Par Blandine Raoul-Réa
Voici donc le début de l’histoire de la mise en place du B2i dans notre lycée polyvalent. En ces jours de rentrée, nous sommes un groupe de travail optimiste … nous comptons bien poser quelques jalons indispensables pour arriver au bout de l’histoire. Pour situer l’expérience : nous sommes un lycée polyvalent (SEG et technologique tertiaire –STG et ST2S-, SEP : vente, pressing, sanitaire et social et un BTS immobilier). Mille deux cents élèves, plus d’une centaine d’enseignants dont deux documentalistes.
Il y a quelques rentrées déjà…
Episode ZERO de la mise en place
Depuis quelques années, intéressée la mise en place du B2i, à chaque fin et début d’année je demandais le relevé du b2i des élèves entrants au lycée afin de pouvoir travailler avec ceux n’ayant pas validé leur B2i niveau 2 (dénomination d’époque)… sans succès. La mise en place du conseil d’enseignement a semblé favoriser la réflexion notamment autour de cet axe, lentement, lentement. Nous avons la chance d’avoir au lycée un réseau fonctionnel, développé, et extrêmement bien géré. C’est un point fort sur lequel on peut s’appuyer. Par ailleurs, nous sommes alors en train de développer le site du lycée.
2007 – 2008 : préparation
Le texte de novembre 2007 au Bulletin Officiel et la circulaire de rentrée 2007, ont dû jouer en faveur d’une accélération du travail… Bref, lors de la demi-journée sur le projet d’établissement en janvier un groupe de travail naît sur cette thématique. Je fais alors devant une dizaine de collègues intéressés une présentation du b2i, de son histoire et des perspectives au lycée. Lors des réunions du conseil pédagogique nous choisissons -entre autre- les thématiques de travail des demi-journées d’établissement (une demi en janvier et une en juin). Participant activement à leur organisation, j’ai pu favoriser la mise en place d’un groupe de travail sur le B2i en accord avec la direction et le conseil pédagogique, m’armant du Bulletin Officiel et de mon opiniâtreté, il faut bien l’avouer. Parmi les personnes présentes aux réunions préparatoires, les ‘représentants’ de physique, chimie, mathématiques soutiennent et appuient cette demande.
Premier groupe de travail
Enfin, le 31 janvier 2007, le grand jour. Le premier groupe de travail. La concurrence est rude. Les autres groupes de travail planchent sur un dispositif d’ateliers mis en place pour les secondes, l’ouverture internationale, liaison 3e/2nde… Une pré inscription aux ateliers me permet d’être optimiste. Une dizaine d’enseignants se sont inscrits (physique-chimie, mathématique, gestion, … et notre responsable réseau). C’est un bon début. Une enquête dans le groupe de secteur des documentalistes ne m’avait, hélas, pas laissé espérer une présentation d’un fonctionnement tel que je le souhaitais au groupe des collègues du lycée. D’après les conversations, le b2i était beaucoup pris en charge par un ou très peu d’enseignants et les autres lycées du secteur n’étaient pas impliqués dans un tel projet. Je tenais déjà absolument à présenter le b2i comme un travail des équipes éducatives et non d’un ou de quelques enseignants. J’ai préparé un diaporama présentant les circonstances de la mise en place du b2i par la France et le ministère de l’éducation nationale, les finalités, modalités. Et proposé une lecture commune de la feuille de position afin de bien comprendre ce qu’on entend derrière chaque item.
Les discussions sont vives et intéressantes. D’ailleurs nous y avons tous appris des astuces, des usages… l’informatique s’adapte aux pratiques spécifiques semble-t-il. Nous avons tour à tour chacun l’impression d’être à la fois de fins usagers et de grands ignorants en fonction des items. Bon point ! Avec cet échange, il apparaît absolument indispensable de partager. Chacun raconte dans quelle situation pédagogique il lui semble envisageable de valider tel ou tel item.
Forts de ce travail, nous nous promettons d’approfondir les items, d’envisager plus finement l’intégration du b2i dans situations pédagogiques disciplinaires.
Entre temps…
Il y a bien-sûr les listes, blogs, parutions… Je cogite sur la mise en œuvre. Il me semble qu’il faut absolument que la gestion des 1200 élèves soit facile, souple, simple.
Mai : notre proviseur me fait suivre un mail adressé à la liste des établissements de Créteil. Il existe une version lycée désormais à Gibii !
Bien, très bien. A plusieurs reprise j’étais allée voir des démonstrations (deux fois lors des journées Intertice) et avait pu rencontrer des utilisateurs. Ce mail a été vraiment déclencheur et accélérateur. Je prends contact avec Florent Gragnic (Animateur TICE départemental pour la Seine et Marne). Je fais connaissance avec Gibii. Mais ce n’est pas tout. J’expose la situation, l’état de l’avancement du projet et grâce à cette discussion je repars avec des conseils qui me semblent bien précieux.
Deuxième réunion : juin 2007
Nous sommes alors 17 dans le groupe. Mieux.
Deux questions à l’ordre du jour : comment passer de 17 à ??? et comment s’organiser et organiser l’ensemble des équipes pour que les élèves puissent obtenir leur b2i ?
Avec l’aide de notre animateur réseau, nous manipulons la base test Gibii. La prise en main ne semble pas impossible. Chacun fait des essais, des tests. C’est concluant pour le groupe. Tout le monde adhère à l’idée qu’il nous faut un tel système pour pouvoir gérer la continuité des validations sur les « années lycée » des élèves.
Je soumets le judicieux conseil de notre animateur TICE départemental : il faudrait un professeur dans chaque équipe pédagogique qui prenne en charge le b2i et soit un relais. Adhésion. Déjà en faisant le tour des enseignants présents on peut envisager que 17 classes peuvent être ‘couvertes’. Bon, il en restera une petite trentaine… Il semble alors raisonnable de se lancer dans l’expérience avec seulement nos classes de seconde et de première.
Nous actons un certain nombre de choix en réunion avec notre proviseur :
* un professeur référent b2i par classe concernée, avec des HSE à la clé
* une ligne supplémentaire sur les bulletins scolaires
* le temps à chaque conseil de classe laissé au professeur référent pour présenter l’avancement des validations au sein de la classe
* la feuille de position distribuée dans les pochettes de rentrée à tous les enseignants
* une demi journée de travail à la prérentrée pour la mise en place ainsi qu’à chaque demi journée d’établissement
* dans un premier temps, l’élève ne demande pas –contrairement à l’esprit du dispositif, la validation de ses items
Mon travail pour les vacances est notamment de préparer la présentation du dispositif retenu lors de la réunion plénière de la pré-rentrée puis rédiger les documents d’accompagnement et de présentation à intégrer à notre site d’établissement (sous Dream).
Episode 2 – Rentrée 2007
Du positif puisque nous étions 28 à la réunion de prérentrée sur la thématique b2i et des difficultés qui s’annoncent.
Suite dans le numéro 86 du Café Pédagoqique…