Le Nouvel Obs lance son Palmarès des lycées
» Le Nouvel Observateur » a calculé un indice exclusif qui permet d’apprécier la vraie valeur des établissements. Notre « note » tient compte du taux brut de succès au baccalauréat. Mais elle est corrigée par deux précieux indicateurs fournis par l’Education nationale : le taux de succès attendu au bac…, le taux d’accès de la seconde à la terminale. »
Bref, le Palmarès du Nouvel Obs ne fait que simplifier les indicateurs ministériels c’est-à-dire ajouter de l’a peu près à des indicateurs qui reflètent imparfaitement la réalité vécue par les élèves. Derrière ce palmarès l’inquiétude des parents et un fait extraordinaire :le ministère publie chaque année une statistique qui montreles difficultés de tel ou tel établissement. Mais il en fait quoi ?
A lire les reportages du Nouvel Obs, l’évolution des établissements dépend des qualités de tel ou tel chef d’établissement. Là aussi c’est ce qu’on dit rue de Grenelle…
http://hebdo.nouvelobs.com/p2202/index.html
Annulations de bacs blancs : la peur des parents
« Ce n’est pas en privant les futurs candidats au baccalauréat d’un examen blanc – nécessaire pour que les élèves puissent évaluer leurs acquisitions – que le fonctionnement du système scolaire français sera amélioré » La Peep, seconde fédération de parents d’élèves, réagit à la montée des annulations de bacs blancs dans les lycées.
Cette réaction confirme la multiplication de ces initiatives locales, que le Café avait signalé le 1er février, devant le projet de décret supprimant les décharges de certains enseignants. Le mouvement semble limité aux lycées mais a déjà une dimension nationale. Il illustre le durcissement du mouvement à quelques jours de la manifestation du 8 février.
http://www.peep.asso.fr/actualite.php?id_actu=119
Cantine gratuite : une bonne idée ?
« Pendant la période d’obligation scolaire définie à l’article L. 131-1, la restauration des élèves de l’enseignement public est assurée gratuitement par les collectivités compétentes ». Déposée par le député Jean-Christophe Lagarde, qui l’a mise en pratique dans sa ville de Drancy, cette proposition de loi semble bien argumentée. » Nous constatons de façon de plus en plus fréquente dans nos villes qu’un nombre important de familles ne peut plus inscrire leurs enfants à la cantine faute de revenus suffisants ou a du mal à en acquitter le prix. Cette situation est de plus en plus préoccupante du fait de ses conséquences dramatiques sur la santé et la croissance de nombreux enfants ».
Elle a pourtant été critiquée. Ainsi pour l’Andev (Association des directeurs de l’éducation des villes) « La gratuité en tendant au développement de la demande de fréquentation risquerait de s’accompagner d’un augmentation des refus d’accès, privilégiant souvent les parents qui travaillent et non pas forcément les plus modestes. Enfin et surtout, depuis de nombreuses années, une majorité de commune a mis en place un système de tarification en fonction des ressources des familles. Leur objectif est celui évoqué par le député : il s’agit de faciliter la fréquentation pour tous. Dans ce cadre, certaines ont choisi la gratuité pour les familles aux ressources les plus faibles… La gratuité pour tous, favoriserait donc essentiellement les familles dont les revenus sont les plus confortables. Ainsi, sous couvert d’une mesure sociale, cette proposition correspond en réalité à une mesure de politique familiale, d’aide a l’éducation des enfants, que l’Etat mettrait en œuvre a peu de frais au détriment des finances locales ».
