Dans un communiqué de presse daté du 18 mars 2004, le ministère de la Jeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche dément catégoriquement tout projet de suppression des concours de recrutement d’enseignants d’arabe pour la session 2005 (CAPES et agrégation).
Lire le communiqué:
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=20043181535
Ce communiqué met fin à plusieurs jours d’incertitude quant à une éventuelle fermeture du CAPES et de l’agrégation d’arabe pour 2005. Des universitaires comme Frédéric Lagrange, maître de conférences à Paris-IV et président du Capes d’arabe, et Luc Deheuvels, professeur d’arabe à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), ancien président du Capes d’arabe, ont exprimé cette inquiétude dans le journal Libération du 16 mars 2004, rubrique Rebonds, en signant un article intitulé: «Arrêter le recrutement de capésiens et d’agrégés d’arabe est une aberration dans un contexte où se développe le communautarisme – La langue arabe, un enjeu social».
L’article rappelle, entre autres, que «l’enseignement de la langue arabe dans les collèges et lycées est une particularité de la France, qui fêtera, en 2005 précisément, le centenaire de la création de l’agrégation d’arabe» mais qui «risque d’avoir un goût amer pour la France, mais aussi pour l’Europe où la diversité des langues enseignées dans le système éducatif français fait l’objet d’un grand intérêt, et enfin dans le monde arabe, où l’on sait que toute décision de ce genre est perçue avec une sensibilité à la hauteur des attentes qui s’y manifestent à l’égard de l’Union européenne, et tout particulièrement de la France».
L’article de Libération :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=186331
Par ailleurs, le Ministre de l’Education veut un nouveau cadre pour les langues. Dans un article intitulé «Face à des résultats désastreux, la France doit diversifier son enseignement linguistique – Trop étrangers aux langues», Libération du 11 mars 2004, le Ministre précise qu’ «il faut assurer la présence équilibrée des diverses langues aux différents niveaux géographiques, en fonction des objectifs poursuivis : par exemple, un cursus d’allemand dans chaque bassin, un cursus d’arabe au moins dans chaque département». Et pour cela il n’hésite pas à envisager l’enseignement des langues à distance.
L’article de Libération :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=185125