Pascal Curin, du collège-lycée St Antoine à Phalsbourg dans l’académie Nancy-Metz, a fait un voyage à Berlin avec ses élèves de 4° europe. Revenu riche d’expérience de ce séjour, il désire la partager avec nous. Voici ses conseils:
Il faut absolument visiter l’exposition permanente de la « Senatsverwaltung für Stadtentwicklung » sur des maquettes gigantesques de Berlin en 3D (environ 9 m sur 6 m) , non seulement pour aider les élèves à se repérer efficacement dans Berlin au début du séjour ou en fin de voyage pour faire le point, mais aussi parce que tous les chantiers et les projets urbains de la ville sont matérialisés par des couleurs différentes.
On peut voir une partie des maquettes à l’adresse suivante:
http://www.stadtentwicklung.berlin.de/planen/stadtmodelle/de/ausstellung.shtml
Le Musée du Mur (Check Point Charlie) est bondé dès les premières heures, comme l’audioguide en français ne fonctionnait pas ce jour-là, j’ai renoncé à guider mes élèves pièce par pièce dans ce musée qui donne l’impression d’être désorganisé. Il n’est pas fondamentalement pédagogique en soi, on ne reconnaît pas de progression particulière, le collègue d’histoire-géographie qui m’a accompagné a été déçu par ce musée fouilli. La foule m’aurait empêcher de progresser normalement avec 32 élèves. je les ai laissé en autonomie avec leurs questionnaires, ils ont eu beaucoup de mal à gérer cette activité par manque de concentration, de place, de calme etc. Ce musée est privé et le prix d’entrée donc relativement cher.
Il faut penser à une attestation de l’établissement quand on part en groupe scolaire! De nombreux musées en réclament quand ils laissent rentrer les classes sans faire payer les entrées. C’est la cas du Pergamonmuseum par exemple. Il s’agit juste d’attester que le groupe vient bien d’un Gymnasium; j’ai assisté à une discussion à la caisse de ce musée où un professeur de lycée professionnel allemand essayait d’expliquer que son établissement avait une partie d’enseignement général car la caissière refusait le tarif scolaire.
Personnellement, j’ai fait faire une attestation que j’ai traduite en allemand avec l’en-tête de notre établissement. Deux musées m’en ont réclamé.
Le Pergamonmuseum laisse entrer les groupes scolaires, mais l’audioguide en français coûte relativement cher! J’ai préféré faire la visite moi-même car ce n’est pas interdit dans ce musée. Il faut savoir que si l’on prévoit un travail pédagogique avec ce musée, un travail préalable pendant l’année s’avère prudent. Les périodes historiques des grandes salles ne sont pas traitées dans les programmes d’histoire actuels. Seul le monde musulman est traité en 5ème en HG. On passe sinon très vite sur la Mésopotamie et le monde hellénistique de Pergame. Le musée égyptien recoupe plus avec les programmes d’HG français. Pourtant, j’ai préféré le Pergamonmuseum parce qu’il est un pendant du Louvre et du British Museum, avec l’avantage unique de voir des pièces à taille réelle.
On peut faire travailler les élèves pendant l’année sur les projets de fouilles archéologiques en concurrence entre les puissances coloniales. Tout se trouve sur internet.
La montée à la coupole du Reichstag est incontournable! Le seul drame est la file d’attente à cause de la procédure de contrôle que nous avons trouvée plus sévère que dans les aéroports. Il ne faut pas placer cette visite à heure et jour fixes. Il faut rester flexible et revenir une autre fois. Nous l’avons faite de jour et de nuit car elle est ouverte jusqu’à 22h. Si vous avez le temps, il vaut mieux venir après 18h30, la queue a disparu. Compter tout de même 30 minutes d’attente.
Le pique-nique face au Reichstag sur la pelouse et à gauche de la chancellerie nous a beaucoup plu. Les élèves eux-mêmes ont fait la remarque que ceci ne serait pas possible en France (Paris) où les institutions politiques sont difficiles à approcher.
Pour la civilisation et l’image de l’Allemagne, c’est un pique-nique qui en vaut la peine.
Nous avions un bus et pourtant nous avons fait Berlin avec les cartes journalières pour groupes. Le réseau BVG pour métro, tram et bus nous conduit partout sans difficulté. Comme on perd beaucoup de temps en ville, les transports en commun sont très pratiques. Cela dit, notre chauffeur de bus nous a dit qu’il a été frappé par les nombreuses possibilités de parking pour les bus de tourisme (gratuites) et à proximité, s’il compare à Londres ou Paris. Nous n’avons eu aucun bouchon, ni aucun stress routier pendant une semaine. Ce fut un vrai plaisir.