« Baladodiffusion » ou « diffusion pour baladeur » ?
Ce n’est pas seulement le dernier concept à la mode chez les profs branchés : entrée officiellement dans la langue via la commission générale de terminologie et de néologie par le BO n° 6 du 8 février 2007, l’expression « diffusion pour baladeur [numérique] », censée remplacer l’anglophone (et macophone) podcasting, fera-t-elle le poids contre le terme de « baladodiffusion » apparu au Québec et déjà largement répandu en France ?
Quoi qu’il en soit, la diffusion de contenus sonores, vidéos, textuels en ligne (émissions de radio, enregistrements divers, musiques…) a trouvé un écho important dans les pratiques de classe. Deux publications en témoignent :
– Educnet met en ligne un dossier documentaire issu du séminaire « La baladodiffusion de contenus de cours dans l’enseignement supérieur » organisé par la SD-TICE (MEN), les 22, 23 et 24 janvier 2007. Il s’adresse à ceux qui désirent s’initier à la diffusion pour baladeur et aux enseignants du secondaire à la recherche de pistes pour enrichir leurs méthodes d’enseignement. Il donne des éléments techniques de base pour écouter et visionner, créer et publier un podcast ; il recense des exemples d’usages dans l’enseignement supérieur et les élargit à l’enseignement secondaire ; il propose enfin une webographie, des adresses utiles et un glossaire.
http://www.educnet.education.fr/dossier/baladodiffusion/
– Sur le site académique de lettres de Grenoble Yaël Briswalter tient à jour une rubrique sur « le podcast en classe de lettres ». Les enseignants désireux de mieux comprendre ce phénomène et l’impact qu’il peut avoir en classe y trouveront leur compte : définitions, exemples d’utilisation, création de podcasts dans le cadre du B2i en français, etc.
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/lettres/podcast
Le BO sur l’exploitation en classe des œuvres protégées : pas de grand changement
Le BO n° 5 du 1er février 2007 fait le point sur les accords conclus entre les ministères de l’Éducation nationale et de la Culture et les organismes représentants des ayants droit et des sociétés de perception des droits, à la suite d’une déclaration commune signée depuis janvier 2005 et prenant effet au 1er janvier 2007. Ce n’est pas tout à fait un vent de liberté qui se lève dans les classes : il y a globalement peu de changements pour l’enseignant. Le principal changement : il est désormais autorisé de publier sur le réseau de l’établissement (en intranet ou en accès restreint via un code) des œuvres protégées « qui servent à illustrer un cours, un travail pédagogique… » (au maximum 5 pages d’un livre, 2 articles d’un même journal ou 20 images en 72 dpi limitées à 400 x 400 pixels).
Attention, la publication sur Internet concerne exclusivement « des œuvres protégées incorporées dans une thèse elle-même mise en ligne », et donc pas des œuvres incluses dans un cours ou une séquence didactique. Le texte vaut pour les reproductions numériques y compris la vidéoprojection, mais pas pour les reproductions imprimées, qui restent sous le coup de la loi habituelle sur le droit d’auteur.
Enfin, – faut-il le rappeler ? – cette opération n’est pas une concession faite gracieusement à l’éducation : l’article 5 précise en effet qu’« en contrepartie des autorisations consenties par le présent accord, le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche versera au CFC une somme de :
– 291 000 euros sur l’exercice budgétaire 2007 ;
– 291 000 euros sur l’exercice budgétaire 2008. »
Il ne dit pas ce qu’il se passera en 2009.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/5/MENJ0700078X.htm
Rappel : le site Educnet recense tous les textes réglementaires sur les TICE :
http://www.educnet.education.fr:80/textes/reglementaires/dadvsi.htm
« La télévision en classe, c’est enfin possible » : récapitulation sur Télédoc des nouveautés du côté de la diffusion audiovisuelle en classe :
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/actuel/televisionLD.htm
Lecture : l’AFL appelle au secours
L’Association française pour la lecture (AFL), célèbre notamment pour son logiciel ELSA (ex ELMO) – qui repose en partie sur la méthode globale –, et sur ses ouvrages théoriques et pratiques sur l’apprentissage de la lecture, se trouve en difficulté financière du fait du retrait des subventions des différents ministères : « Devant la nécessité de recueillir 80 000 €, l’AFL lance un appel à soutien à ses adhérents, aux organisations qui tentent de faire barrage à la régression idéologique actuelle et à ceux qui savent combien il est urgent de ne pas abandonner la lutte pour, dans la diversité des terrains, faire évoluer le quotidien de l’éducation. »
L’appel à soutien :
http://www.lecture.org/association/appel_a_soutien.PDF
Le site de l’AFL
Base lexicale du français
Mise en ligne par l’Institut interfacultaire des langues vivantes de l’université catholique de Leuven (Belgique) cette base est bien plus qu’un dictionnaire traditionnel. Elle donne en effet accès aux principales ressources lexicales du français disponibles en ligne : le Dafles (Dictionnaire d’apprentissage du français langue étrangère ou seconde) donne une description minutieuse des 6 500 mots les plus fréquents du français général et offre toutes les informations nécessaires pour employer correctement un mot ; le Dafa (Dictionnaire d’apprentissage du français des affaires) recense les 3 200 mots du vocabulaire économique et présente un inventaire de leurs variantes belges, françaises, québécoises et suisses. Enfin, Alfalex finalise cet apprentissage avec des exercices qui portent sur différents aspects du vocabulaire français.
