Recul continu des IUT et STS
Selon une étude ministérielle, les effectifs dans les formations supérieures courtes (IUT, STS) ont continué leur déclin en 2004-2005, passant de 347 000 étudiants en 1999 à 334 000. Après le secteur de la production, c’est celui des services qui amorce une baisse.
Etude (en pdf)
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0533.pdf
Enseigner : autonomie et responsabilité des acteurs
« Lentement mais de façon continue, depuis les années 70, les identités professionnelles changent sous l’effet croisé d’une série de facteurs : la nouvelle organisation des pouvoirs due à la décentralisation, les logiques économiques qui imposent d’évaluer le rapport entre l’efficacité et le coût des actions entreprises, l’émergence d’une demande de participation sociale et la nouvelle distribution des rapports entre le capital et le travail, la redéfinition des rapports de production au niveau mondial. Elles changent aussi en lien avec l’accélération et la variété des productions des connaissances, en réaction aux transformations des modes de validation dans un espace où la formation est aussi un marché. Les représentations idéologiques et le rapport aux valeurs évoluent aussi. Face à ces bouleversements, et au risque de dispersion, l’établissement scolaire est apparu comme le lieu dans lequel l’action éducative trouve sa cohérence. On perçoit là le sens même du projet d’établissement, tentative de définir une réponse locale aux objectifs nationaux, réponse qui tresse ensemble le travail pédagogique et éducatif, le fonctionnement de la démocratie interne, le champ de la gestion et celui de l’organisation. Pourtant on a pu constater que dans les établissements, ces changements n’avaient, la plupart du temps, affecté qu’en surface le fonctionnement de la classe et peu agi sur les processus d’apprentissage ». Le Cahier n°6 d’Education et Devenir publie les actes de son 21ème colloque (Lyon 2005).
Le sommaire
http://education.devenir.free.fr/cahier6_ara.htm
Le colloque de Lyon
http://education.devenir.free.fr/colloque05.htm
Education et insertion en ZUS
Comment coordonner les acteurs de la politique de la ville en ZUS ? Le Centre d’études de l’emploi publie une étude de M. Destefanis, E. Dugue, C. Mathey-Pierre et B. Rist qui analyse les représentations et les actions menées par les principaux intervenants.
Et d’abord il y a le collège qui s’avère un des rares pôles solides et non le point faible que dénoncent les médias. « Concernant l’action éducative, on montre qu’aux deux extrémités de ce qui devrait constituer une chaîne, il existe deux institutions fortes et instituées : le collège, d’une part, qui tente de « faire face » en assumant une action d’éducation spécialisée ; les équipes de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), d’autre part, qui touchent un nombre dérisoire de jeunes. Entre ces deux institutions fonctionnant à partir du contraint, quasiment aucune structure locale éducative n’existe durablement ». L’action éducative est d’ailleurs handicapée par la surpopulation des logements.
Le rapport révèle également la division des différents acteurs. « Intégration ou insertion, quel projet de société ? Confrontés aux défaillances de l’institué, les intervenants tâtonnent pour fonder leur action. Mais il faut aussi prendre la mesure du processus de dégradation sociale que les analyses statistiques ont révélé, dont la dégradation des conditions d’insertion des jeunes n’est qu’une composante ». C’est que des populations toujours plus pauvres se succèdent en ZUS remettant en question les efforts réalisés. Une réelle politique e la ville devrait donc d’une part offrir un projet politique mobilisateur et lutter contre le désarroi des acteurs.
Le rapport (pdf)
http://www.cee-recherche.fr/fr/rapports/education_insertion_jeunes_zus_28.pdf
Pour lire les pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
De la nécessaire continuité cycle 3- collège
« Comment ce que je sais de la lecture littéraire au collège et au lycée informe ma compréhension des objectifs de l’éducation littéraire au cycle 3 ». Jean Jordy, IG, se prête au jeu du décryptage des textes officiels pour expliquer ce que doit être la lecture au cycle 3. « « il les aide à construire les articulations entre chaque séance de lecture d’un même texte». Nous sommes aux antipodes de la lecture dirigée traditionnelle. Nous sommes dans un apprentissage méthodologique de l’acte de lire. Je remémore et j’anticipe ; j’utilise le tremplin du connu pour plonger dans l’inconnu. Le maître devient au sens premier du terme un pédagogue, celui qui accompagne l’élève dans son parcours dans l’oeuvre, faisant expliciter l’implicite, surlignant en quelque sorte sur la carte le chemin suivi et le chemin à suivre. Il prend aussi appui sur le texte du lecteur construit antérieurement pour projeter la curiosité et l’affect dans l’avenir du texte. C’est au sens propre du terme une leçon de lecture ».
