Les syndicats quittent les organismes paritaires
Les syndicats Cgt, Fo, Fsu, Unsa et Solidaires ont décidé de quitter les organismes paritaires de la fonction publique. Ils dénoncent le refus du premier ministre de toute discussion salariale.
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-885690@51-885699,0.html
Parents, lycéens et profs veulent être écoutés
« Nous demandons solennellement que ces méthodes s’arrêtent, que le prochain ministre prenne en compte le fait que les parents, les professeurs et les élèves ont une expertise collective du système éducatif incontournable. » Faride Hamana, président de la Fcpe, participe à l’appel lancé par 7 organisations regroupant des parents d’élèves (la Fcpe), des lycéens et étudiants (Unl, Fidl, Unef), des enseignants (Sgen Cfdt, Se-Unsa) et la Ligue de l’enseignement.
Son secrétaire a dénoncé « trois constantes (de l’ère Fillion – Robien) : une gestion d’épicier, une pensée éducative réactionnaire et le mépris pour les acteurs de l’École ».
Dépêche AFP
L’Afev demande une commission d’enquête parlementaire sur l’École
« La relégation de 150 000 jeunes chaque année est un scandale et doit être traitée comme une cause nationale ». L’Association de la fondation étudiante de la ville (Afev) prend à parti les députés et demande la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l’éducation nationale.
Dépêche AFP
Les 10 propositions de la Ligue de l’enseignement
« Le système éducatif doit définitivement changer d’optique en abandonnant les stratégies éducatives et les modes de fonctionnement et d’organisation d’hier, construits pour trier des élites, mêmes républicaines. Et pour que la République laïque, sociale et démocratique tienne ses promesses, en particulier envers celles et ceux qui doutent d’elle, nous devons refonder l’École pour qu’elle (re)trouve une pleine légitimité contemporaine. Cela suppose, pour elle et pour la Nation, une obligation de moyens que nous déclinons ici sous forme de dix propositions que nous jugeons clés pour un programme immédiat. » La Ligue de l’enseignement dresse en10 propositions les chantiers qu’elle souhaite voir ouvrir dans l’École.
Le document associe des exigences structurelles à des recommandations pédagogiques. Ainsi la Ligue demande le rétablissement de la scolarité jusqu’à 16 ans, mise à mal par l’apprentissage junior. Elle souhaite que les établissements gèrent des moyens attribués en fonction des caractéristiques sociales des élèves et que la carte scolaire assure la mixité sociale dans chaque établissement.
Le volet pédagogique prône l’implication des élèves. « Les résultats des travaux et recherches démontrent que la transmission des savoirs est tributaire de leur appropriation par l’activité des élèves. L’École ne peut ignorer cette réalité ou, à tout le moins, laisser la « liberté » à chaque praticien d’en tirer les conséquences ou non et à chaque établissement scolaire la possibilité de la traduire ou non dans ses modes d’organisation et de fonctionnement. »
De même la Ligue demande « à ce qu’une attention soutenue soit portée sur [les périodes charnières entre niveau] en capitalisant les réalisations déjà effectives et, à partir de cela, en appelant à multiplier les initiatives et leur évaluation : cycles d’enseignement « à cheval » sur l’école et le collège, sur le collège et le lycée, sur le lycée et l’enseignement supérieur ; réduction du nombre de professeurs par classe au niveau de la 6e et de la 5e et renforcement de la coordination par le professeur principal ; travail en équipe piloté et reconnu ; tutorat ; établissements scolaires à taille humaine regroupant école primaire et collège ; enseignants des écoles exerçant dans les collèges, enseignants des collèges exerçant dans les écoles et application du même schéma entre collège et lycée et entre lycée et enseignement supérieur… »
La Ligue envisage également la création d’un accompagnement scolaire public, financé par l’argent dépensé dans les redoublements.
Les 10 propositions
http://www.laligue.org/ligue/pages/ressactu/dix_propositions_edu.pdf
Le recteur de Lyon « kärcherisé »
« Je quitte cette académie le cœur lourd mais serein, et surtout la tête haute. Aujourd’hui, c’est une grande journée, pour le négationnisme, l’extrême-droite, l’antisémitisme et les adversaires de la laïcité. C’est surtout une grande journée pour moi [qui considère ma révocation] comme un honneur qui justifie les combats que j’ai menés. » Le recteur de Lyon, Alain Morvan, a été limogé par le conseil des ministres du 21 mars.
