« Certains disent qu’il faudrait aider les pauvres de France plutôt qu’aider ceux du bout du monde; Il y a des personnes qui pensent que les hommes sont plus ou moins intelligents selon la race à laquelle ils appartiennent; Certains pensent que les femmes doivent obéir aux hommes; Certains disent qu’il n’y a que les Blancs qui peuvent être français ». Voilà quelques questions posées à des élèves de 10 ans dans le cadre d’une enquête ministérielle.
Il s’agit de suivre l’évolution des « attitudes à l’égard de la vie en société » des enfants, une enquête similaire ayant eu lieu en 1994. Le SE-Unsa a demandé le retrait de cette enquête. » Pour le SE-UNSA, cette « évaluation-sondage » pose problème sur le fond. En premier lieu, cette enquête d’opinion ne respecte pas l’anonymat des répondants. De plus, parmi les 89 questions posées, plusieurs vont à l’opposé de l’éducation à la citoyenneté et au vivre ensemble à l’école. D’autres relativisent la force de la loi et le refus des discriminations, ou encore font ingérence dans la sphère familiale. Enfin, les enseignants, promus au rang de sondeurs de leurs propres élèves, sont placés dans une position très ambiguë au regard de leur éthique professionnelle vis-à-vis des enfants et de leurs familles » estime le syndicat.
Communiqué
Article du Monde