Effectifs en hausse
La rentrée 2003 a vu 22.800 enfants
supplémentaires entrer à l’école
primaire. Selon une étude ministérielle,
cette hausse de 0,3% résulte d’une
augmentation des effectifs dans le
préélémentaire alors que l’élémentaire
perd des élèves. Ces mouvements
reflètent les évolutions démographiques
sauf la baisse des enfants scolarisés à
2 ans : -9%). Les contrastes les plus
forts sont ailleurs. Ils sont d’abord
géographiques. Les effectifs du primaire
connaissent une augmentation sensible
dans les départements de l’ouest et du
pourtour méditerranéen. Ensuite ils
varient selon le système scolaire : le
privé voit ses effectifs augmenter de
1,4% alors que le public ne connaît
qu’une hausse de 0,2%.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/d
pd/ni0406.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/rea
dstep2.html
Le SNUipp relance le débat sur la
scolarisation à deux ans
« Plutôt que de renoncer, il faut
améliorer la scolarisation des enfants
de 2-3 ans, les accompagner pour que le
premier contact avec l’école soit le
meilleur possible, qu’ils deviennent des
écoliers curieux de savoir et heureux
d’être à l’école ». Le SNUipp s’engage
dans le débat sur la scolarisation des
enfants de 2 ans. Débat qui divise les
spécialistes et les enseignants. Ainsi
L’Express du 22 mars oppose Sylvie
Chevillard (Paris 8) favorable à la
scolarisation et Béatrice Guerville
(instit). Pour la première, » Pour les
enfants issus de milieux défavorisés,
l’école dès 2 ans peut être un véritable
atout. Des études ont montré que les
écoliers qui avaient suivi quatre années
de scolarisation en maternelle
réussissaient mieux leur CP et leur CE 1
que ceux qui n’en avaient suivi que
trois. Pour les petits des couches
populaires, une scolarisation précoce
présente un énorme avantage dans
l’apprentissage du langage. Pour eux,
l’écart entre la langue de la maison et
celle de l’école est important. De
manière progressive, les enseignants
peuvent les amener à construire et à
s’approprier le langage scolaire, étape
fondamentale pour les conduire ensuite à
appréhender les savoirs ».. Argument
contesté par Béatrice Guerville : » On
entend souvent dire qu’une scolarisation
précoce permet un meilleur apprentissage
du langage. Dans les conditions
actuelles d’accueil, c’est impossible.
Avec 30 enfants, l’enseignant ne peut
pas reprendre l’élève à chaque faute…
L’école a voulu imposer les mêmes
rythmes scolaires aux « grands » et aux
« petits ». Or, physiquement, ceux-ci sont
beaucoup moins résistants. Par ailleurs,
on sait que les trois quarts ne se
comprennent pas entre eux. Résultat:
leurs échanges dégénèrent souvent en
disputes. Les règles de l’école et les
problèmes de communication spécifiques à
ce jeune âge fabriquent des enfants
violents, des petits agresseurs en
puissance ». Elle voit dans cette mesure
des raisons sociales : variable
d’ajustement du système éducatif, la
scolarisation à deux ans est aussi une
facilité de garde pour les parents.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040323113034.hf1pwj4q.html
http://www.lexpress.fr/info/france/dossi
er/educationnation/dossier.asp?ida=426865
A Lyon, l’art au coeur des
apprentissages
A Lyon les arts entrent dans la vie des
enfants dès l’école maternelle. Une
dizaine d’écoles maternelles, regroupant
plus de 1000 enfants, accueillent un
artiste référant qui intervient toute
l’année auprès des enfants. Il les aide
à exprimer leur potentiel et travaille
avec les enseignants sur des
thématiques. Ainsi à l’école Painlevé,
le compositeur J.-F. Cavro sensibilise
les enfants aux sons de la ville. A
l’école Pasteur, M.-Z. Harlay fait
danser les enfants. Cette expérience
unique fait l’objet d’un colloque qui
réunira à Lyon le 31 mars des
spécialistes autour de P. Meirieu et A.
Kerlan. Il sera suivi d’une exposition
du 30 mars au 7 avril.
http://www.lyon.fr/enfance
20.000 postes de professeurs des écoles
par voie interne
Le Journal officiel publie un arrêté
fixant à près de 20.000 le nombre de
postes de professeurs des écoles
accessibles par voie interne. 3089
postes seraient proposés au concours
interne et 17.506 par liste d’aptitude.
Le J.O. publie également un tableau de
répartition départemental.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnT
exteDeJorf?numjo=MENP0400504A
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnT
exteDeJorf?numjo=MENP0400505A
Une école parisienne au secours d’une
famille sans papiers
La famille Kalem a plus d’amis que de
papiers. Menacée d’expulsion elle a vu
150 parents de l’école où sont
scolarisés ses enfants occuper les
locaux de la rue Tandou (Paris 19ème).
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040323160553.pm2sfdxo.html
L’UNAF pour maintenir la collation pour
certains enfants
Accusée d’encourager l’obésité chez les
enfants, la collation distribuée le
matin dans les écoles pourrait être
supprimée. Mais l’Unaf se soucie des
enfants de milieux défavorisés et »
souhaite que des mesures spécifiques
soient prises pour les 10% d’enfants qui
ne prennent pas de petits déjeuners ainsi
que pour les enfants issus de familles en
situation de précarité ».
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040305183843.hu28p1tm.html
Gaffe à la récré !
« La cour de récréation est le lieu le
plus marqué de la différenciation
sexuelle ». Cette phrase de la sociologue
Claude Zaidman ouvre un excellent dossier
sur la cour de récréation publié par
Fenêtres sur cours, numéro 253. La récré
c’est aussi le moment du défoulement et
de la violence. C. Zaidman relève qu’il
y a « domination de l’espace par les
garçons » qui y font l’apprentissage de
futurs comportements sociaux.
L’ethnologue Julie Delalande y observe
plutôt la constitution d’une « culture
enfantine », « un ensemble de savoirs
qu’un enfant doit connaître pour faire
partie du groupe de pairs » qui devrait
attirer l’attention des enseignants.
http://www.snuipp.fr/main_fsc.php3
Apprendre à lire, quoi de neuf ?
« Chacun aujourd’hui pense qu’il est
capital que les élèves maîtrisent la
lecture pour réussir dans leurs études,
s’insèrent professionnellement et
deviennent des citoyens conscients et
critiques. Mais quels sont les
déterminants de la réussite en lecture ?
« Dans l’éditorial de ce numéro 422 des
Cahiers pédagogiques, Jacques Crinon
(IUFM de Créteil), qui a coordonné ce
numéro, pose une question bien complexe.
C’est que cette initiation mobilise de
nombreux apprentissages. « L’enseignement
du code, affirment beaucoup des
contributeurs à ce numéro, ne doit pas
être négligé. Mais s’appuyer sur le
code, ce n’est pas seulement maîtriser
la combinatoire. Des recherches montrent
le rôle de la morphologie. N’oublions pas
non plus les facteurs affectifs ». Et dès
le début, Mireille Brigaudiot nous
demande « de faire le deuil de belles
progressions ». Le dossier nous parle de
pratiques, dans ou hors l’école. C’est
que l’on apprend à lire en lisant, en
débattant, en écrivant. « Mais combien de
classes où on ne lit pas ou peu ! »
rappelle J. Crinon. L’enquête
internationale PISA a mis en évidence
l’importance de l’illettrisme en France.
Ce dossier, très riche, apporte des
éléments de réponse et de réflexion qui
vont au-delà des schémas simplistes. Il
n’omet pas les outils multimédia dans
les apprentissages ou la formation des
maîtres.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/