« Il existe un lien direct entre le châtiment corporel et les abus sexuels: plus un enseignant est autoritaire, plus il punira ses élèves et plus il commettra d’abus sexuels sur les filles. Il ne s’agit pas de pauvreté, mais d’abus d’autorité ». Jean-Claude Legrand, conseiller régional de l’Unicef, cité par Irin News, n’en revient pas : selon une étude de l’Unicef les viols et les violences seraient très répandus dans les écoles de l’Afrique de l’ouest. Ainsi, au Ghana, 24% de écoliers auraient participé à des viols et 14% des écolières en auraient été victimes.
» En Afrique de l’Ouest et du Centre, les enseignants qui abusent sexuellement des élèves justifient leurs actes par le fait que les vêtements et les attitudes des jeunes filles sont provocateurs et qu’ils ont besoin d’assouvir leurs désirs sexuels car ils vivent loin de leur foyer » estime M. Legrand. Un comportement qui freine la scolarisation des filles, un enjeu important de l’éducation pour tous et du développement de ces pays.
Le problème est d’abord pédagogique. « Si l’on s’arrête aux sanctions, nous ne résolvons pas le problème. « Nous nous sommes rendu compte qu’avec l’autonomisation des enfants, les sévices disparaissaient d’eux-mêmes ».