Par Gardy Bertili et Gabrielle Lamotte
Devenir des CPE
Le devenir des CPE fait l’objet de l’attention des parlementaires depuis quelques semaines. Ainsi s’inquiètent-ils, comme Paul Daniel qui parle de la « situation grave que connaît le corps des 12 000 conseillers principaux d’éducation (CPE) chargés du suivi des élèves et de l’animation de la vie scolaire dans les établissements publics locaux d’enseignement » et pointe « le décalage {qui} existe donc entre la volonté exprimée par le Parlement pour au moins maintenir un nombre de conseillers identique et le ministère de l’éducation nationale qui contourne cette volonté en diminuant le nombre de postes mis au concours. »
Bernard Lesterlin rappelle le « solde négatif de 300 emplois de CPE entre les sorties du corps et les entrées, et ce depuis la 3e année » et cite le dernier rapport de la Défenseure des enfants, Dominique Versini, qui reconnaît dans le CPE un « interlocuteur déterminant pour la prise en charge des élèves. »
Marc Goua enfonce le clou et parle de « recrutement insuffisant de conseillers principaux d’éducation » et rappelle que « les besoins sont pourtant considérables dans les établissements. »
Gabriel Biancheri rappelle notre « rôle important d’interlocuteur auprès des adolescents et des familles » et demande un recrutement « à la hauteur des besoins [qui] soit effectif et vienne pérenniser la fonction de CPE. »
A la sénatrice Brigitte Gonthier-Maurin qui s’interrogeait au mois de mai sur la diminution de postes offerts au concours (“Le programme vie de l’élève prévu dans le cadre de la loi de finances de 2007 devait permettre de recruter 411 stagiaires, et autant en 2008. Or le ministère n’a ouvert au concours externe que 200 postes, sans liste complémentaire.”), c’est le secrétaire d’État chargé des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Bernard Laporte qui s’est fendu d’une réponse empreinte de hautre voltige rhétorique:
« Durant plusieurs années, les recrutements de CPE ont été très supérieurs aux départs en retraite.
Ainsi, entre 2003 et 2007, 2 320 postes ont été ouverts aux concours, pour seulement 903 départs. De ce fait, des surnombres budgétaires, notamment pour la catégorie d’emplois sur laquelle ces personnels sont rémunérés, sont apparus sur le programme « Vie de l’élève », le mettant en déficit.
Dans un souci de bonne gestion, à partir de l’année 2006, le nombre de postes aux concours a été ajusté, s’établissant à 200 pour les sessions 2006 et 2007. Il a d’ailleurs été maintenu à ce niveau pour la session 2008.
Il faut le noter, dans un contexte de resserrement du volume global des recrutements, ce maintien témoigne d’un effort important du ministère de l’éducation nationale en faveur des CPE. Il s’agit d’une reconnaissance de l’utilité et du rôle déterminant de ces personnels dans l’accompagnement des élèves au sein des établissements scolaires ».
Et pas encore de nouvelle concernant une ouverture éventuelle du concours interne en 2009…
Les questions des parlementaires:
Paul Daniel:
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-23206QE.htm
Bernard Lesterlin:
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-23205QE.htm
Marc Goua:
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-23204QE.htm
Gabriel Biancheri:
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-23709qe.htm
Réponse de Bernard Laporte :