Colloque Landes interactives 2004
Le Conseil général des Landes organise le 7 mai 2004 à Moliets (40) un colloque sur le thème de l’usage des TIC dans les collèges, en collaboration avec le Rectorat de Bordeaux et avec le concours de la société Education & Territoires et du Café pédagogique. Depuis septembre 2001, le Conseil général des Landes a doté tous les collégiens de 3e et tous les professeurs de collèges d’un ordinateur portable personnel et les 32 établissements d’outils informatiques et d’animation. A l’issue de ces trois années scolaires, les professeurs, les élèves et les parents d’élèves témoigneront de leurs pratiques et de l’utilisation des ordinateurs en classe et au domicile. Des chercheurs spécialisés tireront les leçons de ces évolutions et analyseront les perspectives de développement des usages des technologies d’information et de communication dans l’éducation ainsi que de la mise en réseau des professeurs, des élèves et des établissements scolaires. Les responsables des collectivités locales concernées, du ministère de l’Éducation nationale et de ses services déconcentrés débattront ensemble des perspectives et des enjeux auxquels l’institution scolaire est aujourd’hui confrontée avec la généralisation des équipements et des usages.
Demande d’information et inscriptions :
Elisa Leccia: el@education-territoires.com
Découvrez le programme du Colloque
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/landes04_index.aspx
Quelle culture littéraire à l’école ?
» Relisez dix fois » A la recherche du temps perdu » plutôt que les manuels de psychologie « . Le forum Retz- Le Monde de l’éducation de 2004 s’est tenu le 10 mars sur le thème de la culture littéraire à l’école avec la participation de Jérôme Bruner. Le Café pédagogique publie un compte-rendu des interventions. J. Bruner y fait l’apologie de la littérature et du récit comme base éducative. » Pourquoi ne pas utiliser la littérature en sociologie, éducation, histoire, psychologie ?…. Pourquoi ne pas mieux considérer cette voie à double sens : la réalité de la fiction, ou la fiction de la réalité ? «
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/Retz04_index.aspx
http://www.bienlire.education.fr/01-actualite/c-En-parle11.asp
Les RIMA : L’ingénierie du jeu au service de l’éducation ?
Dans le cadre des RIMA qui se tiennent à Québec les 15 et 16 mars en présence d’une importante délégation française, l’universitaire nord-américain James Paul Gee a donné une conférence dans laquelle il a développé un parallèle audacieux entre le jeu vidéo qui a la réputation de captiver et de motiver les jeunes et l’éducation qui n’y parvient généralement pas. L’ingénierie du jeu vidéo pourrait-elle être mise au service de l’ingénierie de l’éducation ? se demande JP Gee. Il le croit et avec lui la majorité de ceux qui écoutent sa brillante démonstration. Il manque pour nous convaincre tout à fait que l’identification du jeu et de l’apprentissage sur laquelle la démonstration est fondée soit mieux justifiée.
http://www.rima2004.org/
Seymour Papert aux RIMA
Seymour Papert, figure historique des TICE, inventeur de Logo dans les années 70 et inspirateur du programme d’équipement des élèves du Maine en ordinateurs portables, a donné une conférence le 16 mars dans le cadre des RIMA à Québec. Le constat est sévère, radical même. L’école s’installe de façon absurde dans des pratiques qui n’ont plus d’efficacité et que les enfants rejettent. La société change, innove, mais pas l’école. C’est pourquoi les innovations majeures comme celle du Maine ou des Bouches du Rhône proviennent toujours de l’extérieur. Papert suggère une analogie avec l’idée que nous nous faisons de l’environnement. Limitée à l’espace proche, elle s’est au cours des dernières décennies, élargie à la planète toute entière. De la même façon, l’idée, que nous avons de l’éducation devrait s’élargir, sortir de la classe, s’étendre. Pour cela, les sociétés modernes disposent d’un outil : l’ordinateur. Une sombre prophétie pour finir : tandis que Rome brûle, certains, comme Néron, jouent du violon. C’est le titre du prochain livre de Seymour Papert.
