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« Même très républicains, les parents sont de plus en plus nombreux à vouloir échapper aux contraintes de l’Education nationale, telles que la carte scolaire… Le plus piquant, c’est que ces mêmes parents, un brin schizophrènes, sont ceux qui crient le plus fort aux vertus de l’égalitarisme et du mélange. Déchirés entre un amour immodéré de la mixité sociale et la trouille de l’avenir, ils préfèrent, tout bien réfléchi, être bons parents que bons citoyens ». Le Nouvel Observateur du 13 mai publie une savoureuse enquête sur la débrouille des parents pour échapper à la carte scolaire et diriger leurs enfants vers les « bons » établissements. Le magazine décrit tous les trucs : choix d’options, vrai ou faux déménagement, voir « colonisation » concertée d’établissement par des commandos de parents angoissés. Ces récits parfois cocasses font quand même réfléchir sur l’évolution du système éducatif. Bien tolérées quand elles n’étaient utilisées que par une élite, les stratégies de contournement de la carte scolaire gênent peut-être davantage maintenant parce qu’elles sont utilisées beaucoup plus démocratiquement par des ménages plus modestes, ce qui accélère la ségrégation scolaire. Il reste maintenant à inventer des solutions qui répondent aux angoisses des parents. |
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