Les associations de parents d’élèves sont elles aussi sceptiques. Ainsi pour la Peep, » Rendre gratuite la cantine pour tous, c’est prendre le risque d’amener plus d’enfants à manger dans des locaux qui sont souvent inadaptés pour cela. Plus d’enfants c’est moins de place, plus de bruit et un temps de repas diminué, ce qui est loin d’être bénéfique pour les élèves. Si des municipalités veulent investir plus dans la restauration scolaire, la PEEP s’en félicite et les invite à concentrer leurs efforts sur la qualité des matières premières, les locaux, les effectifs d’encadrement, le matériel, etc. »
http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion3572.asp
La scolarité obligatoire repoussée à 18 ans au Royaume-Uni en 2013
Dans une interview, le ministre des finances britannique a annoncé l’intention du gouvernement de repousser jusqu’à 18 ans l’âge de la scolarité obligatoire (actuellement fixée à 16 ans). L’objectif est de diminuer les sorties précoces du système éducatif. 267 000 jeunes de 16-17 ans ne sont pas scolarisés. Le gouvernement souhaite aussi les intégrer en développant l’apprentissage.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/6314491.stm
Le gouvernement étudie la hausse des frais d’inscription en université
« Un système qui fait payer 2 000 euros par an aux étudiants aisés et rien à ceux qui ont le moins de ressources, n’est-ce pas plus juste qu’un système qui fait payer 300 euros à tout le monde ? » Selon AP, Dominique de Villepin a annoncé le 7 février une réforme des frais d’inscription en université. Parallèlement il a souhaité une ouverture des conseils d’administration des universités aux entreprises.
Deux mesures qui lui semblent nécessaires pour augmenter le budget des universités. C’est le même besoin qui explique la nouvelle méthode d’inscription en université, « l’orientation active », qui de fait établit une sélection au début de l’université. Réduire le nombre d’étudiants en université c’est aussi améliorer leur capacité financière.
http://fr.news.yahoo.com/07022007/5/dominique-de-villepin-se-prononce-pour-une-hausse-des-frais.html
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-864517@51-859313,0.html
Quelle politique d’accompagnement scolaire au ministère ?
« Deux outils seront mis en place. Il s’agit d’abord du soutien scolaire car aucun d’entre vous ne peut admettre que l’éducation nationale soit suppléée dans cette mission par des officines privées. Elle doit faire davantage de soutien scolaire dans les établissements, surtout en zone d’éducation prioritaire. Pour cela, je vais mobiliser les enseignants qui seront tous volontaires afin d’assurer, après la classe, un soutien individualisée. Par ailleurs, avec le Centre national de documentation pédagogique, le CNDP, et le Centre national d’éducation à distance, le CNED, nous allons mettre au point des aides gratuites en ligne pour les élèves qui auront besoin de soutien. Des professeurs volontaires, là encore, seront chargés d’harmoniser les contenus ». Le mot « officine » surprend dans la bouche d’un membre du gouvernement qui entretient une politique fiscale très favorable aux entreprises de l’accompagnement scolaire. Car ces propos ont été tenus par Gilles de Robien à l’Assemblée nationale le 31 janvier.
Mais quel sens leur attribuer ? Le ministère va-t-il créer un service public de l’accompagnement scolaire ? Il faut rappeler que l’idée d’un retour de l’Etat dans ce secteur a été exprimée lors du séminaire d’Amiens en novembre 2005. Celui-ci a envisagé la possibilité de faciliter l’accès des élèves de familles défavorisés à l’accompagnement scolaire. Aujourd’hui le système de défiscalisation dont bénéficient les entreprises du secteur ne profite qu »aux ménages payant l’impôt sur le revenu. Les familles modestes, qui sont généralement celles qui ont le plus besoin d’aide scolaire, n’ont aucune aide.
En juin 2006, l’Inspection générale remettait un rapport, piloté par Jean-Michel Bérard, qui appelait l’Etat à s’impliquer dans l’accompagnement scolaire. » L’accompagnement à la scolarité ayant pour objectif central la réussite scolaire, l’éducation nationale doit s’y impliquer avec détermination. Elle pourra y trouver sa place et jouer le rôle majeur qui lui revient à travers ses compétences et son expertise propres, qu’elle doit mobiliser en faveur de la réussite du dispositif. Afin d’éviter d’être confrontée à un constat d’empilement d’actions nées d’initiatives locales parfois désordonnées, il lui appartient de promouvoir un mode de pilotage fondé sur le principe de subsidiarité : le niveau central définit un cadrage national fixant des orientations et fournissant des outils à des services académiques qui donnent, à leur tour, les impulsions nécessaires à la réalisation d’actions locales coordonnées ». Le rapport recommandait d’utiliser les TICE pour universaliser le soutien scolaire.