Un compte-rendu plus complet en anglais:
http://www.downes.ca/cgi-bin/website/view.cgi?dbs=Article&key=1079472387&for
mat=full
http://www.rima2004.org/
Les facteurs sociaux de l’échec scolaire
« Toutes choses égales par ailleurs, le pourcentage d’élèves d’origine sociale favorisée influence positivement les résultats de fin d’année ». Dans une étude réalisée pour le Commissariat général du Plan et le ministère de l’éducation nationale, Marie Duru-Bellat, Magali Danner, Séverine Le Bastard-Landrier et Céline Piquée étudient l’impact de la composition scolaire et sociale du public d’élèves sur leur réussite. Leur étude en montre les effets et, surtout, s’attache à décrire les processus variés, psychologiques , pédagogiques etc.) qui les explique. Mieux encore elle pose la question des politiques éducatives. Faut-il à tout prix défendre la mixité sociale ? Les effets de la composition sociale sont limités et il y a un réel risque politique à s’opposer aux stratégies de choix d’établissement des familles. Pourtant « la mixité sociale peut être défendue comme un principe.. De même que les effets pervers de la mixité garçons / filles n’amènent pas pour autant à la remettre en cause, on peut estimer que les mixités doivent s’accompagner d’un travail éducatif, qui est partie intégrante de la vocation de l’école ».
http://www.cndp.fr/archivage/valid/43322/43322-8263-9409.pdf
http://www.u-bourgogne.fr/IREDU/notes/note041.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
La ségrégation ethnique à l’école anglaise
« Le niveau de ségrégation ethnique dans les écoles anglaises est élevé ». Simon Burgess et Deborah Wilson (London School of Economics) publient une étude sur les niveaux de ségrégation ethnique dans les établissements secondaires anglais. Elle établit, outre l’importance du phénomène, que la ségrégation varie d’intensité selon les groupes ethniques : elle frappe plus durement les personnes originaires du sous-continent indien que les noirs des Caraïbes ou d’Afrique et les quartiers où ont eu lieu les émeutes raciales de 2001. Les auteurs envisagent maintenant d’axer leurs travaux sur 3 nouvelles directions : l’école amplifie-t-elle ou réduit-elle la ségrégation ? Quel rôle joue la compétition entre les écoles ? Quel impact sur les résultats scolaires des élèves ?
http://sticerd.lse.ac.uk/dps/case/cp/CASEpaper79.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
La France a les plus faibles performances en anglais
« Les résultats de cette enquête interrogent le système éducatif français sur ses choix de politique et sur ses pratiques en matière d’enseignement de l’anglais ». En effet, une enquête européenne portant sur le niveau en anglais des adolescents de 15 ans classe la France comme lanterne rouge de 7 pays européens (Suède, Espagne, Finlande, Norvège, Pays Bas, Danemark, France). Dans toutes les compétences, l’écart de niveau avec nos voisins est important. Ainsi en production écrite, la moyenne des jeunes français est de 15 quand celle des pays nordiques est entre 45 et 55. En compréhension de l’écrit l’écart est de 57 à 80. Pire encore, les résultats de nos collégiens sont inférieurs en 2002 à ceux de 1996 ! Comment expliquer cela ? L’enquête relève des errements dans les pratiques pédagogiques : « alors que les programmes affirment que l’accent doit être mis sur les situations de communication,.. sur les activités permettant de créer un maximum de liens pour accéder au sens du texte, et non pas sur la correction grammaticale de phrases, il semblerait que ces instructions soient peu prises en compte dans la pratique des classes ». Mais d’autres éléments entrent en jeu. D’une part dans les autres pays européens, l’anglais est enseigné dès l’école primaire. D’autre part, les élèves français « déclarent n’avoir aucun contact avec la langue anglaise en dehors du collège ». Ils n’écoutent pas de films en anglais, ne lisent rien en anglais, ne le parlent pas. C’est aussi le manque d’ouverture des français aux cultures étrangères qui est questionné par cette étude.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/noteeval/eva0401.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Contre l’illettrisme, la Desco mise sur la mutualisation
» Tout professeur, à quelque niveau que ce soit, peut être un acteur de la prévention de l’illettrisme, ne serait-ce que par l’envie qu’il communique d’aller plus loin que ce que dit le cours en cherchant dans des livres ou d’autres supports. Faire découvrir un intérêt pour la lecture, c’est conquérir quelques chances de plus que la lecture ne soit pas limitée à l’obligation scolaire, condition pour qu’elle s’inscrive durablement dans la vie des
jeunes ». C’est par cette vision humaniste que Jean-Paul de Gaudemar, directeur de l’Enseignement scolaire, commente les efforts ministériels de lutte contre l’illettrisme. Celle-ci passe également par l’ouverture d’un forum destiné aux équipes de circonscription sur le site BienLire. Pour Jean-Paul de Gaudemar, ce forum permettra « des mutualisations de pratiques et d’outils » ainsi que » la construction de repères communs et… d’une culture commune didactique et pédagogique ». A terme, le directeur de la Desco souhaite le forum évoluer vers le travail collaboratif à distance.
