A la Une : L’histoire-géographie, l’éducation civique aujourd’hui
« L’originalité de ce numéro de la revue Éducation-formations tient à son ancrage disciplinaire. C’est, en effet, à un voyage au cœur de l’histoire-géographie que le lecteur est convié. Toutes les composantes de la discipline, l’histoire, la géographie, l’éducation civique, tous les niveaux d’enseignement, du cours préparatoire au baccalauréat et toutes les voix, générale, technologique et professionnelle, sont envisagés ». En effet c’est une publication rare que nous offre Education & formations n°76. L’ensemble du numéro est dédié à l’histoire-géographie. Il aborde ces disciplines en multipliant les angles. On s’intéresse ainsi à la formation des professeurs, mais aussi à l’histoire des disciplines, aux pratiques d’enseignement, aux usages des tice et même au point de vue des élèves sur ces disciplines. On dispose finalement d’un audit qui fait date sur ces enseignements.
Impossible de retranscrire tous les enseignements de ce dossier. Début 2007, quand les premiers travaux sur les pratiques sont sortis (ils sont repris dans ce numéro), on signalait l’écart entre ce que perçoivent les élèves et ce que les professeurs pensent faire. » Alors que 40% des enseignants déclarent passer moins de 20 minutes à parler et un tiers moins de 10 minutes, 82% des élèves ont l’impression de passer leur temps à écouter le prof (alors qu’ils préféreraient travailler en groupe)… L’écriture autonome des élèves est peu développée. La moitié des professeurs n’ont jamais recours à la prise de notes, 34% y ont parfois recours. Ce qu’aimeraient faire les élèves c’est d’abord utiliser davantage l’ordinateur. Or 85% des élèves disent que ça ne leur arrive jamais « .
Le site
http://www.education.gouv.fr/pid20165/sommaire-numero.html
L’Expresso du 5 avril 2007
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/05042007Accueil.aspx
Voir également :
La moitié des écoliers en difficulté en histoire-géographie
« Seuls les élèves des groupes 4 et 5 (28%de la population) seraient ceux dont les performances peuvent permettre de considérer qu’ils maîtrisent de façon satisfaisante les exigences de connaissances et de compétences attendues par les programmes de fin d’école primaire. Les élèves du groupe 3 (30,4%de la population) ont un taux moyen de réussite de 66%pour la mobilisation de connaissances mémorisées et de 63%pour le traitement de l’information… On peut considérer que les élèves du groupe 3 atteignent en partie les exigences attendues en fin d’école primaire mais n’ont pas encore structuré leurs connaissances et compétences spécifiques en histoire, en géographie et en éducation civique en tant que disciplines à part entière. Ils devraient, au collège, faire l’objet de vigilance, pour, dans ces disciplines, assurer leurs connaissances ». L’étude de la Depp établit que 15% des écoliers de CM2 sont en très grande difficulté dans ces disciplines et un tiers en difficulté.
Pour la Depp, « les difficultés rencontrées à des degrés divers dans ces disciplines par quatre élèves sur dix sont étroitement liées à leur maîtrise insuffisante, voire très insuffisante, de la langue française et du langage ».
L’étude
http://www.education.gouv.fr/cid20704/bilan-histoire-ge[…]
Sur le Café, une étude récente sur l’enseignement de l’histoire-géographie
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2007/12/1912[..]
15% des élèves de 3ème n’acquièrent pas les bases
» 15 % des élèves (groupes 0 et 1) n’ont pas acquis les compétences et les connaissances minimales pour faire un travail efficace en histoire, géographie et éducation civique. On peut penser que ces lacunes dépassent d’ailleurs la discipline (maîtrise de la langue française pour la compréhension et la production écrite…) » Après son étude sur les compétences en histoire-géographie en CM2, la Depp (ministère) publie une recherche sur les compétences en fin de 3ème. Selon elle 15% des élèves quittent le collège avec un niveau très faible.
« Plus de la moitié des élèves », écrit la Depp, » ont mémorisé les repères attendus à l’examen et ont, de plus, des connaissances sur certaines parties des programmes antérieurs. Ils ont un vocabulaire plus précis et élargi qui leur permet un bon niveau de compréhension des documents et des textes longs. Ils peuvent ainsi travailler sur des documents plus difficiles et complexes. Ils maîtrisent la lecture cursive de textes longs ainsi que la lecture analytique de tous les types de documents auxquels ils commencent à donner du sens, soit pour « interpréter » (avec « guidance ») notamment sur le programme de troisième, soit pour réaliser des cartes et croquis ».
Trois points discriminent les élèves. Le premier concerne le travail à la maison : son importance est corrélée à un fort taux de réussite. Le second concerne les questions ouvertes, toujours plus difficiles que les QCM. C’est que finalement la réussite en histoire-géo est liée à la maîtrise de compétences plus générales et particulièrement à celle de l’écriture. » La compétence rédactionnelle (et a fortiori celle de construire des croquis) est sous-tendue par d’autres opérations intellectuelles (généraliser, synthétiser, argumenter) et, inversement, ces opérations sont révélées par la compétence rédactionnelle (c’est-à-dire la maîtrise de la langue française) : laquelle fait écran à l’autre ? »
L’étude
http://www.education.gouv.fr/cid20706/les-competences-[…]
Sur le Café l’étude de CM2