En juillet 2006, le ministère annonçait que 8 projets étaient retenus. Si le Cndp et le Cned y participent c’est en association avec les grands acteurs du secteur privé, que Robien appelle maintenant des « officines ». Le projet proposé par le Conseil général de la Somme (qui est également repris par le C.G. du Val d’Oise) s’appuie sur l’équipement des collèges en salles multimédia, des ressources numériques (Kne, Cns, Paraschool, Lesite.tv) et un ENT (espace numérique de travail) pour piloter l’ensemble. Le projet déposé par la Vile de Lyon avec le Crdp propose d’équiper 30 écoles et 30 associations en matériel informatique et de créer des ateliers parents – enfants. Odile Jacob et Domicours s’associent pour proposer des stages tutorés de soutien scolaire qui associent les logiciels d’O. Jacob et les moyens de Domicours. Les autres projets retenus ont été déposés par l’Afev, le Cemea, le Cned et Maxicours et l’Inspection académique de la Moselle. L’ensemble doit être opérationnel à la rentrée 2007.
Ces actions étant engagées il est douteux que le ministère les bloque et curieux qu’il vitupère ce qu’il a lui-même encensé.
D’autant que la particularité de l’accompagnement scolaire c’est qu’il échappe largement au ministre. D’une part parce que les collectivités locales sont les principaux acteurs publics de leur déploiement. Le Café francilien a ainsi pu montrer l’engagement du Conseil régional d’Ile-de-France en ce domaine.
D’autre part la rentabilité du secteur se décide ailleurs. Comme le remarquait Agnès cavet dans une Lettre de la mission de veille de l’Inrp en décembre 2006, « telle est bien la complexité du problème : d’une part, l’accompagnement à la scolarité est placé sous la tutelle de quatre ministères, Éducation nationale, Santé, Sécurité sociale et Emploi ; d’autre part, ce même ministère de l’Emploi et celui de l’Économie se trouvent tous deux impliqués dans le développement des formes marchandes du soutien scolaire. Dans ces conditions, ce n’est sans doute qu’à une plus haute échelle que pourrait se résoudre l’équation politique d’un soutien scolaire au service de l’équité des chances et de la réussite pour tous, tel que l’Éducation nationale l’appelle de ses vœux ».
Ce qui revient par contre au ministre de l’éducation nationale, ce serait de rendre plus efficace les heures de classe. Mais pour cela il faudrait un autre budget et des choix pédagogiques bien différents. Un autre ministre.
Déclaration à l’Assemblée
http://www.assemblee-nationale.fr/12/cri/2006-2007/20070128.asp#P227_13999
Rapport Bérard
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/index090606.aspx
La décrue du nombre d’étudiants s’accélère
» Les effectifs inscrits dans l’enseignement supérieur français s’élèvent en 2005 à 2 275 000 étudiants. Ils ont progressé très faiblement en 2005 (+ 0,2 %). Le nombre d’étudiants français a diminué. Les étudiants étrangers, malgré une croissance plus faible que les années précédentes, expliquent donc à eux seuls cette hausse globale ». Malgré une année qui a vu le nombre de bacheliers augmenter (+1,7%), le nombre d’étudiants stagne en France, annonce une étude du ministère de l’éducation nationale. Le ralentissement commencé en 2004 se poursuit (+2,2 en 2003, + 0,6 en 2004, +0,2 en 2005).
Où vont –ils ? Les effectifs universitaires connaissent une légère baisse globale qui cache une chute des admissions en première année. Par contre les écoles d’ingénieurs, les écoles de commerce et les Cpge voient leurs effectifs augmenter.
