« Il
faut sortir de la situation où l’orientation vers la voie professionnelle se
fait par défaut et est associée à la notion d’échec scolaire, situation qui
est due à une méconnaissance des métiers auxquels elle prépare et des
parcours de réussite qu’elle permet, mais aussi au fait que le collège, qui
est resté trop largement un « petit lycée », prépare plus à la voie générale
qu’à la voie professionnelle. Parmi les élèves qui s’orientent vers les
formations générales, trop nombreux sont ceux qui s’y trouvent en difficulté
alors qu’ils auraient mieux réussi dans une autre voie de formation. C’est
dès le collège que doit s’opérer la valorisation de la voie
professionnelle ». C’est une refonte partielle de l’enseignement
secondaire qu’annonce Luc Ferry.
D’abord au collège , où « les enseignements proposés
aux élèves doivent faire leur part aux activités et aux modes d’enseignement
qui sont ceux des formations technologiques et professionnelles », le
ministre souhaite « revoir » l’enseignement de la technologie. Il annonce le
lancement de « classes de découverte des métiers », où les collégiens
travailleront en alternance en lycée professionnel ou en entreprise. Des
classes préparatoires à la voie professionnelle seront installées, à l’issue
du cycle central, en collège ou L.P. Ces dispositifs reviennent donc
clairement sur l’objectif du « collège unique ».
Au lycée , le ministre souhaite « clarifier les parcours
de formation » c’est à dire revoir l’organisation de la voie
professionnelle. C’est le BEP qui est au centre des problèmes, à la fois
dans le rééquilibrage entre CAP et BEP et dans la redéfinition du lien
BEP/bac pro. Le BEP en un an pourrait se généraliser. La question du lien
entre bac pro et BTS pose également la question d’une redéfinition des bac
technologiques et des BTS : » un nombre croissant d’élèves de la voie
professionnelle s’engage aujourd’hui dans des études technologiques
supérieures avec un baccalauréat professionnel plutôt qu’un baccalauréat
technologique. En fonction des situations locales, l’un ou l’autre parcours
peut avoir sa raison d’être. On s’attachera donc, dans chaque bassin de
formation, à identifier clairement et à proposer explicitement aux élèves
les » parcours d’accès au technologique supérieur » les mieux adaptés.
Lorsqu’ils passeront par le baccalauréat professionnel, il sera nécessaire
de veiller à la mise en cohérence des spécialités des baccalauréats
professionnels et des BTS demandés, et d’adapter la première année de BTS,
notamment dans le domaine de l’enseignement général, pour donner aux élèves
les meilleures chances de succès ». Le ministre a rappelé son engagement
de privilégier l’accès des lycéens technologiques et professionnels en
BTS.
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