» Les politiques doivent arrêter de penser que « toujours plus » c’est bien. Ils proposent de passer de 40% d’une classe d’âge diplômée du supérieur à 50%, sans aucune justification. Il faut cesser cette politique purement quantitative, pour s’intéresser au qualitatif, en se posant la question de ce que l’on veut à travers l’éducation ». Dans l’Observatoire Bovigny, une webzine dédiée à l’enseignement supérieur, Marie Duru-Bellat développe la thèse de son ouvrage « L’inflation scolaire ».
Elle remet en question l’enseignement supérieur et son mode de financement. » On constate que les études des plus aisés coûtent le plus cher. Par exemple, la différence entre le coût d’une 1ère année en droit et celui d’une année en ENS est de 1 à 13. Or il y a 80% d’enfants de cadres en ENS ! Dans ces conditions, ce serait beaucoup plus juste de faire payer. Mais cela supposerait que les études aient des débouchés. Or le rendement de certaines filières n’est pas extraordinaire. Là aussi on est coincé, alors que des frais de scolarité significatifs, compensés par des bourses, seraient plus justes ».