« Le sportif n’est-il pas par excellence celui qui ne se fait pas d’illusion sur ce soi-disant pouvoir de l’âme, celui qui, à la limite, fait en acte la critique des pouvoirs magiques de l’âme ? » Dans l’éditorial de ce nouveau Mag Philo, Gilles Benham pose la question des rapports entre l’intellectuel et le sport. » L’idée est de s’interroger sur la signification de la place prise par le sport dans le monde contemporain, non seulement en tant qu’industrie spectaculaire, mais aussi en tant que pratique individuelle, qu’elle soit vécue comme activité de « loisir » ou comme élément d’un régime de vie… » Si « Socrate et Platon passaient du temps à la palestre », le sport est maintenant souvent décrié. Mais « Le sport serait un des lieux de la distinction entre les intellectuels et les philosophes, ceux-ci plus libres à l’égard d’eux-mêmes que ceux-là ».
Plusieurs articles du magazine tentent de comprendre le sport et ce singulier rapport au corps. Une interview de Roger Bambuck éclaire la question. » (Le) sport… peut être la pire comme la meilleure des choses. La pire dans le sens où il peut mettre en danger la santé, la meilleure dans le sens où il peut apprendre à vivre avec son corps et le faire bouger avec raison, pour le prolonger, le « cultiver ». Ça ne sert à rien de dire que le sport est bon. Le sport n’est bon que si on le pratique avec raison ».
Le magazine propose également une bibliographie et une sélection de références webographiques.
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