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Le signal d’alarme a été tiré par la CNARELA, relayée par le groupe Lettres du SNES. De telles mesures relèvent pour le moment d’initiatives académiques. Elles sont donc encore susceptibles d’être discutées, et elles le sont. Mais elles sont un premier pas vers un regroupement des options, afin d’éviter la dispersion des élèves en petits effectifs. L’inquiétude est vive parmi les enseignants de langues anciennes qui s’expriment dans les établissements, et sur les forums. Le débat s’est montré parfois excessivement politisé, se plaçant sur un terrain idéologique. Mais certaines questions demeurent : « La logique qui prévaut est d’ordre économique, mais quelle réflexion est menée sur le long terme ? » demande ainsi un collègue de Toulouse. Arwen, un élève de terminale littéraire, témoigne de la situation du grec dans son lycée : « Il est de plus en plus difficile pour les élèves des sections scientifiques d’étudier les langues mortes. Pourquoi cette discrimination ? » Une pétition s’est rapidement mise en place sur un site latiniste, affichant des preuves et des exemples de la valeur formatrice des langues anciennes. Un appel vient d’être publié par Jacqueline de Romilly, dans Le Figaro du 29 janvier. Toutefois, les enjeux se situent plutôt du côté de l’efficacité de l’enseignement de ces options, mais aussi du budget qu’il représente. En nous réfugiant derrière des paravents idéologiques, aussi justes soient-ils, nous risquons d’esquiver ces questions, qui ont leur poids. Pour les enseignants de langues anciennes, le combat se situe néanmoins toujours sur le terrain pédagogique : il faut poursuivre et encourager les initiatives qui donneront envie aux élèves de suivre ces options. Pour en parler, les forums sont là : |
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