Il rend responsable de cette décision le ministre de l’intérieur mais souligne son lâchage par la rue de Grenelle. Le recteur s’était opposé à l’ouverture d’un lycée musulman à Decines (69) malgré les demandes du ministre de l’intérieur. Il avait aussi obtenu le départ de Bruno Gollnisch, dirigeant FN, de l’université de Lyon 3. Celui-ci « apprend avec satisfaction » le limogeage d’Alain Morvan.
Alain Morvan sera remplacé à Lyon par Roland Debbasch, actuel directeur de l’enseignement scolaire. L’inspecteur général Jean-Louis Nembrini le remplace à ce poste. A Créteil, le recteur Bernard Saint-Girons quitte l’académie pour la direction de l’enseignement supérieur au ministère. Il est remplacé par Jean-Michel Blanquer.
En savoir plus
http://www.education.gouv.fr/cid4822/nominations-en-conseil-des-ministres.html
Les associations éducatives lancent une Adresse
« Que nous soyons enseignants, acteurs de l’éducation, citoyens nous sommes préoccupés par l’avenir de tous les jeunes et particulièrement des jeunes des milieux les plus défavorisés. Et nous voulons que les débats sur l’école débouchent sur un véritable engagement de l’État à garantir l’accès de tous les jeunes aux savoirs. Certains tentent de faire croire à l’opinion qu’on pourrait garantir l’égalité des chances sans en expliquer le caractère mensonger en ne disant pas ce que deviennent dans leurs projets les élèves les plus fragiles. Prétendre mettre tout le monde sur une même ligne de départ ne garantit en rien l’arrivée de chacun. Nous préférons, nous, le concept d’égalité effective d’accès à l’éducation. »
Douze mouvements pédagogiques et syndicats (CEMEA – CRAP Cahiers Pédagogiques – EDUCATION & DEVENIR – FERC/CGT – FSU – GFEN – ICEM Pédagogie Freinet – JPA – LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT – OCCE – SGEN/CFDT – UNSA Éducation) ramènent le débat sur l’École à son objectif social : la démocratisation scolaire.
« Oui l’échec scolaire existe, oui il doit être combattu. Cela nécessite de réfléchir aux conditions de la démocratisation du système éducatif, de promouvoir des dispositifs qui ont pu faire leurs preuves sur le terrain mais sont méconnus et de chercher avec l’ensemble des acteurs de l’école des propositions qui soient de véritables mesures innovantes (le développement et la diffusion des pratiques différenciées, le développement du travail en équipe, l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves, l’organisation de l’École, le renforcement de projets éducatifs territoriaux articulés avec les projets des écoles et des établissements….)… Il faut croire en la possibilité de tous les jeunes de réussir, il faut avoir le courage d’engager une véritable transformation du système éducatif, avoir la volonté d’y mettre les moyens nécessaires. L’éducation ne saurait participer d’une logique quantitative, d’une logique comptable mais bien d’une logique humaine. »
L’Adresse aux candidat(e)s
http://education.devenir.free.fr/declcommune.htm
Refonder l’École ? Un projet pour la Ligue de l’Enseignement
Dans notre société de gagneurs, de concurrence et de compétition, voulons-nous vraiment une École pour tous les enfants de notre pays ? Voulons-nous vraiment que nos enfants apprennent ensemble à vivre ensemble ?
Alors il est urgent de refonder notre École et de rompre avec la logique de l’élitisme républicain qui la structure encore.
Car malgré l’engagement de ses personnels, la mobilisation des parents et le travail des élèves, l’École reste en grande partie orientée pour la « fabrique des meilleurs », s’abritant derrière « le chacun selon son mérite » pour se contenter d’une égalité formelle. Or « l’élévation du plafond n’a jamais supposé l’élévation du plancher » et dispense aussi de s’interroger sur la qualité des « meilleurs ». L’École demeure donc une grande gare de triage tant par son mode de fonctionnement, la séparation arbitraire et la hiérarchie de ses contenus et l’évaluation normative par l’échec qui y domine.
Comment l’École peut-elle permettre à tous les enfants d’entrer dans un monde commun dans le respect de la diversité de notre société multiculturelle ?
Comment peut-elle être un lieu de travail et de vie pour apprendre à penser, être et faire ?
Comment doit-elle permettre la qualification de personnes autonomes et solidaires, capables de construire et conduire leurs projets, d’exercer des responsabilités, de créer, de coopérer, d’apprendre toute leur vie, de développer des relations apaisées aux autres, de s’insérer et d’agir dans un monde incertain et complexe ?
Quels sont les fondamentaux, la boîte à outils qu’il convient d’acquérir, d’apprendre à utiliser et à renouveler ?
