Par François Jarraud
C’est un véritable programme que X. Darcos a présenté le 28 janvier devant les cadres de l’éducation nationale à l’Esen, évoquant successivement le primaire, le secondaire, les enseignants.
Au primaire, le ministre a rappelé l’allègement des cours le samedi précisant que cela permettrait d’ « apporter une aide individualisée en français et en mathématiques pour les élèves qui rencontreraient des difficultés dans l’apprentissage de ces disciplines… A cela s’ajouteront des stages de remise à niveau qui seront proposés aux élèves en difficulté pendant les congés scolaires. Ces stages d’une semaine se mettront en place dès les congés de printemps 2008 ainsi que pendant les grandes vacances et seront assurés par des enseignants volontaires payés en heures supplémentaires ». Il est également revenu sur la publications des résultats des évaluations de CE1 et CM2. « Les résultats obtenus par chaque école seront mis en ligne sur Internet pour permettre aux parents d’en avoir connaissance », ajoutant curieusement que « ces évaluations, dont nous effectuerons une synthèse nationale, nous permettront aussi de ne plus dépendre des seules études internationales pour juger des progrès accomplis par notre école ». Comme si l’évaluation interne pouvait remplacer l’analyse externe…
Dans le secondaire, « dès la rentrée 2008, des parcours de découverte des métiers seront mis en place à partir de la classe de cinquième. Ils seront complétés par l’option de découverte professionnelle qui sera proposée dans tous les collèges en classe de troisième. Parallèlement à cela, j’ai souhaité que tous les élèves de quatrième visitent un lycée général et technologique, un lycée professionnel et un centre de formation d’apprentis ».
Au lycée, « je souhaite que nous ayons une réflexion sans tabou sur le déséquilibre qui s’est créé entre les différentes filières du baccalauréat…Il ne s’agit pas naturellement de procéder à une présélection des élèves dès le lycée, mais de rétablir une cohérence qui s’est progressivement perdue, à l’avantage exclusif des élèves des séries scientifiques. Je veux, au contraire, que toutes les filières du lycée soient des voies d’accès aux filières d’excellence du supérieur ».
Enfin s’agissant des enseignants, le ministre demande un nouveau mode d’évaluation. « Cela suppose de réorienter l’évaluation vers les acquis et la progression des élèves…Dans le second degré, je veux réfléchir au rôle respectif de l’IA-IPR et du chef d’établissement dans le processus d’évaluation, afin que celle-ci prenne en compte non seulement la qualité disciplinaire des enseignants, mais aussi leur capacité à animer une équipe pédagogique, à conduire des projets avec des élèves, à s’impliquer dans la vie de l’établissement. Je veux que les enseignants soient récompensés de leurs efforts et nous devons pour cela croiser les regards de l’inspecteur responsable de leur discipline comme du chef d’établissement chargé du bon fonctionnement de l’équipe pédagogique ».