Quelles formations pour 2015 ?
« À l’horizon 2015, les domaines professionnels « agriculture, marine, pêche, sylviculture » et « industries légères (textile, cuir, bois, industries graphiques) » devraient poursuivre leur fort recul. Les domaines professionnels « mécanique, travail des métaux », « industries de process » et « gestion, administration » devraient perdre des emplois, après en avoir créé un nombre relativement important au cours de la période 1993-2002. Les domaines professionnels « électricité, électronique », « banques et assurances », « maintenance » et « bâtiment, travaux publics » devraient, soit continuer à perdre des emplois, soit continuer à créer peu d’emplois. Les domaines professionnels « communication, information, spectacles » et « études et recherche » devraient créer, en moyenne chaque année entre 2002 et 2015, autant d’emplois qu’entre 1993 et 2002. Le domaine professionnel « hôtellerie, restauration, alimentation » devrait voir ses effectifs progresser de 7 000 par an… Les domaines professionnels « ingénieurs et cadres de l’industrie », « fonction publique et professions juridiques », « enseignement, formation »et« tourismeet transports »devraient connaître une inflexion à la hausse de leurs créations d’emplois. Cette inflexion devrait être forte pour les trois domaines professionnels « fonction publique et professions juridiques », « enseignement, formation » et « tourisme et transports ». Quatre domaines professionnels devraient tirer l’essentiel des créations d’emplois entre 2002 et 2015 : « informatique », « commerce », « santé, action sociale, culturelle et sportive » et « services aux particuliers » (emplois familiaux, sécurité, etc.) ».
Cette étude de la DEP (ministère de l’éducation nationale) tente de prévoir les besoins en effectif et en formation pour 2015. Premier enseignement : même en partant d’une hypothèse assez optimiste (taux de croissance de 2%), le nombre de jeunes sortant de formation (680 000) sera nettement supérieur aux emplois offerts (594 000). Malgré les départs en retraite massifs, le chômage se maintiendra donc à la hauteur de 7,4% en 2015.
Surtout l’étude permet d’évaluer les besoins de formation par niveau de diplôme. » Il est possible, grâce à cette étude, d’indiquer les domaines qui recruteront le plus de jeunes sortant du système éducatif : commerce, santé-action sociale, bâtiment-travaux publics, services aux particuliers, enseignement-formation, hôtellerie-restaurationalimentation, gestion-administration, et à quels niveaux de diplôme. Si certains domaines ont des besoins dans tous les niveaux de diplôme, d’autres sont davantage centrés sur quelques niveaux : niveaux élevés : études-recherche, enseignement- formation, informatique, banque assurances, fonction publique-professions juridiques ; niveaux inférieurs au baccalauréat : bâtiment- travaux publics, mécanique-travail des métaux, services à la personne, hôtellerie-restauration-alimentation ».
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2006/ni0603.pdf
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Psychologues et pédopsychiatres refusent la médicalisation du mal-être social
« Le gouvernement prépare actuellement un plan de prévention de la délinquance qui prône notamment une détection très précoce des « troubles comportementaux » chez l’enfant, censés annoncer un parcours vers la délinquance ». Il est rare que les spécialistes de l’enfance lancent un débat public. Cette pétition, signée par près de 10 000 personnes, a été lancée à l’initiative de pédopsychiatres et de psychologues représentatifs (les présidents du syndicat national des médecins de PMI, de l’association des psychiatres de secteur infanto-juvénile, du syndicat des psychiatres français etc.), avec le soutien de Boris Cyrulnik. Elle dénonce une médicalisation des problèmes sociaux, introduite par le rapport Bénisti, par celui de l’Inserm et enfin dans le projet de loi sur la délinquance.
« Les professionnels sont invités à repérer des facteurs de risque prénataux et périnataux, génétiques, environnementaux et liés au tempérament et à la personnalité. Pour exemple sont évoqués à propos de jeunes enfants « des traits de caractère tels que la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme » et la notion « d’héritabilité (génétique] du trouble des conduites ». Le rapport insiste sur le dépistage à 36 mois des signes suivants : « indocilité, hétéroagressivité, faible contrôle émotionnel, impulsivité, indice de moralité bas », etc. Faudra-t-il aller dénicher à la crèche les voleurs de cubes ou les babilleurs mythomanes ? Devant ces symptômes, les enfants dépistés seraient soumis à une batterie de tests élaborés sur la base des théories de neuropsychologie comportementaliste qui permettent de repérer toute déviance à une norme établie selon les critères de la littérature scientifique anglo-saxonne. Avec une telle approche déterministe et suivant un implacable principe de linéarité, le moindre geste, les premières bêtises d’enfant risquent d’être interprétés comme l’expression d’une personnalité pathologique qu’il conviendrait de neutraliser au plus vite par une série de mesures associant rééducation et psychothérapie. A partir de six ans, l’administration de médicaments, psychostimulants et thymorégulateurs devrait permettre de venir à bout des plus récalcitrants ».
Pour les signataires, « l’expertise de l’INSERM, en médicalisant à l’extrême des phénomènes d’ordre éducatif, psychologique et social, entretient la confusion entre malaise social et souffrance psychique, voire maladie héréditaire. En stigmatisant comme pathologique toute manifestation vive d’opposition inhérente au développement psychique de l’enfant, en isolant les symptômes de leur signification dans le parcours de chacun, en les considérant comme facteurs prédictifs de délinquance, l’abord du développement singulier de l’être humain est nié et la pensée soignante robotisée ».
Les signataires refusent » la médicalisation ou la psychiatrisation de toute manifestation de mal-être social » et s’engagent à « préserver dans nos pratiques professionnelles et sociales la pluralité des approches dans les domaines médical, psychologique, social, éducatif… vis-à-vis des difficultés des enfants en prenant en compte la singularité de chacun au sein de son environnement ».
http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org/
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/09/index230905.aspx
Cinq départements contre le contrat parental
Cinq départements franciliens ont annoncé qu’ils refusaient les « contrats de responsabilité parentale » qui suspendraient les allocations familiales aux familles dont un membre tomberait dans l’absentéisme. « Au lieu de dire aux familles qu’elles sont incapables de s’occuper de leurs enfants, il faut travailler avec elles » remarque, dans 20 Minutes, un travailleur social.
http://www.20minutes.fr/journal/paris/article.php?ida=71097