Comment l’École peut-elle devenir cette institution exceptionnelle, enthousiasmante qui pense son autorité en relation étroite et en harmonie avec les autres acteurs éducatifs et culturels ?
Espace protecteur, émancipateur et lieu d’apprentissage de la citoyenneté démocratique, l’École doit être missionnée et organisée pour assurer l’acquisition des savoirs pour tous. Elle doit le faire dans un contexte de profusion des sources de diffusion des connaissances et d’individualisation qui oblige à penser aussi la cohésion et le collectif à partir de chacun.
Pour que chaque individu soit auteur de sa vie personnelle et acteur de la vie collective.
Ce sont ces questions qui devraient structurer toute vision politique pour une École démocratique qui oblige la République à tenir ses promesses.
Les réponses sont en partie dans les pratiques l’École d’aujourd’hui, marginales et gaspillées par le système. Elles méritent d’être valorisées et généralisées afin de servir de base à la refondation de l’École.
C’est à ce projet que travaille la Ligue de l’Enseignement.
Éric Favey
Secrétaire national de la Ligue de l’Enseignement
Des hauts fonctionnaires dessinent un recadrage de l’École
Ils ont servi des ministres de droite et de gauche. Six anciens directeurs du ministère (J.P. Boisivon, C. Forestier, J.-C. Luc, J. Richard, G. Septours et B. Toulemonde) dressent dans Le Monde des priorités de gestion pour l’École.
« Il subsiste certes des besoins incontestables, notamment ceux des universités et de la scolarisation des publics défavorisés, au collège et au lycée. Mais, compte tenu des contraintes budgétaires du pays, qui peut croire que, au-delà de ces priorités, un effort sérieux en faveur de notre système éducatif ira de soi sans changements profonds dans son fonctionnement et dans ses performances ? » Pour ces gestionnaires de l’École, « l’urgence universitaire » et « les contraintes budgétaires » commandent. D’autant que « Il faut d’abord sortir de l’illusion du « toujours plus ». Depuis des décennies, la nécessité d’augmenter les moyens apparaît comme une panacée : ainsi, par exemple, le coût d’un élève du premier et du second degré a pratiquement doublé en euros constants entre 1975 et 2004, et la nation consacre aujourd’hui 6,7 % du PIB à son système éducatif. Or les résultats ne sont pas à la hauteur de l’investissement. »
Parmi les dépenses indues, ils citent « le recours excessif au redoublement des élèves ; la scolarisation à 2 ans et de ses 7 000 postes ; la gamme trop étendue des enseignements optionnels qui font de notre lycée le plus coûteux du monde ; la carte trop confortable des formations post-bac ». Et la priorité budgétaire leur semble être l’université. A cela s’ajoutent deux autres priorités : augmenter l’autonomie des établissements et revaloriser l’enseignement professionnel.
Les anciens directeurs militent pour des changements qualitatifs du système éducatif et de nouvelles formes de gestion. Mais un autre intérêt de cette déclaration c’est qu’elle est sans doute représentative de l’opinion de l’administration centrale de l’éducation nationale.
En effet c’est pour renflouer l’université que depuis 5 ans la scolarisation à 2 ans a été réduite de moitié, que nombre de postes ont été supprimés dans le secondaire et que la dépense d’éducation est passée de 7,7 % du PIB en 1994 à 7 %, rejoignant le niveau de 1984, une époque où beaucoup moins de jeunes fréquentaient le secondaire. Le consensus sur ce transfert de moyens ne peut empêcher qu’on s’interroge sur ses conséquences sociales.
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-889927,0.html
Au collège Pompidou la grève continue
On a beau s’appeler « Pompidou » et résider dans le département du candidat UMP, on peut être méprisé. Des enseignants du collège Pompidou de Villeneuve-la-Garenne (92) continuent leur mouvement de protestation. « Nous sommes en zone d’éducation prioritaire mais quelle priorité leur est véritablement donnée ? » nous écrivent-ils. « Les locaux sont dans un état de vétusté intolérable, les plafonds s’écroulent en plein cours, les rideaux sont déchirés, les murs dégradés. L’unique salle d’informatique compte 14 ordinateurs pour 670 élèves. En début d’hiver, les cours ont eu lieu sans chauffage pendant une dizaine de jours. »
Mais les enseignants se plaignent également des fermetures de classes (4 à la prochaine rentrée) entraînant 10 pertes de postes. Enfin le climat scolaire est aussi dénoncé. Depuis le 31 mars des parents bloquent chaque matin ce collège déshérité dans le plus riche département de France.
