« Les régions françaises sont prêtes à prendre de nouvelles responsabilités dans le cadre de leurs compétences et à condition que l’Etat assume financièrement cette décentralisation ». Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, Michel Sapin, président de la région Centre, Jean-Paul Denanot, président de la région Limousin , Phlippe Buisson, Vice-Président de la Région Aquitaine et Jacques Auxiette, président des Pays de la Loire, se sont réunis à Nantes le 3 mars pour poser les bases d’une « interrégionalité ». Ils revendiquent de nouvelles compétences pour les régions.
« La cohérence d’ensemble de la politique de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, de l’enseignement supérieur et de la recherche peut et doit être assurée par la Région, échelon territorial le plus proche des réalités de terrain et possédant une capacité de marché suffisante pour mettre en relation ces différents domaines ». Ils demandent « une vraie réforme de l’Etat. Celui-ci doit se recentrer sur ses missions stratégiques et se porter garant de la cohésion nationale et de l’égalité de traitement des citoyens, au moyen de péréquations financières et de la régulation, laissant aux collectivités la mise en place opérationnelle des politiques publiques ».
Une revendication qui va au-delà du rôle traditionnel de fournisseur d’équipements et de bailleur de fonds dans lequel les régions étaient enfermées par l’Etat. Déjà propriétaires des lycées et employeurs de leur personnel ATOS, les régions sont aussi de fait des acteurs pédagogiques par les dépenses d’équipement et les choix architecturaux qu’elles réalisent. Devant le désengagement croissant de l’Etat, mal camouflé par l’agitation idéologique, apporteront-elles de nouvelles perspectives au système éducatif français ?
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