Regards sur l’apprentissage de la civilité
« Une stratégie en matière de comportement ne sert à rien si les élèves ne voient aucun intérêt… à ce que leur propose l’école. On peut imposer l’obéissance, mais pas l’envie d’apprendre ». Robin Alexander (Cambridge) lie civilité et apprentissage dans une étude de l’incivilité dans une perspective internationale. Il relève de fortes différences entre pays aussi bien dans l’intensité que dans les manifestations de l’incivilité. Eduscol publie le texte des Rencontres de la Desco d’octibre 2003 sur le thème de « l’apprentissage de la civilité à l’Ecole ». Eirick Prairat (Nancy 2) lie l’incivilité à la « désacralisation de l’école » , un phénomène qui touche aussi bien parents qu’enfants et qui génère une indiscipline d’un nouveau genre.
http://www.eduscol.education.fr/D0122/r_civilite.htm
Le 27 janvier, journée de la Shoah
C’est précisément dans une semaine. Officiellement « Journée de la mémoire de l’Holocauste et de s crimes contre l’humanité », elle est l’occasion de faire réfléchir les élèves à ces crimes. Ainsi, les élèves du lycée Nerval de Soissons ont préparé un dialogue avec un ancien déporté d’Auschwitz. D’autres projets pédagogiques, des ressources, des réflexions, sont présentés dans le dossier spécial du Café, réalisé en partenariat avec le Cidem.
http://www.ac-amiens.fr/lycee02/gdenerval_soissons/021deportation/
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/Shoah04_index.aspx
http://www.cidem.org
Les bacs pros analysés par le HCEE
Le Haut conseil à l’évaluation de l’école a publié mardi 20 janvier le rapport de Claudie Vuillet et Dominique Siciliano (IG) sur les bacs professionnels. On sait que les formations professionnelles sont actuellement l’objet d’attentions particulières. C’est lié à la crise qui frappe ces filières : le taux de poursuite d’études à l’issue d’un BEP ne dépasse pas 50%. Créés en 1985, ces bacs ont d’abord des objectifs d’insertion professionnelle avant d’être de bacs ouvrant l’accès à l’enseignement supérieur. Mais ils sont quand même les deux. Et cela pousse, par exemple, à des évaluations de plus en plus séparées des épreuves professionnelles et générales. En même temps l’évaluation en stage professionnel ne permet pas toujours d’estimer les compétences réelles. Pour le HCEE, il y a donc lieu de renforcer la finalité professionnelle de ces diplômes. Le HCEE recommande d’évaluer avec soin l’expérience des bacs pros en 3 ans. En effet il y a un fort risque d’assèchement des BEP et des bacs technologiques. Car certains bacs technologiques semblent situés trop près des bacs professionnels. Par exemple, pour le HCEE, les bacs Génie optique, génie des matériaux pourraient être réexaminés. Enfin le HCEE demande des dispositifs d’accompagnement des bacheliers professionnels en STS ou IUT, sans prolongement de scolarité.
http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/avis10.pdf
http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rapport_Vuillet_Siciliano.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
L’Irlande du Nord choisit le collège unique
Le ministre de l’éducation d’Irlande du nord l’a annoncé : le dernier examen 11-plus, qui détermine si un enfant va vers une grammar school, élitiste, ou une secondary school, aura lieu en 2008. Dès maintenant les parents et les grammar schools peuvent décider de se passer de l’examen. Tous les enfants suivront jusqu’à 14 ans un enseignement unique basé pour un tiers sur des cours classiques et pour un autre tiers sur des « vocational courses » au choix. L’enjeu n’est pas que pédagogique. Les Unionistes condamnent la décision alors que le Sinn Fein l’applaudit. Pour ces derniers, « un système qui fait d’un enfant de 11 ans un raté est fondamentalement mauvais et doit être remplacé ». C’est que cet examen n’est pas sans rapport avec la sélection sociale et nationale en Irlande du nord.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/northern_ireland/3429541.stm
Canada : Les Tablet PC testés à l’école
Les Tablets PC sont de petits ordinateurs extra-plats composés d’un écran et d’un clavier (détachable). Par rapport aux ordinateurs classiques, le Tablet, avec son écran tactile, facilite la saisie de texte, le maniement des fichiers : on peut écrire sur l’écran, déplacer des objets avec le doigt, feuilleter un cahier électronique etc. Facilitent-ils les apprentissages ? Une de l’Ontario, nous dit EdBriefs, vient d’être équipée et pratique des tests réguliers.
http://www.edbriefs.com
Etats-Unis : New-York: carte scolaire et spéculation immobilière
« Déménager dans une zone où il y a une bonne école publique peut faire économiser jusqu’à 25.000 dollars de frais de scolarité pour une école privée ». On comprend que le New York Times du 1er février rappelle l’importance de la carte des secteurs à New-York. Longtemps secrète, la carte scolaire est maintenant sur Internet. Un système d’information géographique permet de trouver facilement l’école du secteur et les statistiques afférentes . Ainsi les parents ont accès au pourcentage de professeurs expérimentés, aux résultats scolaires de l’établissement, au taux d’absentéisme ou au pourcentage d’enfants pauvres dans l’établissement. Une transparence qui aide les parents et aussi… les agents immobiliers.
http://www.nytimes.com/2004/02/01/nyregion/thecity/01maps.html
http://maps.nycboe.net/
Etats-Unis : La concurrence semble bonne pour l’école
Le National Bureau of Economic Research, un organisme de recherche américain, publie une étude sur l’impact de l’ouverture de 91 « charter schools » en Caroline du Nord. Les « charter schools » sont des écoles sous contrat avec l’état qui s’engagent à atteindre certains objectifs. Elles ont tendance à attirer les « bons élèves » au détriment des écoles publiques. L’étude conclue que la concurrence a profité à ces dernières qui ont vu leurs résultats s’améliorer.
http://www.nber.org/digest/jan04/w9683.html
http://www.inrp.fr/she/ische/abstracts/montagutelli.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
A quoi ressemblent les élèves de STT ?
» Depuis 10 ans, les élèves ont beaucoup changé, moins travailleurs et plus consommateurs ; ils zappent le cours et leur premier objectif est de ne pas travailler. Ils veulent y arriver en faisant le minimum… Difficulté, voire impossibilité de fixer son attention plus de quelques minutes sur un sujet abordé en cours… Depuis quelques années, 5 ans environ, les élèves se concentrent pendant une durée plus petite qu’auparavant. En 2e, ils ne sont capables d’une réelle concentration qu’un quart d’heure ; au-delà de ce temps, ils commencent à bavarder ou à rêver. Les terminales ont du mal à suivre un cours pendant 2 heures d’affilée, sans interruption ». Ajoutons qu’ils saisissent mal les notions, qu’ils sont trop souvent absents etc. Ces remarques ne viennent pas de la salle des profs mais d’une « étude » portant sur les lycéens de série S. Une équipe marseillaise envisage maintenant une consultation à l’identique des professeurs de STT sur les élèves de la section. Celle-ci est certainement très utile pour connaître les représentations que nous nous faisons des élèves mais on peut légitimement douter en consultant X saisir la réalité de Y. Pourtant mieux connaître les lycéens de STT ne serait pas inutile. La réforme des BTS et celle de la filière STT va sensiblement modifier les contenus enseignés et on sait que le ministère souhaite un nouveau positionnement de la filière. Dans cette optique, avoir une idée précise des attentes et des capacités des lycéens de STT permettrait d’estimer leur aptitude à suivre ce mouvement.
http://pedagogie.ac-aix-marseille.fr/ecolyc/Infoff/filiere/sttprofi.htm