« Les élèves qui ont recours aux cours particuliers payants ont un profil socio-économique marqué : les familles d’enseignants, de cadres et de chefs d’entreprise ou commerçants y sont relativement plus représentées. Ce sont également des parents qui se disent plus que la moyenne dépassés et qui disent manquer de temps, à la fois le père et la mère. Les élèves sont également plus souvent scolarisés dans le secteur privé ». Cette étude ministérielle met en évidence les inégalités sociales devant le soutien scolaire.
Elle répartit les élèves en 5 catégories : ceux qui bénéficient d’une aide familiale (souvent la mère, parfois les frères et soeurs ou le père) : c’est le groupe le plus important, qui concerne plutôt des jeunes sans grandes difficultés, et qui va déclinant de l’élémentaire au lycée. Un troisième groupe concerne des élèves suivant des soutiens gratuits : « ce sont des jeunes ayant des difficultés scolaires et dont les familles sont peu favorisées ». Ce groupe disparaît presque au lycée. Un quatrième groupe rassemble les bénéficiaires de cours payants : il concerne des élèves du secondaire favorisés socialement. Enfin il y a les élèves sans soutien : il progresse dans l’enseignement secondaire où il représente presque un jeune sur deux en professionnel.
Cette étude apporte des éclairages sur le débat sur l’accompagnement scolaire. D’une part elle montre le caractère socialement inégal du soutien payant qui bénéficie pourtant de subventions publiques (via des dégrèvements fiscaux). D’autre part elle est publiée quelques semaines après un séminaire national sur l’accompagnement scolaire qui a évoqué une action publique en ce domaine.
Etude (en pdf)
Rappel : le séminaire d’Amiens
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