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Retour au sommaire du numero 5 Informations recueillies auprès de Béatrice Marchand, professeure d’histoire-géographie au lycée Petit-Val, Sucy en Brie
Faire découvrir le monde politique aux élèves Béatrice Marchand enseigne l’ECJS à trois classes de 1ère et trois classes de terminale. Avec une autre collègue d’histoire-géographie, elle a monté cette année un projet lycée pour permettre à ses élèves de comprendre le mécanisme et les enjeux des élections présidentielles en recréant une campagne au sein de la classe : « Nous nous sommes rendu compte que les élèves, dont certains allaient voter en avril, connaissent très peu le monde politique ».
Chaque classe de terminale a élu un sage : le conseil des sages est chargé de veiller au bon déroulement de la campagne (respect des affiches et des débats) et se porte garant de la régularité des opérations électorales. Dans les classes de 1ère, une équipe de dix-huit journalistes volontaires a été constituée, « mais il n’en reste plus qu’une douzaine réellement actifs aujourd’hui ». Chacun des journalistes suit un seul candidat.
Dès la rentrée de janvier, les candidats ont dû trouver leur slogan de campagne et rédiger une affiche. Les journalistes ont commencé à travailler en février. Ils réaliseront un portrait filmé de chaque candidat qui sera diffusé avant les vacances de Pâques, au moment du premier tour.
Aujourd’hui, les candidats doivent commencer à défendre leur programme devant les classes. Des distributions de tracts sont prévues tous les vendredis et un débat, animé par deux journalistes, met en présence les trois candidats devant l’ensemble des six classes. Pour le premier tour, la mairie de Sucy fournira le matériel de vote (urnes et isoloirs) à disposition. Dans l’éventualité d’un second tour, après les vacances de Pâques, un second débat sera organisé.
L’élu sera proclamé devant l’assemblée du lycée et recevra un diplôme spécifique.
Tout au long de l’année, les heures d’ECJS ont été consacrées à ce projet, repris à l’occasion dans les enseignements d’histoire-géographie ou de philosophie et soutenu par les professeurs principaux. L’équipe de journalistes a de plus été réunie régulièrement en atelier. Elle bénéficiera de l’aide d’autres élèves pour la réalisation du document vidéo.
La subvention du Conseil régional, principalement consacrée à la réalisation des documents filmés, a également permis la réalisation des affiches et des tracts, ainsi que l’achat de petits micros pour le débat. Les candidats ont ainsi pu se trouver dans une situation égalitaire pour le financement de leur campagne.
Les classes, très enthousiastes au début du projet, étaient un peu découragées en janvier, mais l’entrée concrète dans la campagne les a complètement remobilisées. Les acteurs principaux se sentent très valorisés, tant dans la responsabilité qui leur est confiée de mener à bien le projet que dans la découverte de leurs capacités de réflexion, d’écriture et de prise de parole.
Pour l’établissement, cette première mise en situation d’un apprentissage personnel de la vie politique a l’avantage d’être parfaitement reproductible et de pouvoir s’adapter à l’actualité (élections européennes, municipales, législatives …). Bref, une expérience à suivre. |
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En novembre, les élèves de terminale on été invités à se se porter candidats. Ils avaient jusqu’à Noël pour recueillir dix parrainages dans l’ensemble des six classes et devaient ensuite élaborer un programme comportant des propositions sociales et économiques. Quatre candidats se sont déclarés, mais trois seulement, deux garçons et une fille, ont obtenu le parrainage requis « plutôt sur la base de l’amitié » et de l’aura dans la classe que sur leurs propositions. Chacun de ces candidats a choisi un directeur de campagne et un directeur de communication.
