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Mieux accompagner ses enfants avec L’étude Son guide « 64 questions pour expliquer le collège aux parents » mériterait d’être diffusé auprès de tous les parents. Il aborde également les questions de l’organisation du collège, des dépenses, de l’aide scolaire et de l’orientation. Des exemples ? « Quel est le rôle du professeur principal ? Qu’est-ce qu’un conseil de classe ? Ma file va entrer en 6ème elle aimerait être dans la classe de sa meilleure amie. Est-ce possible ? Quelles sont les aides que je peux percevoir pour mon enfant au collège ? Qu’est ce que je peux faire pour suivre le travail de mon enfant ? Faut-il travailler pendant les vacances scolaires ? » Les réponses apportées ont été rédigées par une équipe d’enseignants et de parents qui ont de l’expérience et qui sont profondément investis dans la démarche de l’association : « permettre à des jeunes dont les conditions de vie sociales, familiales et culturelles ne sont guère favorables, de trouver un lieu, des personnes, un projet pour les aider dans leur parcours personnel et scolaire ». L’étude élabore ses outils mais effectue également de l’accompagnement à la scolarité et de l’accompagnement de parents du quartier du Mirail à Toulouse. « L’association a mis en évidence dans son travail d’accompagnement, la nécessité absolue de promouvoir des lieux de dialogue où les parents peuvent échanger sur des problèmes concrets rencontrés avec les enfants » nous confie Christine Saint-Guily. « Se retrouver, bénéficier d’apports, d’éclairages spécialisés suffit le plus souvent. Un suivi adapté peut être éventuellement nécessaire : une information sur les lieux et les personnes-ressources est alors fournie. » Une équipe à découvrir. Nouvelle baisse de la dépense d’éducation en 2005 En y regardant de plus prêt : la dépense d’éducation représentait 7,6% du PIB en 1995, 7,3% en 2000, 7% en 2004 et 6,9% en 2005. A ce rythme là on rejoindra bientôt le niveau du début des années 1980. L’école et le libre choix des parents : entre efficacité et équité Selon l’Ocde, la tendance générale est à diversifier l’offre scolaire, à assurer plus d’autonomie aux établissements et plus d’information aux parents. Partout le choix est offert aux parents entre plus de liberté de choix des établissements ou plus de pouvoir dans l’école. Partout d’ailleurs, les parents optent pour le choix. Le modèle participatif est en effet mal accepté. Quels sont les effets ? « Les classes moyennes sont plus capables de saisir les opportunités de choix et d’envoyer leurs enfants vers la meilleure école. Cela peut augmenter les inégalités ». Le libre choix de l’école s’accompagnerait donc d’une hausse de la ségrégation sociale. C’est d’ailleurs un phénomène mis en évidence par les chercheurs, par exemple Lauder et Hughes en Nouvelle-Zélande. Pour l’OCDE, cette retombée, négative semble le prix à payer pour avoir un système plus diversifié, plus compétitif et par suite plus efficace. Est-ce si sûr ? L’étude néo-zélandaise ne tranche pas sur l’évolution des résultats scolaires après la disparition de la carte scolaire. Par ailleurs Christian Maroy a pu montrer que la compétition entre établissements peut exister à l’intérieur d’un district de carte scolaire. Pour lui, « des interdépendances compétitives entre écoles existent autant dans un système de quasi-marché que dans des systèmes avec carte scolaire ». Il a mis en évidence des phénomènes d’imitation et de différenciation. Certains établissements différencient à l’intérieur même de l’établissement en créant des filières d’élite. D’autres se spécialisent « certains cherchent à capter les meilleurs élèves et offrent des options valorisantes pour les parents des classes moyennes ». La ségrégation peut même, dans le cadre de la carte scolaire, prendre des formes extrêmes comme le montrent les travaux de G. Félouzis dans l’académie de Bordeaux. Faut-il dès lors s’enfermer dans le débat entre liberté de choix et carte scolaire ? Succès des élections des parents d’élèves La Fcpe reste, de loin, la première association de parents d’élèves avec 21% des voix au primaire et 54% dans le secondaire, loin devant la Peep (4% et 18%). Elle enregistre cependant un nouveau recul de 1%. Les listes de parents non constitués en association progressent. Les parents demandent la suppression de la note de vie scolaire Les deux