Quelle politique pour les jeunes doués ?
Tous les pays européens sont confrontés à la question des enfants intellectuellement précoces. Cette étude européenne fait le point sur les politiques éducatives suivies en Europe. « Si l’ensemble des pays européens s’accorde sur la nécessité d’offrir aux jeunes dotés d’aptitudes exceptionnelles, comme à tous les jeunes, l’occasion de développer au mieux leurs talents naturels et de grandir harmonieusement au sein du système scolaire, il existe malgré tout des visions contrastées sur les différentes manières de répondre à leurs besoins… D’un côté, le premier modèle théorique se caractérise par une politique «intégrative» de la prise en charge des jeunes doués. Aucun terme particulier n’est utilisé officiellement pour les désigner et aucun critère d’appartenance n’est défini. Sur le plan éducatif, aucune mesure spécifique n’est mise en place. Leurs besoins – tout comme les besoins des autres jeunes – sont satisfaits par une politique éducative générale basée sur la différenciation et l’individualisation pédagogique en classe ordinaire. Si la Norvège se positionne au plus près de ce pôle, trois autres pays nordiques (Finlande, Suède et Islande)… s’en rapprochent également. À l’opposé, la politique éducative adoptée en la matière pourrait être qualifiée de «hautement sélective». Dans cette approche, la population des jeunes talentueux a un terme officiel. Les critères d’appartenance à ce groupe sont définis clairement et se basent généralement sur des critères de performance et d’acquis, couplés parfois à des critères liés à des tests d’aptitudes… Dans ce modèle, un grand nombre et une grande variété de mesures spécifiques sont inscrites dans un cadre législatif et la constitution de groupes uniformes de ces jeunes est privilégiée… Aucun pays européen n’opte radicalement pour ce modèle. Néanmoins, certains semblent s’en rapprocher plus que d’autres. C’est le cas, par exemple, de la République tchèque, de la Lettonie et de la Pologne… La majorité des pays se situe entre ces deux pôles et optent pour une approche combinant des mesures intégratives en milieu scolaire avec la formation de groupes séparés, et ce particulièrement dans le cadre des activités extrascolaires. Quasiment tous les pays pratiquent l’avancement plus rapide de ces enfants dans la scolarité ».
http://www.eurydice.org/portal/page/portal/Eurydice/showPresentation?pubid=082FR
Une association de parents dénonce le scandale de l’autisme français
« La prise en charge des enfants atteints d’autisme reste la plus catastrophique des pays occidentaux. Depuis des années, et sans réelle justification, les enfants français atteints d’autisme n’ont pas accès à un diagnostic précoce, à des soins efficaces, à l’Ecole, à une vie d’adulte ». L’association Léa pour Samy a déposé plainte pour discrimination envers les enfants autistes.
Elle estime que « 400 000 enfants atteints d’autisme ou de troubles envahissants du développement seraient laissés sans diagnostic, ni éducation, ni soins. Pour la majorité des familles, l’un des parents doit abandonner son travail pour se consacrer à son enfant, ou tout simplement le garder, faute de professionnels disponibles ».
Handicap : Peut mieux faire
« Si plus d’enfants en situation de handicap peuvent aujourd’hui intégrer une école, les conditions d’accueil ne sont pas encore suffisantes vu le manque de moyens humains (auxiliaires de vie scolaires notamment). S’ajoutent à cela les dysfonctionnements des MDPH (maison départementale des personnes handicapées) et le rôle encore mal défini des enseignants référents ». L’association des paralysés de France dresse un bilan plus positif que l’association Léa pour Samy de la loi de 2005 pour l’intégration des enfants handicapés. Mais elle souligne ses faiblesses.
Le ministre délégué, Philippe Bas, est plus satisfait : il estime que le nombre d’élèves handicapés scolarisés est passé de 151 000 à 160 000 en un an.
http://www.apf.asso.fr/sinformer/presse/cp.php?id=180
Intégration des élèves handicapés : le Collectif dénonce le manque de moyens
« La loi du 11 Février 2005 est venue, enfin, remplacer celle de 1975… Ce texte marque des progrès dans le sens de nos revendications et nous avons salué en son temps les dispositions qui inscrivent ce Droit à l’Ecole pour tous… Aujourd’hui, l’observation de la mise en œuvre de ces dispositions novatrices nous conduit à regretter la faiblesse de certains engagements, en particulier du côté du Ministère de l’Education nationale ». Le Collectif pourle droit à l’école, qui regroupe la Fédération des APAJH, les parents d’élèves de la Fcpe et de la Peep et les plus importants syndicats enseignants, dénonce le manque de volonté du ministère.
« L’accueil d’enfants et de jeunes en situation de handicap dans les établissements scolaires ordinaires, le suivi des projets individuels de chaque jeune… représentent des tâches nouvelles, difficiles pour les enseignants qui les mettent en œuvre. Nous regrettons que, par manque de conviction nationale, les moyens soient souvent supprimés sans tenir compte de ces besoins nouveaux, que ne soient pas programmés les plans de formation et d’information de tous les personnels sans lesquels la mise en œuvre de cette loi ambitieuse et exigeante risque de figurer au rayon des intentions et des occasions perdues ».
Le Collectif demande que les familles soient mieux informées, les enseignants formés et que du personnel d’accompagnement soit embauché.
http://www.apajh.org/apajh/site_internet/accueil.178.html
La Guide de l’Apajh
Le guide pratique, rédigé par les équipes de la Fédération des APAJH et publié par les éditions Prat, s’adresse aux personnes en situation de handicap, à leurs familles, à leurs proches ainsi qu’à toutes les personnes concernées de prés ou de loin par le handicap. Il répond d’une manière accessible aux interrogations qui interpellent les personnes confrontées à un handicap ou leur entourage. La seconde partie est consacrée à la scolarisation (prise en charge, intégration scolaire etc.). Il donne des conseils pour inscrire un enfant handicapé à la crèche, les conditions pour bénéficier d’un congé parental etc.
Le Guide
http://www.apajh.org/apajh/site_internet/accueil.178.html
Intégration scolaire : la Lettre de Franche-Comté
Scolariser un élève non francophone, ou un enfant handicapé, accompagner une famille dans sa démarche éducative, aider l’enseignant : ce sont des thèmes que la Lettre du Crdp de Franche-Comté souhaite aborder chaque mois. La Lettre recense des ressources bibliographiques et webographiques.
http://crdp.ac-besancon.fr/education_prioritaire.htm