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Dossier spécial
Cantine gratuite : une fausse bonne idée pour l’Andev L’idée apparaît donc utile et généreuse. Elle fait pourtant l’objet de critiques de la part de l’Association nationale des directeurs de l’éducation des villes de France (Andev). Pour celle-ci, « l’accueil en restauration scolaire est contrainte par la question des locaux… La gratuité en tendant au développement de la demande de fréquentation risquerait ainsi de s’accompagner d’un augmentation des refus d’accès, privilégiant souvent les parents qui travaillent et non pas forcément les plus modestes. Enfin et surtout, depuis de nombreuses années, une majorité de commune a mis en place un système de tarification en fonction des ressources des familles. Leur objectif est celui évoqué par le député : il s’agit de faciliter la fréquentation pour tous. Dans ce cadre, certaines ont choisi la gratuité pour les familles aux ressources les plus faibles… La gratuité pour tous, favoriserait donc essentiellement les familles dont les revenus sont les plus confortables. Ainsi, sous couvert d’une mesure sociale, cette proposition correspond en réalité à une mesure de politique familiale, d’aide a l’éducation des enfants, que l’Etat mettrait en oeuvre a peu de frais au détriment des finances locales. La mesure proposée qui ne concerne que 140 des 700 repas pris chaque année par un enfant est donc à la fois irréaliste et inadaptée. Elle remet totalement en cause la libre administration des collectivités locales sur ce sujet ». Effectivement de nombreuses municipalités réservent l’accès de la cantine aux enfants des couples dont les deux parents travaillent et qui peuvent présenter un titre de propriété ou de location. Ces deux mesures excluent de fait les parents les plus pauvres. En novembre 2005, l’Unicef France avait demandé un projet de loi garantissant l’accès de tous à la cantine et particulièrement aux enfants de chômeurs, ou dont la famille est en détresse, incapable de payer la cantine, ou les enfants des familles de sans papiers incapables de fournir les justificatifs demandés. Le financement des travaux et des frais occasionnés aurait été pris en charge par l’Etat. Reconnaissons que l’initiative du maire de Drancy a le mérite de relancer ce débat. Cantine : les parents accueillent avec scepticisme la proposition de loi sur la gratuité La Fcpe, première association, ne semble pas y croire non plus. « Si l’objectif de la proposition de loi du député et maire de Drancy est bien d’assurer pour tous les écoliers de France ce type de service public gratuit, alors la FCPE dit « chiche » ! Ce faisant, l’Etat créerait aux communes et aux conseils généraux une obligation très lourde financièrement, qu’ils ne pourraient prendre en charge seuls. Il lui reviendrait donc de garantir l’égalité entre les territoires en transférant aux collectivités concernées les sommes correspondantes ». Rappelons que, dans une tribune donnée au Café le 8 janvier, l’Andev, qui regroupe les directeurs de l’éducation des villes de France, avait dénoncé le caractère conservateur de cette mesure. » La gratuité en tendant au développement de la demande de fréquentation risquerait ainsi de s’accompagner d’un augmentation des refus d’accès, privilégiant souvent les parents qui travaillent et non pas forcément les plus modestes. Enfin et surtout, depuis de nombreuses années, une majorité de commune a mis en place un système de tarification en fonction des ressources des familles. Leur objectif est celui évoqué par le député : il s’agit de faciliter la fréquentation pour tous. Dans ce cadre, certaines ont choisi la gratuité pour les familles aux ressources les plus faibles… La gratuité pour tous, favoriserait donc essentiellement les familles dont les revenus sont les plus confortables. Ainsi, sous couvert d’une mesure sociale, cette proposition correspond en réalité à une mesure de politique familiale, d’aide a l’éducation des enfants, que l’Etat mettrait en oeuvre a peu de frais au détriment des finances locales ». Les états généraux parisiens de la restauration scolaire Plus de 500 participants : des élus, des directeurs d’école, des parents, des représentants des entreprises de restauration, des médecins… Il a été question du goût, de la lute contre l’obésité, de la qualité gustative et biologique des aliments. Mais aussi des locaux, des problèmes de lavage de mains ou de temps de restauration. Au centre des débats également le temps du midi. « Le temps de midi, appelé interclasse, est un moment important dans la journée de l’enfant car il représente le quart de sa présence à l’école. Ce moment, s’il se déroule bien, est déterminant pour une bonne récupération avant la reprise de la classe » rappelle un responsable d’arrondissement. « À Paris, comme on vous l’a déjà dit, c’est 100 000 enfants qui restent à l’école pendant le temps de midi. Cela représente 75 % des enfants scolarisés. Ils sont encadrés par 6 450 animateurs titulaires, contractuels, vacataires et agents de service ». Les Etats généraux ont décidé la création d’un Conseil parisien de la restauration scolaire et l’élaboration d’un « Guide « .
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