Le blog
http://collegepompidou92.blogspirit.com/
90 millions pour la Guyane ?
En déplacement en Guyane, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé à l’AFP que l’État investirait 90 millions pour l’enseignement en Guyane de 2008 à 2013. Ces fonds seront utilisés pour construire des établissements scolaires. Plus de 3 000 enfants ne sont pas scolarisés dans le département.
À lire
http://www.ac-guyane.fr/article504.html
Le Royaume-Uni s’engage dans l’éducation en situation d’urgence
Le gouvernement britannique va investir 30 millions d’euros dans le déploiement d’une force de réaction rapide pour l’éducation dans les situations d’urgence.
Article du Guardian
http://education.guardian.co.uk/schoolsworldwide/story/0,,2050412,00.html
Voir aussi : l’éducation en situation d’urgence
Le Royaume-Uni augmente le pouvoir disciplinaire des enseignants
Depuis le 1er avril, les enseignants britanniques disposent de vastes pouvoirs disciplinaires. Une loi adoptée en février 2006, The 2006 Education and Inspections Act, vient d’entrer en application. Elle donne aux enseignants le droit d’user de la force pour contrôler des élèves désobéissants ou gênants, de décider d’heures de retenues ou encore de confisquer des objets comme les téléphones portables. Ces droits sont étendus en dehors des établissements scolaires quand l’élève est sous leur autorité.
Ces pouvoirs sont accordés sous le contrôle et avec l’autorisation des chefs d’établissement. L’usage montrera l’efficacité de la mesure. La contrainte physique peut décourager la violence scolaire. Elle risque aussi de la légitimer.
Education and Inspections Act 2006
http://www.opsi.gov.uk/ACTS/acts2006/20060040.htm
L’Angleterre augmente de 5% son budget de l’éducation
De 2008 à 2010, le budget de l’éducation en Angleterre passera de 88 milliards à 109 milliards, soit 5% en plus chaque année. Le gouvernement tient à souligner ses efforts : depuis la victoire des travaillistes en 1997, les dépenses par élève ont triplé, passant de 2 500 à 6 600 livres.
Ces nouveaux crédits permettront de développer des leçons particulières pour 600 000 écoliers, d’augmenter le nombre d’étudiants et de développer des systèmes de rescolarisation pour les décrocheurs de 16 à 18 ans.
Article du Guardian
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,,2039290,00.html
Plus d’argent pour l’éducation aux États-Unis
Le président Bush souhaitait un budget stable pour l’éducation. Le Sénat, majoritairement démocrate, l’a augmenté significativement. Selon le B.E. États-Unis, ils accordent 7 milliards de plus pour les programmes éducatifs et augmentent les bourses universitaires. Le président avait demandé 365 millions pour un nouveau programme en faveur des sciences et300 millions pour aider les familles à opter pour le privé.
B.E. États-Unis
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42206.htm
Le budget 2008
http://www.ed.gov/about/overview/budget/budget08/summary/index.html
Soudan : l’école a besoin de 30 millions de $
Selon l’Unicef, 850 000 enfants sont inscrits à l’école au Sud Soudan cette année, soit plus de deux fois le nombre d’inscrits durant les deux décennies de guerre qui ont ravagé cette région. La guerre a notamment détruit les écoles : seul 16% sont en dur aujourd’hui. Pour maintenir l’effort, former 2 500 nouveaux enseignants, l’Unicef doit trouver 30 millions de dollars.
Sur le site de l’Onu
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=13909&Cr=soudan&Cr1=UNICEF
L’enseignement catholique et le démon de la tradition
La Croix rend compte d’une journée d’études sur l’application du « caractère propre » dans l’enseignement catholique. Depuis les accords Lang Cloupet, on pensait la question réglée définitivement. Mais récemment les déclarations de l’archevêque d’Avignon, Mgr Cattenoz, ont rouvert le débat. Pour lui l’enseignement catholique doit redevenir un instrument de catéchisation et ne doit donc accueillir que des enseignants et élèves catholiques d’accord avec cette mission.
D’après La Croix, la journée d’études s’est basée sur le terrain juridique selon les différentes lectures que l’on peut faire des textes (loi Debré, accords Lang Cloupet etc.). Comme si la question n’était pas d’abord politique et sociale.