Socialement, les enfants de cadre représentent 30% des étudiants,mais ils sont majoritaires à Normale sup et dans les Cpge. Les écoles paramédicales, les STS (BTS),les IUFM et les IUT ont un recrutement plus populaire.
Selon l’Unesco, le taux brut de scolarisation dans l’enseignement supérieur s’élève à 56% en France, contre 57% au Portugal, 61% en Italie, 60% au Royaume Uni, 66% en Espagne et 82% aux Etats-Unis.
Etude (en pdf)
http://www.education.gouv.fr/cid4456/les-effectifs-d-etudiants-dans-le-superieur-en-2005.html
Des parents manifestent pour la scolarisation à 2 ans à Saint-Etienne
2 000 selon les organisateurs, 500 selon la police. A Saint-Etienne, une manifestation a regroupé des centaines de parents pour protester contre les fermetures de classe. Dans l’ensemble du département, selon l’AFP, 54 classes de maternelle vont être supprimées à la rentrée 2007. Il n’y aura plus aucun enfant scolarisé avant 3 ans.
Ce qui se passe dans la Loire correspond à une tendance générale dans l’éducation nationale. Depuis la rentrée 2000 on est passé de 35% à 24% d’enfants scolarisés à 2 ans. Cette baisse, unique dans le monde, se fait aux dépens des enfants de milieux défavorisés.
L’enseignement préélémentaire oublié du débat scolaire
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/index200906.aspx
La mauvaise blague des lycéens de Southampton
Comment rendre son école célèbre ? Selon le Guardian, deux lycéens de première ont joué un mauvais tour à leur lycée de Bellemoor Road à Southampton en Grande Bretagne. Il y a deux ans, en utilisant du désherbant, ils ont dessiné un énorme phallus sur la pelouse de l’établissement. Le délit serait peut-être pardonnable si Internet ne l’avait rendu durable.
Deux ans plus tard l’herbe n’a toujours pas repris le dessus et le phallus est toujours visible à vol d’oiseau. Un satellite l’a pris en photo et maintenant tout le monde peut observer sur Internet (mais uniquement dans Live Maps) l’original emblème de l’établissement…
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,,2002927,00.html
Questions de parents
Sur Cap Canal une nouvelle émission « Questions de parents, le magazine des familles » propose des réponses très pratiques aux parents autour de questions qu’ils posent eux-mêmes sur notre antenne. Les deux premiers numéros sont désormais disponibles en ligne. Ils traitent de la lecture et du plaisir de lire. Henriette Zoughebi, bibliothécaire et fondatrice du Salon du livre de Montreuil, Françoise Jay, auteur, Yannick Joyeux, Directeur du Groupe Scolaire d’Application Jean Moulin à Caluire, répondent aux questions de parents de l’école Jean Moulin (Caluire).
Jean-Michel Zakhartchouk, rédacteur de la revue des Cahiers pédagogiques, Véronique Chappuis, chercheur à l’Institut National des Recherches Pédagogiques et Anne Kherkhove, Présidente de la Peep répondent aux questions de parents du collège François Truffaut (Lyon 1er).
http://www.capcanal.com/enligne/questions/titres/plaisir-lire.htm
http://www.capcanal.com/enligne/questions/titres/lecture-college.htm
Les élèves de seconde et les apprentis franciliens recevront une clé USB
« En offrant la possibilité à ces lycéen-ne-s et ces apprenti-e-s de posséder leur propre clé USB et de la conserver pendant leur scolarité, la politique régionale irait davantage dans le sens de la lutte contre la fracture numérique et renforcerait le rôle du lycée et du Cfa dans l’appropriation des nouvelles technologies. Par ailleurs en favorisant l’utilisation des logiciels libres, le Conseil régional poursuit son objectif de rééquilibrage de l’offre logicielle ».
Le Conseil régional d’Ile-de-France a adopté le 1er février cette proposition. 130 000 lycéens de seconde et 45 000 apprentis recevront une clé Usb de 1Go équipée d’une suite bureautique libre.
http://elus.iledefrance.fr/docs/base/CR_25-07.pdf