» Les résultats de ces différentes enquêtes montrent que l’apprentissage n’a pas, auprès de nombreux élèves, l’image d’une voie qui conduit à la réussite professionnelle et, de fait, beaucoup s’en détournent. Pour leur part, les entreprises ne mettent pas en place une organisation réellement formative pour encadrer les jeunes. Dans la restauration, l’expérience en entreprise est souvent décevante pour des apprentis qui étaient pourtant, au départ, plus motivés que ceux d’autres secteurs, comme le bâtiment ». Réalisée auprès de 750 jeunes, cette enquête du Credoc montre que , si l’on étend l’apprentissage comme souhaite le faire le gouvernement et nombre de collectivités locales, il faut « s’attendre à des résistances ».
Parmi les difficultés pointées par le Crédoc, la perception négative d’une partie des élèves de 3ème. » Les élèves de 3e associent essentiellement l’apprentissage aux métiers ouvriers : les possibilités d’accéder à des niveaux supérieurs de formation par l’apprentissage sont inconnues des collégiens. De plus, seul un élève sur dix estime que l’apprentissage lui offrira les meilleures chances d’obtenir son diplôme ».
Une autre difficulté vient des conditions de travail des apprentis. Par exemple, ceux de la restauration sont très motivés au départ mais perdent rapidement leur motivation devant les horaires de travail.
Pour le Crédoc il faut changer les représentations des collégiens mais aussi améliorer les situations pédagogique set les situations de travail des apprentis.
C’est l’occasion de rappeler une étude du Céreq qui, en novembre 2005, montrait que » l’apprentissage se compose d’espaces divers… dont le plus dynamique actuellement n’est peut-être pas le mieux à même de répondre au principal enjeu des politiques de l’emploi : réduire le chômage des jeunes ». L’apprentissage traditionnel (alimentaire par exemple) est en baisse rapide. Ce sont les formations post-bac qui progressent. Mais elles ne s’adressent pas aux élèves en difficulté.