C’est une contribution importante à la pédagogie de la lecture et de l’écriture que publie le PIREF. L’Expresso du 10 décembre a attiré l’attention sur les conférences du PIREF qui ont vu les chercheurs venir présenter leurs travaux à des groupes de travail constitués d’environ 300 enseignants. A l’issue de ces conférences, un jury a rédigé des « recommandations » qui synthétisent les apports des chercheurs sur la pédagogie de la lecture et de l’écriture utilisables par les enseignants. En premier lieu, « le jury a constaté que plusieurs méthodes d’enseignement sont compatibles avec les acquis de la recherche. La seule méthode qu’on doive écarter est la méthode dite » idéo-visuelle « , parce qu’elle refuse le travail systématique sur la correspondance phonème/graphème dont les recherches disponibles indiquent sans ambiguïté qu’elle est indispensable à la reconnaissance des mots ». Le jury pose aussi la question des progressions, pour laquelle les experts » partisans d’une progression claire n’en tirent pas pour autant un découpage en phases strictement définies ». Ils insistent sur l’absolue nécessité d’une automatisation de la reconnaissance des mots : sans elle il n’y a pas de travail sur le sens possible. Pour eux, « il est important de mener simultanément des activités sur le code et sur le sens. Les activités de lecture dans le cadre scolaire doivent s’inscrire en effet dans la perspective, pour chaque élève, d’entrer dans la culture écrite ». Ils recommandent 4 types d’activité : la familiarisation avec les textes écrits ou acculturation, la production de textes, la compréhension de textes, et l’identification et la production de mots (connaissance graphique et phonologique). Un autre apport important est la mise en évidence par les chercheurs de la nécessité d’enseigner la compréhension. » Plusieurs travaux attestent que l’enseignement de ce que les chercheurs appellent les processus métacognitifs de la compréhension (contrôle et connaissance) améliore les performances des élèves dans ce domaine ». Et le jury va jusqu’à proposer des pistes pour enseigner la compréhension, par exemple la confrontation de points de vue sur un texte. Le jury s’est intéressé aux élèves « en difficulté » pour en établir une typologie. Il propose des démarches pour les aider. Ainsi le PIREF réussit, par cette contribution qui les associe en partenaires, à bâtir un pont entre les chercheurs et les enseignants. Une construction remarquable. Nous invitons les enseignants à l’emprunter.
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