organisations dénoncent l’injustice de cette note qui instaure une double peine en frappant deux fois les élèves astreints à une sanction disciplinaire, son inefficacité et la précipitation dans l’élaboration de barèmes locaux forts différents d’un établissement à l’autre. « Les barèmes connus confirment l’inégalité de traitement d’un établissement à l’autre, ce qui ne peut qu’être préjudiciable aux élèves de 3ème tant pour l’obtention du brevet que pour leur affectation en lycée l’année suivante ». La Peep sceptique sur la note de vie scolaire La Peep « rappelle que le texte a été conçu pour un engagement citoyen des élèves, principe que l’on ne retrouve pas dans le mode d’attribution de cette note dans les établissements. Elle propose que les élèves soient associés à la définition d’objectifs communs, lors d’heures de vie de classe animées par les Conseillers Principaux d’Education… En tout état de cause, cette note doit valoriser les élèves sur une échelle ascendante afin de révéler leur implication et leur participation à la vie scolaire ». Le Sgen contre la délation envers les absentéistes Des distributeurs de fruits dans les écoles ? Le Haut Conseil de la population demande plus d’éducation sexuelle à l’Ecole Non que celles-ci soient en augmentation : si elles sont passées de 9 000 à 12 000 de 1997 à 2002, cela représente un taux légèrement en baisse par rapport aux conceptions (qui ont augmenté). Mais le conseil relève l’insuffisance de la formation des élèves à la contraception. Il souhaite que les mineurs puissent avoir un accès informé, confidentiel et gratuit à la conception. Dans cette perspective il demande plus d’information dans les établissements scolaires et la multiplication des centres d’accueil et de dons de préservatifs aux mineurs. « Il reste toujours une forte réticence des parents et des enseignants qui se traduit par la crainte d’initier des comportements sexuels plus prématurément qu’ils n’auraient eu lieu spontanément. C’est pourquoi certains établissements scolaires ne sollicitent pas les interventions d’Info-Ado, ou les déguisent en prévention SIDA. L’incitation des chefs d’établissements scolaires par le ministère de l’Education nationale à accepter de telles formations (qui surclassent, et de loin, l’efficacité du distributeur de préservatifs) est donc indispensable ». Clotilde Berthe obtient une bourse « Dans tous les cas, même si nous n’arrivons pas à nous faire entendre, nous voulons que notre histoire serve aux autres familles. Il faut qu’elles sachent qu’elles doivent toujours déposer un dossier de bourse avant d’envoyer un enfant à l’université » déclarait Mme Berthe au Café. Car son histoire montrait l’absurdité d’un règlement administratif qui exigeait des parents qu’ils anticipent sur les résultats de leur enfant au bac pour obtenir une bourse. Finalement Mme Berthe a été entendue. Sur intervention de la présidence de la République, Clotilde Berthe devrait obtenir une bourse de mérite pour l’année 2006-2007. Les tensions avec l’Ecole expliquent en partie les émeutes de novembre Il met notamment en évidence le manque de confiance dans l’Ecole. Pour expliquer le retour au calme il cite le renforcement des forces de l’ordre, le rôle des relais sociaux, les effets des actes symboliques d’apaisement la fatigue des émeutiers. Les députés UMP (ré)inventent le B2i De toute façon nos élus n’envisagent pas de la confier à l’éducation nationale. « Elle pourra être dispensée par des professionnels (juristes, gendarmes, police nationale…) qui sont confrontés quotidiennement dans leur mission aux conséquences d’une mauvaise utilisation d’Internet ». Chasse à l’enfant en maternelle dénonce RESF La famille Raba a fuit le Kosovo. Depuis 5 ans les parents et les 3 enfants vivent en France où les enfants sont scolarisés, l’un en CE1 et les deux autres en maternelle. La famille Raba bénéficie du soutien de plusieurs syndicats, dont le Snuipp, et de personnalités comme P. Meirieu. Une nouvelle tentative d’expulsion pourrait avoir lieu le 6 décembre. Sarkozy impose la police dans les collèges du 92 Cette version du Conseil général est critiquée par la Fcpe 92 qui dénonce l’absence de concertation. » La FCPE 92, constate qu’une fois encore, le Président du Conseil général n’a pas cru devoir informer les fédérations de parents ni même les maires des communes concernées, du développement d’un dispositif qui ne