Ce document complète une série de réflexions pédagogiques publiées par l’académie de Versailles sur la continuité cycle 3 – sixième. Ils mettent en évidence des cohérences entre les programmes et les compétences de l’école et du collège en français, maths, physique-chimie et dans la maîtrise de l’oral. Des documents qui permettent d’atténuer la rupture et de faciliter l’intégration des élèves en collège.
Conférence
http://pole-pedagogique.ac-versailles.fr/article.php3?id_article=66
Dossier
http://pole-pedagogique.ac-versailles.fr/article.php3?id_article=65
Ralentissement des flux vers le supérieur
Selon une étude ministérielle, environ 50% des jeunes d’une génération ont entamé des études supérieures en 2004. Le taux de poursuite en enseignement supérieur reste très fort pour les bacheliers généraux, il continue à baisser dans les filières technologiques. Parallèlement le nombre d’inscrits en STS et IUT diminue : de 355 000 en 2001, ils ne sont plus que 343 000 en 2004. Les grandes écoles, les études médicales continuent leur progression.
Etude (pdf)
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0531.pdf
Apprentissages coopératifs
« La mise en réseau des savoirs à l’échelle d’une classe, d’une école, d’un établissement ou d’un quartier, instaure un nouveau rapport au savoir… Cette transmission horizontale des savoirs apporte dans la classe une réflexion sur l’acte d’apprendre et redonne confiance en leur capacité à apprendre à ceux qui sont dits « en échec scolaire ». L’entrée des parents comme apprenant et enseignants permet de tisser des liens avec les familles et favorise l’entrée des savoirs non-scolaires à l’école, sans hiérarchisation. Chacun s’enrichit de la culture de l’autre ».
Le Nouvel éducateur, la revue de l’Icem Freinet, consacre un gros dossier aux « apprentissages coopératifs ». Il faut découvrir des « marchés des connaissances » aussi bien à l’école primaire qu’entre enseignants.
http://www.freinet.org/icem/editions/educat/
http://www.mirers.org/
Les études : ça eut payé, mais…
« Il semble que le taux de rendement du baccalauréat a largement chuté sur la période pour être désormais négatif autour de -1% alors que ceux des années post-bac ont convergé vers 8%, le taux de la licence étant supérieur ». Le « taux de rendement » c’est » la différence entre le salaire auquel nous pouvons prétendre avec une année de plus et le salaire que nous obtenons si nous quittons l’école pour rejoindre le marché du travail aujourd’hui », autrement dit ce que rapporte une année d’étude supplémentaire.
Cette approche empirique, Estelle Viger, Paris 1, l’a tentée. Elle montre d’abord l’extraordinaire réussite de la massification de l’éducation : le taux de scolarisation des 16 – 25 ans est passé de 30% à 49% de 1983 à 1992. Résultat, l’écart de salaire entre les niveaux s’est resserré et le bac rapporte moins. « Il semble que la massification s’est fait ressentir puisqu’on constate aujourd’hui, comparativement à il y a vingt ans, que le taux du baccalauréat a diminué et celui des diplômes post-bac, eux, ont eu tendance à se maintenir. Le marché du travail semble avoir intégré que le diplôme du baccalauréat est désormais un diplôme clé avec lequel « on ne fait certes pas grand chose mais sans lequel on ne fait rien ».
ftp://mse.univ-paris1.fr/pub/mse/cahiers2005/V05058.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Souillac 1982 : le projet d’établissement
Mythique ? Le stage de Souillac en 1982 réunissait des responsables institutionnels, des pédagogiques (de Peretti), des enseignants pour évoquer le projet d’établissement. Education et Devenir met en ligne les actes de ce stage, de riches réflexions qui peuvent alimenter les débats d’aujourd’hui.
http://education.devenir.free.fr/souillac.htm
La Lettre d’E.Scol
La revue de l’équipe E.Scol (Paris 8) présente des analyses bibliographiques, des séminaires et travaux relatifs aux inégalités scolaires et sociales, à la socialisation scolaire, aux politiques éducatives.
La revue (en pdf)
http://escol.univ-paris8.fr/IMG/pdf/Lettre.info.pdf