Ce que les hommes appellent amour, de Joachim Maria Machado de Assis – Traduit du brésilien par Jean-Paul Bruyas – Ce journal du conseiller Aires est fait de petites touches ironiques sur le vieillissement, l’amour, l’ambiguпté des sentiments, l’abolition de l’esclavage ; des personnages forts le traversent, les descriptions peuvent paraître idylliques mais, comme toujours chez Machado, quelque chose grince. – Editions Métailié – mars 2007 – 210 pages – ISBN-10: 2864246090 – 9 €
Joachim Maria Machado de Assis
Ecrivain brésilien, né à Rio de Janeiro le 21 Juin 1839 et décédé à Rio de Janeiro le 29 Septembre 1908.
Considéré comme le père du réalisme brésilien, J.M. Machado de Assis est à la fois critique, poète, chroniqueur et écrivain. Fils d’un peintre et d’une blanchisseuse, il connait une enfance difficile en raison de sa santé vacillante, entre crises d’épilepsie et bégaiement chronique. Il perd très tôt sa mère et sa soeur cadette, apprend vite à se débrouiller seul : il devient vendeur de friandises à São Cristobal, et suit des cours en douce au collège du quartier. Autodidacte, il apprend le français, l’anglais et l’allemand, traduit dans sa jeunesse ‘Les travailleurs de la mer’ de Victor Hugo et des poèmes d’Edgar Poe. Il se lance dans le journalisme en tant que chroniqueur, conteur et critique. Il gagne l’admiration et l’amitié de José de Alencar, un des plus grands romanciers de l’époque. Son premier livre, ‘Chrysalides’, est publié en 1864. Il entre en 1873 au Ministère de l’Agriculture, du Commerce et des Oeuvres Publiques, et poursuit une brillante carrière de fonctionnaire. Il retourne vers la littérature à l’âge de la retraite, et publie une série de romans aux accents romantiques, genre qu’il abandonne bientôt pour un réalisme osé et inclassable avec ‘Les mémoires posthumes de Blas Cubas’. Très abattu par la mort de son épouse en 1904, Machado de Assis lui dédie le poème ‘Caroline’, et se retire dans sa demeure de Cosme Velho.