http://www.bienlire.education.fr/01-actualite/a-interview16.asp
Colloque Education & Devenir
« Le service public d’éducation et d’enseignement pour rester au service des publics a besoin de se renouveler. Dans ce mouvement est-il condamné à perdre son âme, à s’ouvrir sur la marchandisation des compétences et des structures ou à se dissoudre dans l’Europe ? Il semble intéressant de se demander si le risque de démantèlement du service public que certains redoutent ne se trouve pas au contraire dans le refus de l’ouverture, de la modernisation, de l’évolution des pratiques professionnelles, dans le refus de nouvelles formes de démocratie et de plus d’attention aux individus ou encore dans l’affadissement de l’engagement déontologique des acteurs de l’éducation ». C’est sur le thème de « l’école et le service public » que l’association Education & Devenir organise du au 4 avril son 20ème colloque à Nevers. Au programme plusieurs conférences : Claude Lelièvre évoquera l’histoire du service public de l’éducation et de ses publics, Jean-Marie Albertini la décentralisation et ses enjeux par exemple.
http://education.devenir.free.fr/colloque2004.htm
Pourquoi les filles réussissent mieux à l’école
» D’emblée, l’école leur convient mieux. Les filles sont dans un processus d’identification vis-à-vis de leur mère alors que les garçons s’opposent à leur père. Pour réussir à l’école, il faut s’identifier aux professeurs… Les filles ont des capacités d’observation et d’adaptation très grandes, de déguisement – elles suivent la mode – les garçons sont plus dans un rêve inaccessible ». Pour le pédopsychiatre Marcel Rufo, dans Le Figaro du 8 mars, la meilleure réussite des filles à l’école est inscrite dans la condition féminine. Mais, remarque Murielle Court, cela n’empêche pas les garçons de prendre les meilleurs postes dans la vie professionnelle. A cela une raison majeure : les stéréotypes sociaux les poussent à être moins ambitieuses.
http://www.lefigaro.fr/france/20040308.FIG0255.html
http://www.lefigaro.fr/france/20040308.FIG0254.html
Les garçons sont-ils en retard ou en avance ?
Partout les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons. Ainsi en Grande-Bretagne, les filles sont meilleures dans toutes les disciplines fondamentales. Comment expliquer ce phénomène apparu dans les années 1980 ? Selon BBC News, deux chercheurs américains proposent une nouvelle explication. Pour William Draves et Julie Coates, les garçons sont simplement en avance. Ils aiment Internet, prendre des risques, expérimenter, des qualités qui sont celles de la société du 21ème siècle. L’école par contre reste basée sur les modèles du siècle passée et ne reconnaît pas ces qualités. Pour eux ce ne sont pas les garçons mais bien l’école qui est en retard.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/3494490.stm
Le gêne et la paresse
« Doit soigner son striatum ventral ». La formule pourrait bientôt apparaître sur les bulletins trimestriels. Selon Libération du 8 mars, une équipe de scientifiques ont découvert que les adolescents avaient un striatum moins actif que celui des adultes. Cette zone du cerveau intervient dans la motivation.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=184187
Le collège unique mis en cause par la commission Thélot
Le collège unique est dans la ligne de mire du Débat national sur l’école. L’AEF, Le Monde et Libération rendent compte d’une première version d’un compte-rendu de la synthèse des 15.000 réunions organisées lors du Débat national sur l’école. Selon cette « fuite », la commission Thélot recommanderait « la réhabilitation du travail et du goût de l’effort » et souhaiterait une diversification des parcours au collège.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-356101,0.html
http://www.liberation.fr/page.php?Article=184509
Colloque du Prisme
Comment passer par l’éducation d’une posture de reproduction sociale à celle de transformation sociale ? Comment bâtir un projet de développement local dont l’éducation et la formation constituent les principaux leviers ? Philippe Meirieu abordera ces questions le 7 avril à Paris à l’occasion d’une rencontre organisée par l’association PRISME (Promotion des initiatives sociales en milieux éducatifs). Il parlera de son dernier ouvrage paru aux ESF : « Faire école, faire classe… pour quoi faire ? ».
