La collection 128 publiée par Nathan université à confié à Jacques Perriault le soin de rédiger son « livre » sur Education et nouvelles technologies. Théorie et pratiques. (Nathan, Paris 2002, 128 p).
La posture de l’auteur est explicite et nous interroge dès l’introduction : « Aussi ce ne sont pas les modalités de la construction ou de la transmission des connaissances, ni de l’évaluation de leur acquisition et de leur transfert qui sont au coeur de l’ouvrage, mais – l’apprentissage considéré comme un fait d’information et de communication ».
Que penser de cette posture théorique, dans laquelle on lit bien l’itinéraire de l’auteur, mais qui interroge les sciences de l’éducation ?
L’auteur nous propose de visiter l’acte éducatif en entrant par l’information et la communication ce qui l’amène à interroger le système éducatif et plus largement les politiques et la culture en mouvement en ce moment.
Les différentes parties de l’ouvrage nous amènent à aborder quelques questions importantes : la transmission des savoirs, les formes du raisonnement, le rapport au temps et à l’espace, le lien avec l’information, l’usage de l’image et la mémoire.
On notera en particulier un passage important sur la place des documentalistes à l’époque de l’ordinateur.
En tout cas cet ouvrage servira sûrement aux spécialistes (futurs et actuels) de l’éducation qui sont à l’écart des concepts des SIC. (Sciences de l’Information et de la Communication). Il servira aussi aux mêmes, mais en information communication, à ne pas confondre souvenirs sur son propre parcours d’apprenant et réalité de ce qu’est un apprentissage…
Citons pour terminer ce passage de la conclusion (p.116) : « L’école en effet, est appelée à prendre position sur plusieurs options fondamentales que suscite l’agitation internationale actuelle sur l’apprentissage en ligne, en anglais e-learning : perdra-t-elle progressivement ses prérogatives de transmission au service de la culture et de la cohésion sociale, au profit d’un secteur marchand qui délivrera des connaissances en ligne ? »
Un débat argumenté qui mérite d’être lu, mais qui, pour chaque chapitre mériterait surement de plus longs développements.
Bruno Devauchelle
Cepec