https://www.kuleuven.be/ilt/blf/
L’Association pour la création littéraire chez les jeunes (ACLJ)
Grâce à ses points d’encrage dans plusieurs pays de la Francophonie, les projets interculturels de créations littéraires de l’ACLJ se multiplient, avec la participation de la République Démocratique du Congo, du Mali, d’autres pays africains et, bien sûr, du Québec. Le bulletin de février de l’Association fait état de ces nombreux projets rendus possibles grâce aux échanges par Internet et à la volonté des collaborateurs de plus en plus nombreux et soucieux d’exploiter ces projets de créations littéraires comme levier pour les causes qu’ils défendent : encourager l’alphabétisation, écouter ces jeunes, prévenir, par l’éducation, les maladies transmises sexuellement.
– Le bulletin n° 39 de l’ACLJ (février 2007) :
http://projetjeunesse.com/default.asp?id=13&mnu=13
Quatrième édition des Assises de la presse écrite et de la jeunesse
L’association Graines de citoyens, qui œuvre en faveur de la lecture de la presse quotidienne auprès des jeunes de 15 à 25 ans, organise, avec le soutien d’une ville et d’une région différentes chaque année, les Assises de la presse écrite et de la jeunesse pour permettre aux jeunes de débattre des grands enjeux de notre société, en présence des représentants de toute la presse quotidienne nationale et des personnalités invitées.
Après Bordeaux en 2004, Lille en 2005 et Nantes en 2006, les 4e Assises auront lieu à la Cité internationale des congrès de Lyon, le mercredi 7 mars 2007, avec Le Progrès et Le Dauphiné libéré. Ce sont plus de 1 500 participants de 15 à 25 ans qui sont attendus pour discuter avec des intervenants de renom (Laurence Parisot, Maryse Dumas, Joël Bats, David Douillet, Hubert Reeves, Abd Al Malik, Rony Brauman, Plantu, Nicolas Seydoux…) et les directeurs de rédactions des quotidiens nationaux et locaux (Aujourd’hui en France, La Croix, Les Échos, Le Figaro, L’Humanité, Le Journal du dimanche, Libération, Métro, Le Monde, La Tribune, 20 Minutes, Le Dauphiné et Le Progrès).
Une journée riche en événements pour échanger sur des thèmes liés à la société, ses enjeux… avec un débat de clôture sur le thème « L’élection présidentielle : pourquoi les jeunes doivent-ils voter ? ».
Sur le site de l’association Graines de citoyens :
http://www.grainesdecitoyens.net
L’édition 2006 sur le site académique de Nantes :
http://www.ac-nantes.fr:8080/peda/ress/clemi/17speassises.htm
JULIBEL, une banque de données d’échantillons de textes
La base de données JULIBEL propose des échantillons textuels d’origines diverses (écrits littéraires, publicités, presse écrite, corpus oraux, etc.), susceptibles d’être exploités en cours de français pour illustrer des phénomènes littéraires variés, tels que l’ironie, les connecteurs, l’intertextualité, les figures de style, la néologie, l’écart, etc. La base de données contient à ce jour environ 4 000 fiches en consultation libre.
JULIBEL a été initiée par la rédaction de la revue trimestrielle en ligne LMDP (Langue maternelle – Documents pédagogiques – Activités de langue française dans l’enseignement secondaire).
Le mode d’emploi : Explorer les ressources du français, langue vivante… Un outil de recherche pour professeurs et élèves
JULIBEL :
http://julibel.fltr.ucl.ac.be/
La revue LMDP (Langue maternelle – Documents pédagogiques) :