http://www.prisme-asso.org
Colloque « Former des enseignants – professionnels »
Quelles recherches sur les pratiques enseignantes ? De quelle nature sont les compétences de l’enseignant – professionnel ? Quels types de savoirs, issus de la pratique ou de la recherche, aident les enseignants à agir ? Qu’est ce qui différencie l’enseignant novice de l’enseignant expert ? L’IUFM des Pays de la Loire organise en février 2005 un colloque sur cette problématique de la professionnalisation. Un appel à communications est lancé.
http://www.paysdelaloire.iufm.fr/colloque2005/
A Lyon, l’art au coeur des apprentissages
A Lyon les arts entrent dans la vie des enfants dès l’école maternelle. Une dizaine d’écoles maternelles, regroupant plus de 1000 enfants, accueillent un artiste référant qui intervient toute l’année auprès des enfants. Il les aide à exprimer leur potentiel et travaille avec les enseignants sur des thématiques. Ainsi à l’école Painlevé, le compositeur J.-F. Cavro sensibilise les enfants aux sons de la ville. A l’école Pasteur, M.-Z. Harlay fait danser les enfants. Cette expérience unique fait l’objet d’un colloque qui réunira à Lyon le 31 mars des spécialistes autour de P. Meirieu et A. Kerlan. Il sera suivi d’une exposition du 30 mars au 7 avril.
http://www.lyon.fr/enfance
Etats-Unis : New-York planifie la suppression de ses collèges
Aux Etats-Unis comme ailleurs, les collèges sont souvent les maillons faibles du système éducatif. New York croit avoir trouvé la solution : la ville a décidé de planifier leur disparition. Selon le New York Times, ils seront remplacés par de nouveaux lycées allant de la 6ème à la terminale et des écoles primaires développées du jardin d’enfants à la quatrième. Le programme ne se limite pas à une refonte des structures mais prévoit également une réécriture des programmes, une réorganisation du temps scolaire et de nouvelles approches pédagogiques plus personnalisées.
http://www.nytimes.com/2004/03/03/education/03SCHO.html
Adieu aux notes en Ecosse
« Notre recherche montre que si vous changez le mode d’évaluation.. le niveau progresse… Si vous ne mettez pas de notes sur une copie mais seulement un commentaire; cela encouragera les élèves à regarder vraiment comment ils peuvent améliorer leur résultat et nous avons calculé que les résultats seront meilleurs ». En se basant sur cette étude anglaise, le système éducatif écossais se prépare à la suppression des notes et des évaluations par groupe de niveau. Plus d’encre rouge. Plus de C-. L’Ecosse utilisera des remarques qui encourageront les jeunes.
http://news.scotsman.com/education.cfm?id=295172004
Apprendre à lire, quoi de neuf ?
« Chacun aujourd’hui pense qu’il est capital que les élèves maîtrisent la lecture pour réussir dans leurs études, s’insèrent professionnellement et deviennent des citoyens conscients et critiques. Mais quels sont les déterminants de la réussite en lecture ? « Dans l’éditorial de ce numéro 422 des Cahiers pédagogiques, Jacques Crinon (IUFM de Créteil), qui a coordonné ce numéro, pose une question bien complexe. C’est que cette initiation mobilise de nombreux apprentissages. « L’enseignement du code, affirment beaucoup des contributeurs à ce numéro, ne doit pas être négligé. Mais s’appuyer sur le code, ce n’est pas seulement maîtriser la combinatoire. Des recherches montrent le rôle de la morphologie. N’oublions pas non plus les facteurs affectifs ». Et dès le début, Mireille Brigaudiot nous demande « de faire le deuil de belles progressions ». Le dossier nous parle de pratiques, dans ou hors l’école. C’est que l’on apprend à lire en lisant, en débattant, en écrivant. « Mais combien de classes où on ne lit pas ou peu ! » rappelle J. Crinon. L’enquête internationale PISA a mis en évidence l’importance de l’illettrisme en France. Ce dossier, très riche, apporte des éléments de réponse et de réflexion qui vont au-delà des schémas simplistes. Il n’omet pas les outils multimédia dans les apprentissages ou la formation des maîtres.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/