correspond en rien aux demandes de la communauté scolaire. Il s’abrite dernière un bilan qu’il estime positif de l’initiative menée dans les 12 premiers collèges, mais dont aucun conseil d’administration n’a eu connaissance. La FCPE 92 réaffirme que pour lutter contre les comportements inciviques et protéger les élèves il faut, dans les établissements, des adultes formés porteurs d’une mission éducative ». Les parents soutiennent les recommandations du HCE sur la formation des enseignants Les demandes des parents appuient la démarche du HCE en demandant la bivalence des enseignants. Les parents demandent plus d’efforts sur trois points : « assurer la formation à l’accueil des enfants handicapés…, développer la bivalence pour les enseignants…, faciliter la relation avec les familles, clé de voûte incontournable pour la réussite de chaque enfant ». Formation et égalité des chances dans la France en transition La santé et l’école « Je citerai tout d’abord la lutte contre les addictions : alcool, toxicomanie, tabac… La seconde priorité retenue est la promotion d’une nutrition saine et équilibrée. Prioritaire également est l’éducation à la sexualité et à la prévention des maladies sexuellement transmissibles. La quatrième priorité, enfin, c’est l’apprentissage des gestes de premiers secours. Les textes réglementaires (décret et circulaire) pris cette année permettent maintenant que tous les élèves soient initiés aux gestes qui sauvent, avec une formation progressive tout au long du premier et du second degré ». Un décret publié au J.O. du 13 janvier invite effectivement les établissements à former les élèves aux premiers secours. Enfin, « au cours de leur formation initiale et continue, les enseignants sont préparés à dispenser aux élèves des principes simples pour porter secours. Les personnels d’enseignement, d’éducation et les personnels de santé peuvent être formés au brevet national de moniteur des premiers secours ». Le problème c’est que les établissements n’ont généralement pas les moyens de payer ces formations. Le texte reste donc largement lettre morte. « J’ai décidé de poursuivre notre programme de renforcement du corps des infirmièr(e)s de l’éducation nationale, programme comportant la création de 300 postes nouveaux chaque année pendant cinq ans » annonce Robien. Et il promet aussi 110 médecins. Un effort réel mais qu’il faut mesurer à l’aune des effectifs actuels. L’éducation nationale compte 1230 médecins dont la moitié sont à temps partiel et dont la moyenne d’âge est de 50 ans et 6 158 infirmières dont un tiers est à temps partiel et dont la moyenne d’âge est de 46 ans. Cela pour 12 millions d’élèves… Le 19 octobre, les syndicats des médecins scolaires manifestaient leur inquiétude devant l’effondrement du service médical scolaire. » En outre les politiques rectorales de l’emploi, dans le cadre des nouvelles contraintes budgétaires, se font au détriment de la médecine scolaire et l’on assiste actuellement dans plusieurs académies au licenciement brutal des médecins vacataires de l’Education nationale. Ceux-ci assurent pourtant 40% des tâches et remplissent les mêmes missions que les médecins titulaires. Ainsi des centaines de médecins manqueront à la rentrée dans les établissements scolaires. La situation est catastrophique ». La tendance est-elle vraiment inversée ? L’aurait-on fait qu’on n’aurait pas fait face à toutes les difficultés. Un autre thème revient régulièrement dans les annales de l’Ecole :la question des toilettes scolaires. En mai 2005, le professeur Averous mettait en accusation les toilettes scolaires tellement sales que les enfants se retiennent. « Un enfant doit uriner au moins cinq à six fois par jour, en vidant complètement sa vessie, car une vessie qui se vide mal est sujette à infections… Peu de parents le savent, encore moins les enseignants… (et).. trop d’enfants sont obligés de se retenir d’uriner parce qu’ils n’ont pas le droit de sortir de classe ou parce que les toilettes sont sales ». Ce chef de service hospitalier demandait d’inscrire dans les emplois du temps les pause pipi et un meilleur entretien des toilettes. Il rejoint les résultats d’une enquête effectuée en 2003 par la FCPE qui montrait que la moitié des enfants se retiennent. Outre le problème de santé, c’est le rapport au « propre » et à l’estime de soi qui est atteint. |
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