L’objectif de cette expérience d’enseignement bilingue est clairement affirmé : il s’agit de lutter contre l’échec scolaire en valorisant la double culture (pour les enfants d’origine maghrébine) et de proposer à tous (enfants d’origine maghrébine et autres) l’apprentissage précoce (dès la petite section de maternelle) d’une langue qui n’est pas la langue du pays dans lequel ils sont scolarisés. Il s’agit donc de développer chez ces enfants des compétences bilingues et biculturelles qui leur permettront d’acquérir à la fois souplesse intellectuelle et ouverture à l’autre. En ce qui concerne les enfants d’origine maghrébine qui souffrent souvent de la dévalorisation de leur langue maternelle – ou familiale-, du manque de reconnaissance sociale de celle-ci, et qui intériorisent cette dévalorisation, l’expérience de l’école de la rue de Tanger leur offre la possibilité d’acquérir un bilinguisme additif, puisque leur langue et leur culture sont objets d’enseignement à l’école, donc nécessairement valorisées. La reconnaissance institutionnelle de la langue maternelle – ou familiale- permet de mettre en place les conditions psychiques favorables à un enseignement parallèle des deux langues (maternelle et langue du pays d’accueil), dénué de toute connotation affective négative. L’élève s’achemine alors vers un bilinguisme additif, comme lorsque les deux langues apprises sont valorisées socialement.
http://www.inrp.fr/Acces/Innova/Savoirs_nouveaux/Etudes_de_cas/Apprentissage_langues/France_2_09.htm
La section internationale arabe du lycée-collège international Honoré de Balzac pourrait représenter la suite logique de ce bilinguisme.
http://lyc-balzac.scola.ac-paris.fr/