Le Sgen refuse la réforme du bac Après le Snes et le Se-Unsa, le Sgen-Cfdt intervient sur le dossier de la réforme du bac en interpellant le ministre. Le Sgen « n’accepte pas que la «modernisation» du bac se résume à une simple division par deux du nombre d’épreuves terminales ». Il refuse » des «réformes» trompe l’œil ayant comme objectif essentiel des considérants budgétaires » et demande une véritable refonte de l’examen. La FIDL quitte la commission bac Après la FSU et le Sgen, le syndicat lycéen FIDL quitte la commission mise en place par F. Fillon pour une réforme du bac. Pour la FIDL, « le ministre ne veut en aucun cas discuter ». Dans un communiqué du 17 janvier, l’Union nationale des lycéens « s’indigne du peu de considérations accordées aux propositions de modernisation faites par les partenaires sociaux ». Bac : vers un examen renouvelé ? « L’évaluation doit porter notamment sur les compétences transversales nécessaires, soit à la poursuite d’études, soit à l’insertion professionnelle ». La FCPE, l’UNL, l’Unsa Education acceptent de rester dans le groupe de travail qui prépare le nouveau bac mais entendent élargir sa mission et préparer un bac réellement nouveau. Ils demandent également que l’évaluation comprenne » une part du contrôle continu ou de CCF permettant tout à la fois d’améliorer l’évaluation et de respecter l’équité entre les candidats ». 100.000 lycéens dans la rue » Les lycéens, c’est comme le dentifrice : quand ils sont sortis du tube, on ne peut plus les faire rentrer ». La formule, qui vient du ministère d’après Le Monde, vaut ce qu’elle vaut mais elle illustre les inquiétudes de la rue de Grenelle. Selon l’AFP, près de 100.000 lycéens ont manifesté jeudi 10 février contre la loi Fillon. Un chiffre impressionnant : une partie des académies est en vacances et ils n’étaient que 10.000 le 8 février. Des manifestations ont eu lieu à Paris et dans de nombreuses villes de province. Une des organisations lycéennes, la Fidl, a annoncé une journée nationale de manifestations mardi 15 février, au moment où débutera le débat parlementaire sur la loi Fillon. De son coté, F. Fillon se dit prêt au dialogue. « Je ne ferai pas une réforme du bac tant que nous n’aurons pas levé les craintes qui sont exprimées… Sur le bac, je veux qu’on discute, qu’on arrive à un accord ». Le bac : ce qu’ils en pensent Le Parisien publie deux points de vue sur la réforme du bac. Pour Geneviève Zehringer, présidente de la Société des agrégés, » l’instauration généralisée d’un contrôle continu risque d’augmenter les inégalités entre bons et mauvais établissements, entre ceux qui délivrent un bon ou un mauvais diplôme ». Position plus nuancée pour Philippe Meirieu, directeur de l’IUFM de Lyon : » Si le contrôle continu n’est qu’un agrégat des petites notes de l’année, on sera plus proche de l’examen continu, ce qui ne changera rien au fond de l’affaire, c’est-à-dire la nécessité d’une réforme pédagogique du bac. Je milite plutôt pour changer la nature des épreuves, avec un contrôle continu qui valoriserait le travail de longue haleine, la recherche documentaire, l’expérimentation, la créativité et, bien sûr, l’oral. Le jour de l’examen, l’élève apportera ainsi devant un jury le fruit de son travail de toute l’année. SOMMAIRE :
– Préface – Le projet de loi
– Les pédagogues
– Le socle commun : l’analyse de P. Meirieu
– Quelle Ecole pour l’avenir : 32 principes pour une éducation démocratique |