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Lundi 26 février Arte transmet un documentaire réalisé par une chaîne de télévision allemande en 2006 sur l’utilisation des biocarburants au Brésil.
Lundi 26 février – 22h20 – Biocarburants : la révolution brésilienne – Les automobilistes brésiliens mettent dans leur moteur un alcool tiré de la canne à sucre, l’éthanol. Moins cher et moins polluant que l’essence, il est produit à échelle industrielle avec l’appui des scientifiques. Un exemple à suivre ? – Depuis trente ans, le Brésil roule à l’éthanol. De l’éthanol produit à partir de la canne à sucre, plante traditionnelle aujourd’hui cultivée à grande échelle. Nettement moins cher que l’essence, l’éthanol est aussi moins polluant. Ce n’est rien d’autre qu’un alcool fort – d’ailleurs la canne à sucre sert aussi à faire la cachaça, l’alcool national. Dans l’État de São Paulo, José cultive la canne depuis toujours pour en faire du sucre. Il y a trente ans, il a commencé à livrer une partie de sa récolte à la raffinerie. José est un des derniers petits producteurs de la région. Car la filière est aujourd’hui en grande partie industrialisée. Surveillés par satellite, les champs s’alignent à perte de vue, parsemés de raffineries ultramodernes. Au Brésil, la production d’éthanol bénéficie de conditions optimales – abondance de terres, de soleil et d’eau -, mais aussi d’une recherche scientifique favorisée par le gouvernement. Dans les laboratoires universitaires ou privés, les scientifiques travaillent à améliorer les rendements, à simplifier les processus industriels, à tirer plus d’énergie de la plante – à grands coups de modifications génétiques. L’industrie automobile a suivi le mouvement et fabrique aujourd’hui une voiture qui roule à l’éthanol, à l’essence… ou au mélange des deux ! Le tout soutenu par Petrobras, le géant brésilien du pétrole. Mais même avec une source d’énergie verte, tout n’est pas forcément rose. Les paysans sans terre et les ouvriers agricoles commencent tout juste à bénéficier, très modestement, de l’envolée d’une branche agro-industrielle qui jusqu’à présent a surtout profité aux gros propriétaires et aux grands producteurs d’éthanol. Cependant des initiatives sont prises pour améliorer la justice sociale. Dans le Natal, au nord du pays, Petrobras achète à de petits paysans leur récolte de jatropha, un oléagineux, pour en faire du diesel biologique. À suivre…Exporter la révolution verte ? Avec l’éthanol, le Brésil a accompli une « révolution verte » qui se poursuit avec de grands projets de développement et une recherche toujours plus active. Le documentaire montre le circuit de l’éthanol, des champs de canne aux stations-service. Il en expose les multiples avantages et les défauts, peu nombreux semble-t-il. Et s’interroge : dans un monde régi par le pétrole-roi, qui lutte sans cesse pour s’alimenter en énergie, sous quelles conditions le modèle brésilien peut-il s’exporter ? Les pays d’Afrique et d’Asie, mais aussi l’Europe, devraient-ils suivre l’exemple ? Sans trancher, Pierre-Olivier François et Christian Popp ouvrent des pistes porteuses d’avenir.
Réalisateur: Pierre-Olivier Francois, Christian Popp – Bresil – 2006 – 52mn – ZDF Rediffusion le 02.03.2007 à 15h10 – ARTE
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