L’article de La Croix
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2298316&rubId=1098
Manifestation de soutien à la directrice de l’école Rampal
« Il est inacceptable d’organiser des formes d’embuscades près des établissements scolaires afin d’interpeller des personnes qui viennent y chercher leurs enfants. Il est humiliant de les fouiller et de les interroger au seuil même de l’école devant de nombreux témoins. Et faut-il impérativement utiliser des gaz lacrymogènes pour faire face à l’indignation des parents présents ? » Cette lettre au premier ministre ne vient pas de la rue de Grenelle mais de l’Hôtel de Ville de Paris. Bertrand Delanoë s’inquiète de l’interpellation de la directrice de l’école de la rue Rampal (19e) et appelle le chef du gouvernement à cesser ces « provocations ».
Rappelons les faits. Suite aux interpellations mouvementées (utilisation de chiens policiers, de gaz lacrymogènes) de parents d’élèves les 19 et 20 mars aux portes de deux écoles du 19 e arrondissement parisien, la directrice de l’école maternelle de la rue Rampal a été mise en garde à vue vendredi 23 mars et retenue toute la journée. Elle est accusée d’outrages et dégradation de biens publics en réunion. Lors de l’interpellation mouvementée, à quelques mètres de l’école maternelle, d’un grand père chinois, en situation irrégulière, venu chercher sa petite fille, elle aurait insulté un policier et tapé sur la voiture de police.
Ses collègues de la circonscription de la Goutte d’or ont écrit au recteur pour demander son intervention. « Le procédé de rafle est en lui-même odieux et aujourd’hui doublement insupportable quand il s’y mêle l’institution que nous représentons » écrivent-ils. Le recteur estime ne pas avoir à soutenir la directrice, l’affaire s’étant déroulée hors de l’école. « Elle doit assumer ses actes. »
L’affaire a pris une nouvelle proportion avec les déclarations des candidats à la présidentielle. Nicolas Sarkozy a estimé « ne pas avoir de commentaire à faire sur une affaire judiciaire ». Pour Ségolène Royal, « ce qui s’est passé est totalement inadmissible. Il faudra que la France reste fidèle aux valeurs qui sont les siennes. Quand une institutrice est en garde à vue parce qu’elle protège les enfants de son école, ce n’est pas la France telle que nous l’aimons… Les enseignants ne sont pas des auxiliaires de la police. » Pour elle, « les enfants scolarisés en France doivent pouvoir accomplir leur scolarité en France… leurs parents doivent pouvoir rester sur le territoire. »
La Fsu, le Sgen-Cfdt, Sud Éducation, FO, la Cnt, l’Unsa, la Cgt, la Fcpe et le Resf appellent à une manifestation de solidarité avec la directrice lundi 26 mars à 18 heures devant le rectorat de Paris (rue des écoles, Paris 5e).
La vidéo de la rue Rampal
http://www.dailymotion.com/video/x1iujj_rafleparisrampal20070320jwarlop
Resf
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article5007
Royal
Le colloque de l’Ancpe
Pendant 2 jours, les cerveaux n’ont pas chômé. Le colloque 2007 de l’ANCPE, organisé autour du thème « quelle place pour l’éducatif dans l’espace scolaire ? », aura voulu entrer en résonance avec cette « nouvelle » ancienne mission d’éducation de l’école, réaffirmée très récemment lors de la mise en place du Socle Commun des compétences et des connaissances.
Il s’agissait de refonder la relation à l’élève et de repenser la place de la vie scolaire, au-delà des questions d’identité corporatiste ou catégorielle, au-delà des questions de recrutement, des moyens, au-delà des peurs et des inquiétudes multiples sur le devenir de la fonction de CPE ou de leur intégration probable dans l’équipe de direction, ce colloque voulait mettre en exergue la nécessité de remettre au centre l’éducatif, de l’articuler avec la pédagogie, de replacer chaque acteur comme acteur éducatif. Il faut dépasser l’antinomie éducation / instruction, métier de l’enseignement / métier d’éducation, autorité et relation éducative, expertise pédagogique et expertise relationnelle.
Le colloque a accueilli des ateliers mais aussi de grands intervenants : P. Meirieu, J.-P. Obin, A. Bouvier, A. de Peretti. Le Café rend compte de l’événement.
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/290307ArticleLeCongr%c3%a8sdel’Ancpe.aspx
Robien nomme un Monsieur vélo
Il s’agit de « promouvoir l’utilisation du vélo dans différents champs disciplinaires » et de « sensibiliser les personnels et, en premier lieu les enseignants aux avantages de l’utilisation de ce mode de locomotion ». Pour appliquer ces mesures urgentes et indispensables, le ministre vient de nommer un « conseiller pour le développement de la pratique du vélo en milieu scolaire ».
Sur le site du Ministère
http://www.education.gouv.fr/cid4880/nomination-d-un-conseiller.html