La
délinquance juvénile, la violence scolaire ont pris une grande importance
dans le discours de l’institution, des médias et des enseignants. C’est
pourquoi il devient urgent de prendre du recul et le temps de l’analyse.
Encore une fois c’est le site de Jacques Nimier qui nous apporte une
réflexion précieuse. Débattant du rapport à la Loi chez l’adolescent, J.
Nimier établit, dans son éditorial, que la question n’est pas à délimiter
qu’en terme de prévention ou de répression. « Faire advenir la parole
c’est faire advenir la Loi .. Ainsi tout prof qui fait advenir un langage
(langue française, langue étrangère, langue mathématique…) chez des jeunes
travaille à leur faire intégrer la Loi. L’intégration de la Loi passe donc
par un deuil, celui d’une toute puissance sans limite, elle passe donc par
l’acceptation de « lois symboles » ou « objets intermédiaires » représentatifs
de la Loi, par l’acceptation d’une limite qui crée un « manque » et donc la
possibilité d’un « désir » qui peut enfin advenir. La Loi loin de « réprimer »
fait au contraire advenir « le désir »… De même tout apprentissage dans une
classe (grâce à des limites imposées par l’enseignant) de la parole, de
l’écoute de l’autre, du respect de ses idées est un travail dans le même
sens. Là encore aucune opposition entre l’apprentissage du savoir et
l’éducation. Encore faut-il savoir ce que l’on fait et comment on le fait » !
Dans une autre optique, le CNDP et le Ministère de la justice publient dans
le numéro 844 de Textes et documents pour la classe un dossier sur
les mineurs devant la loi. Il décrit l’histoire des lois sur la délinquance
juvénile et le statut pénal des mineurs et compare la situation française
avec celle de nos voisins. TDC présente aussi les droits et devoirs des
mineurs, et l’établissement de la loi à l’école. Ce numéro est
particulièrement adapté aux cours d’éducation civique et d’ECJS.
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier
http://www.cndp.fr/revuetdc/numavenir.htm