Inégalités régionales dans la formation initiale
D’Ajaccio à Toulouse, le taux de sortie de du système scolaire sans qualification reconnue varie de 1 à 5 : 3% à Toulouse, 15% en Corse. Une étude ministérielle étudie ces inégalités. En effet, quelques académies ont à la fois un fort taux de réussite au bac et peu de sorties sans qualifications : Rennes, Toulouse, Lyon, Nantes et Limoges. La situation est inverse à Montpellier, Nice, Lille, Besançon, Orléans, Reims, Amiens, Caen et la Corse. Comment expliquer ces inégalités ? Certes les variables socio-économiques ont leur place. Mais bien davantage les inégalités dans l’offre de formation. Les sorties sans qualification sont bien plus fréquentes dans les académies où on offre une gamme restreinte de formation technologiques ou professionnelles. Un élément qui éclaire le débat sur l’échec scolaire.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0417.pdf
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Rapport annuel du HCEE
Le Haut Conseil de l’évaluation de l’école publie son troisième rapport d’activité. Il rend compte des travaux du HCEE et annonce ses projets. Ainsi le HCEE nous promet des études sur l’attitude de la France à l’égard des évaluations comparatives internationales, sur le redoublement ou encore le traitement de l’échec scolaire. Tous ces thèmes mêlent pédagogie et choix politiques : le HCEE n’hésite pas à poser les bonnes questions ! Au-delà le HCEE milite pour une véritable culture de l’évaluation dans le système scolaire français. C’est qu’en effet « la variété des dispositifs d’évaluation en place et la richesse de leurs résultats contrastent avec la faiblesse de leurs usages ». Et c’est cela que veut changer le HCEE qui n’hésite pas à demander « une authentique politique d’expérimentation ».
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/044000230.shtml
Une nouvelle revue pédagogique québécoise
Crée par des universités québécoises, La Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire publie son premier numéro. « Elle a pour but la diffusion d’expériences et de pratiques pédagogiques, d’évaluations de cours sur le Web ou à distance, de réflexions critiques et de recherches en pédagogie universitaire portant sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) en enseignement supérieur ». Ainsi le premier numéro nous offre, sous la plume de Marcel Lebrun, une réflexion sur la formation des enseignants aux TIC, et, sous celle de Stéphane Villeneuve, une présentation des avantage set des écueils des logiciels de présentation.
http://www.profetic.org:16080/revue/
L’Ecole au risque de la décentralisation
Comme tous les pays de l’OCDE, la France a entamé une certaine décentralisation de son système éducatif. La politique française est-elle originale ou se situe-t-elle dans une norme des pays développés ? La décentralisation permet-elle à l’école d’être plus efficace ? La Commission Thélot publie une étude qui synthétise les recherches sur ce point. Force est de dire d’abord que la décentralisation en France est plutôt une modeste déconcentration où les acteurs ont du mal à assumer leur marge d’autonomie, tellement celle-ci déroge à la tradition. La France apparaît comme nettement plus centralisée que ses voisins. Par exemple, le recrutement des enseignants, généralement localisés, reste national. Il en va de même pour l’essentiel du budget de l’éducation. Enfin l’efficacité éducative de la décentralisation n’est pas attestée par les recherches qui mettent plutôt l’accent sur la nécessité d’associer les enseignants à la rénovation du système scolaire.« Tout refus de coopérer peut vouer la réforme à l’échec… L’autonomie ne se décrète pas ».
http://www.debatnational.education.fr/upload/static/lemiroir/pdf/apport3.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Les sciences humaines aux Cahiers pédagogiques
« Un des objectifs de ce dossier est de faire le point sur les pratiques et les débats actuels dans ces deux disciplines scolaires (histoire-géographie et S.E.S.) dédiées traditionnellement aux sciences humaines » nous dit Philippe Watrelot qui a cordonné ce numéro. Mais ce numéro 425 (juin 2004) des Cahiers pédagogiques va au-delà pour poser la question du rapport entre savoirs savants et scolaires dans ces disciplines et celle de leurs frontières. « La science humaine n’est-elle pas en train de se construire ou de se recomposer dans les travaux interdisciplinaires et croisés que sont les itinéraires de découverte (IDD), l’éducation civique juridique et sociale (ECJS) ou les travaux personnels encadrés (TPE) ?… Peut-on considérer ces lieux de rencontre comme l’occasion d’une recomposition et d’une nouvelle manière de concevoir les enseignements et le rapport au savoir ? » Le dossier aborde également la question de la place des STG, sciences qui ne sont pas « inhumaines ». A lire également dans ce numéro, le charmant billet de Gisèle Ruault sur les niveaux de langage en L.P. : » Un collègue voulant montrer son impartialité déclare : « Il n’y aura pas de tête de Turc dans ma classe »… et s’aperçoit bien sûr trop tard qu’au moins trois élèves sont de cette origine… »
http://www.cahiers-pedagogiques.com/numero.php3?id_article=918