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Il faut bien le dire : la plupart des sites de profs sont faits … pour les profs. Ce n’est pas le cas du site d’Élisabeth Kennel qui a la particularité de compter deux tiers d’élèves dans ses visiteurs. FJ- Comment êtes-vous arrivée à l’informatique et Internet ? EK- J’enseigne depuis 16 ans et j’y crois encore ( voire plus qu’au début). J’ai découvert l’informatique grâce à internet et depuis, je tiens régulièrement mon site à jour sur les oeuvres au programme dans les classes de première et terminale. Je me prépare d’ailleurs à faire du e-learning ( sur un site gratuit) à la rentrée prochaine. FJ- 69% des visiteurs de votre site sont des élèves. Comment l’expliquez-vous ? EK- 21 % de professeurs, 32 % d’élèves de terminales et 37 % d’élèves de premières consultent mon site essentiellement parce que je mets mes cours en ligne. De plus en plus je suis consultée pour des aides ponctuelles, ce qui n’est pas a priori la vocation du site, mais… En mettant mes cours en ligne, je voulais bien sûr toucher un public de lycéens même si le premier objectif a été personnel : m’imposer de la rigueur et de l’exigence dans la préparation de mes cours. Les élèves qui visitent mon site sont très satisfaits et sont souvent impatients de savoir quand je mettrai le cours suivant en ligne. Par ailleurs, c’est depuis cette année seulement, ils me sollicitent de plus en plus pour que je les aide dans leur travail. Je pense donc qu’il y a une forte demande de soutien scolaire…. Ce qu’ils cherchent, c’est l’étude de l’oeuvre et il semblerait que ma façon de présenter les cours leur convienne. Par la suite, j’ai décidé de partager ce site avec mes élèves : par le biais de l’espace élève pour la correction des devoirs qui ne relèvent que de leur travail, je ne suis que la secrétaire et par un travail avec des élèves du Danemark, à la demande de leur professeur de Français qui avait découvert mon site par hasard. Mes élèves ont joué le rôle de professeurs : chacun avait en charge un élève à qui il proposait des exercices qu’il corrigeait. Chacun avait sa boîte aux lettres personnalisée sur mon site. Expérience très enrichissante pour chacun. Bien sûr tous les échanges se sont faits par internet. FJ- Comment faites-vous le lien entre vos cours et le site ? EK- Le lien entre mes cours et internet est le suivant : je fonctionne avec des cahiers-cours qui reprennent l’intégralité de mes cours en ligne avec en plus des sujets de devoirs, des textes à étudier et des espaces de notes pour mettre leurs propres exemples et leurs propres réflexions. Pour le travail sur le style, ils peuvent aller visiter le site quand ils veulent au lycée. Ce que j’envisagerais, ce serait de faire un cours interactif en classe, voire hors de la classe, mais pour cela je manque encore de compétences ! Je me sers aussi du travail de mes collègues et je les fais s’exercer à la culture générale et littéraire grâce aux exercices proposés sur certains sites. Je relève également systématiquement les erreurs qui sont dans les copies, je les retranscris sur traitement de texte et en classe, ils font les corrections que je consigne sur le site. Cela leur permet d’être actant dans la correction et le but de la mise en ligne les encourage. Je voudrais pouvoir me servir de mon site comme d’un outil pédagogique pour faire travailler et progresser mes élèves : par exemple : un entraînement à l’introduction de la dissertation ou à l’écriture du commentaire avec un travail sur l’incise des citations à l’intérieur du discours… ou des études de textes dont ils seraient eux-mêmes les auteurs…. FJ- Comment voyez-vous l’avenir du site ? EK- Je voudrais donner de l’ampleur à mon site et y proposer des exercices interactifs tant sur la méthodologie des épreuves que sur la connaissance littéraire. je pense mettre en ligne des outils faciles mais je ne voudrais pas tomber dans l’assistanat anti-pédagogique : la limite est difficile à trouver. FJ- Vous disposez d’un soutien pour ce travail ? EK- Quel soutien ? Le mien, et celui de tous ceux qui vont visiter mon site, qui sont autant d’inconnus reconnaissants. Pour le reste… ce ne sont pas les institutions qui nous encouragent et puis, les sites perso n’ont pas bonne presse, selon certains. D’ailleurs j’envisage de changer d’adresse, mais comment le faire sans tomber le piège de la publicité ? Pourtant, j’ai un beau nom de domaine, mais je ne l’utilise pas encore…! Élisabeth Kennel Nos derniers articles« Le territoire est dévasté » dit Abal-Kassim Cheik Ahamed, président de l’université de Dembéni. Comme lui, le directeur d’une école Guillaume Dupré Wekesa témoigne de la situation catastrophique de « Des cris de singe en cours », « des remarques sur la peau noire », « le racisme monte doucement, les élèves en parlent depuis ce qui s’est passé Après un premier trimestre bien rempli, le temps de vacances qui arrive est d’abord un temps partagé avec les proches et « en présence ». Alors que l’école sera mise entre parenthèses, Apprendre des scolarités abimées, voilà le défi que proposent de relever les auteurices de cette publication des éditions Quart Monde, coordonnée par Régis Félix, ancien professeur et principal de collège, « Il y a d’un côté les parents qui interviennent trop et mal dans l’école et de l’autre ceux qui ne prennent même pas la peine de venir au collège lors Du samedi 21 décembre 2024 au dimanche 5 janvier 2025, La Monnaie de Paris propose aux familles et aux jeunes des activités originales certaines insolites : visites contées, chasse au
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– Partager un site avec ses élèves