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Par Françoise Solliec
Le lycée Christophe Colomb de Sucy-en-Brie est l’un des quinze lycées franciliens de l’expérimentation ENCORE (mise en place d’environnements numériques de travail) et dispose depuis deux ans d’une plate-forme ENT. Annick Muffraggi, proviseure, François Veuillerot, personne ressource et administrateur ENT, Celia Doucet, professeure de lettres ont expliqué ce que cela signifiait pour l’établissement. Avec un ENT, on n’apprend pas mieux, on apprend différemment
Aujourd’hui plus de 80 enseignants l’utilisent (sur 119) ainsi qu’une moitié des élèves. Le cahier de textes en ligne est l’une des applications les plus utilisées, et l’ENT permet en accompagnement non seulement de donner des précisions sur le travail attendu, mais aussi de proposer des exercices de soutien à ceux qui en ont besoin. Il ne faut cependant pas croire que seuls les élèves en difficulté l’utilisent, « l’ENT brasse tous les élèves » et ceux qui sont curieux ou en veulent plus y trouvent largement de quoi se satisfaire. En période de révision ou de préparation du bac, le forum est très fréquenté et de nombreuses questions sont abordées, qu’elles soient posées aux enseignants ou qu’elles soient le fruit d’échanges entre élèves. Des fiches de révision sont élaborées avec la participation des élèves et leurs impressions, au retour du bac blanc, viennent alimenter la discussion. Dans les exercices interactifs, les élèves « sont pris au piège du jeu », la relation enseignant-élèves prend une autre dimension, « le prof devient celui qui explique pourquoi ça fonctionne ou pas ». L’ENT est aussi un espace de création pédagogique et facilite grandement le travail en projet (TPE, PPCP et autres) et à l’écriture à plusieurs (rédactions d’articles en lettres, de dossiers en mathématiques, etc). Il reste cependant clair qu’il n’est qu’un complément et un facilitateur du travail pédagogique. « L’ENT ne remplace pas le prof », même s’il peut permettre à un prof absent de rester en contact avec ses élèves. Petit à petit, il devient aussi un indispensable instrument de communication. La rubrique actualités se met en place, donnant des informations sur les procédures d’inscription, les poursuites d’études, les clubs, les voyages scolaires.
Pourtant la proviseure, qui a pris ses fonctions cette année, estime que l’ENT n’est pas encore assez fortement inscrit dans le projet d’établissement, malgré les quelques stages de formation systématiquement organisés. Paradoxalement, ce sont les enseignants et les élèves de la SEP, pourtant orientée technique électronique, qui l’utilisent le moins. Les difficultés d’actualisation des annuaires au changement d’année scolaire ont fortement retardé l’utilisation effective, qui n’a pu réellement avoir lieu qu’après novembre. Un certain nombre d’enseignants ont été démotivés, malgré tout le dynamisme du petit groupe qui fait vivre la plate-forme, et ils n’y reviennent que lentement. La partie vie scolaire n’est toujours pas active, bien qu’un lien ait été fait avec le logiciel de saisie de notes et celui d’emploi du temps. Les parents sont demandeurs, mais n’ont toujours pas de compte (en fait, certains d’entre eux consultent le cahier de textes sous l’identifiant de leurs enfants). La phase d’expérimentation traîne un peu en longueur et on attend avec impatience la généralisation de l’ENT en Ile-de-France, qui devrait fournir un produit plus stable et plus performant. « C’est quand même un outil génial, même pour moi qui ne suis pas une pro de l’nformatique. Ca devrait permettre de gérer dans la transparence. Je n’ai qu’un souhait, que l’ENT foctionne véritablement et qu’on puisse l’utiliser à plein » conclut Annick Muffraggi, qui estime que la communication à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement est une des missions essentielles du chef d’établissement. |
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L’ENT mis en place à Christophe Colomb est avant tout à vocation pédagogique. Il intègre un site d’établissement déjà riche en ressources pédagogiques et fédère de nombreuses initiatives d’enseignants. « Avec l’ENT, on va s’adapter à notre temps, faciliter les échanges entre profs, avec les élèves et considérer l’enseignement d’une autre façon » déclarent Celia Doucet et François Veuillerot lors de la table ronde d’Intertice consacrée aux ENT.
