républicaine ». Selon le rectorat des lycées du centre ville (Charlemagne, Condorcet, etc.) accueillent davantage de boursiers et les lycées plus populaires en comptent moins.
Dossier la carte scolaire en débat
La classe
Mon prof ce héros…
« Vous faites un sacré travail toute l’année et en tant que nation parfois nous l’oublions ». Tout le Royaume-Uni était réuni le 19 octobre sur la BBC pour le 10ème anniversaire des Teaching Awards, les Trophées de l’enseignement.
Chaque année, chaque école britannique est invitée à désigner son professeur de l’année. Les candidatures sont examinées par un jury d’enseignants, essentiellement d’anciens lauréats, qui vont dans les écoles vérifier les dossiers. Après la désignation de 142 vainqueurs régionaux, le 19 octobre, le jury a désigné au Palladium à Londres, les 10 titulaires nationaux et une école méritante. Rejoints par leurs proches, ils se sont vus remettre des prix de la main du ministre et de célébrités.
Les Teaching Awards sont soutenus par des firmes ou des administrations. Ainsi M. David Miller a reçu le Prix Guardian du professeur de l’année dans le secondaire, le Dr M. Kershaw le prix de la Royal Air Force du chef d’établissement de l’année.
Les Trophées ont été créés il y a 10 ans pour redonner du tonus et des envies aux enseignants et aux chefs d’établissement. Ils ont au moins un succès médiatique réel. Les nominations pour les prix 2009 sont ouvertes…
La Grande Lessive
Depuis le début de la Grande Lessive, Laurence Saint-Martin a adhéré à l’idée et l’a mise en œuvre dans son établissement, le lycée Joshua Valin à La Rochelle où elle enseigne les arts plastiques. Pour la quatrième fois, élèves et personnels du lycée ont accroché leurs contributions. C’est presque devenu un rituel. Cette année, des élèves de l’option arts plastiques ont réfléchi en travaillant à ce qui pouvait symboliser la lessive. Le résultat s’est vu sur les fils avec des chemises, des maillots de bain ou encore des pantalons représentés mais aussi des interprétations du thème du vrai et du faux.
Sur le Café le reportage de M Royer
La recherche
L’égalité des chances en débat
« L’égalité des chances est un concept passe-partout, qui peut justifier des orientations diverses et contradictoires ». C’est pourquoi le CRAP Cahiers pédagogiques organise les 3 et 4 novembre à Paris un colloque sur le thème de « l’école juste l’égalité des chances en débat ».
« Il s’agit dans ce colloque d’interpréter cette notion. N’est-elle qu’un habillage de la méritocratie et de l’élargissement de la sélection des élites ? Ou bien peut-on y voir l’autre nom de la démocratisation de l’école ? » demande le Crap. Parmi les intervenants C Forestier, F Lorcerie, E Maurin etc.
Que fait l’école ?
François Dubet, Marie Duru-Bellat, Marcel Gauchet, Jean-François Boulagnon discuteront de l’évolution de l’Ecole dans les bâtiments de l’EHESS le 23 octibre à 18h30.
Les disciplines
Primaire : L’aide vue du terrain
La question des deux heures d’aides du « 24+2 » fait plus que poser question dans les écoles. On frôle souvent le psychodrame pour caler les horaires. Et les contenus ? Les discussions sont vives sur « Et à quoi ça sert ? »…
Parce que ces questions sont essentielles, le Café propose un zoom sur la manière de voir d’un mouvement pédagogique, le GFEN. Avec une illustration concrète : une groupe d’enseignants planchent sur la question, répondant à l’invitation du groupe local de Chartres.
Le reportage de P Picard dans le Café 96
Français : La rentrée des blogs
Le blog est devenu ainsi le lieu où vérifier que les élèves font effectivement les lectures cursives qui leur sont demandées : les articles variés qu’ils écrivent sur ces œuvres me semblent plus pertinents et plus intéressants qu’un traditionnel « contrôle de lecture ». Autre exemple : le prochain devoir type-bac à me rendre est un travail d’écriture d’invention, les élèves ont pour consigne d’en taper une partie et de la mettre sur le réseau de l’établissement, ils savent que certains de ces textes, les plus créatifs et les plus pertinents, seront mis en ligne sur le blog, après réécriture par eux si besoin… Sur le Café 96 c’est la rentrée des blogs.
Sur le Café, l’article de L Ryf
S.E.S. : L’Apses
« Près de 500 enseignants de Sciences Economiques et Sociales (SES) ont participé, ce dimanche 19 octobre, à l’appel de l’Association des Professeurs de SES (APSES), à la journée de mobilisation consacrée à la défense de l’enseignement de SES. Des universitaires, des parents, des élèves,… se sont joints à cette mobilisation. » Précise l’Apses qui se félicite du succès de cette journée. L’association demande l’intégration des SES dans kes enseignements généraux du futur lycée et son opposition aux modules.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
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