L'actualité éducation de la semaine du 29 mars au 5 avril 2019 

Loi Blanquer

La mobilisation enseignante le 30 mars et ses suites

Des milliers d'enseignants ont manifesté dans une cinquantaine de villes samedi 30 mars, accompagnés de nombreux parents. Les manifestations organisées par les 5 principaux syndicats enseignants (Fsu, Unsa, Sgen Cfdt, Cgt, Snalc) ont posé une nouvelle étape du mouvement pour la révision de la loi Blanquer. Les enseignants du premier degré étaient particulièrement nombreux, alarmés par la création des EPSF et l'article sur les jardins d'enfants. Pour la Fsu comme pour le Sgen Cfdt et le Se Unsa, le ministre doit enfin entrer en discussion sur son projet de loi. A noter le ralliement du Se Unsa au mouvement du 9 mai et ces premiers chiffres du Baromètre Unsa : seulement 6% des enseignants sont en accord avec les mesures prises par JM Blanquer.

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4 avril : Malgré les "bobards", ils sont encore dans la rue...

Ils étaient nombreux à battre le pavé ce jeudi 4 avril à l’appel de sept syndicats de l’éducation (SNUipp-FSU, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, FNEC-FP-FO, CGT Éduc’action et Sud Éducation). Des enseignants en colère. Il faut dire que les propos du ministre sur l’antenne de France info, « en démocratie, il est important que le débat soit basé sur des informations justes. Et, sur ces sujets-là, on a assisté à un festival de bobards toute la semaine dernière », n’appellent pas à l’apaisement. Des enseignants qui manifestent leur inquiétude.  « Cette loi, on ne la comprend pas. Tout est flou. Et, concrètement, notre quotidien se détériore. Nous avons des classes de plus en plus chargées. 29 élèves en maternelle, est-ce bien raisonnable ? Peut-on réellement mener des séances de langage ? Soyons réalistes… » poursuivent Ophélie, Anne et Françoise, ses collègues d’une école maternelle de Chatillon (92). Des enseignants qui n’hésiteront pas à redescendre dans la rue si le ministre ne cède pas.

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L'Education nationale en grève

Une grève peut-elle stopper une loi ? Deux lois ? Après les coups de semonce des 19 mars et 30 mars, la journée du 4 avril prend une coloration particulière. Portée par 7 syndicats seulement, c'est une journée de grève et d'actions qui ne  concerne que l'Education nationale et qui vise en priorité la loi Blanquer mais aussi la loi de transformation de la fonction publique. Une forte participation pourrait bien peser sur sa rédaction.

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Blanquer : L'ouverture des EPSF nécessitera l'accord des conseils d'école

A la veille d'une grève qui s'annonce encore plus suivie que celles du 19 mars dans le premier degré, JM Blanquer envoie une nouvelle lettre, le 2 avril, cette fois aux seuls directeurs. Il promet que "l'accord de la municipalité et du conseil d'école sera une condition nécessaire à la réalisation" d'un établissement public des savoirs fondamentaux (EPSF). Cette fois la formule est précise. Mais JM Blanquer ne dit pas comment cet accord nécessaire des conseils d'école entrera dans la loi. Pour le moment il ne figure pas dans le texte soumis au Sénat. JM Blanquer ne parle pas d'amendement. Seule une forte pression continue des enseignants pourrait l'amener à modifier réellement la loi.

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Francette Popineau et le 30 mars : "La loi Blanquer est hors sol"

Si l'on écoute JM Blanquer, il n'y a pas de raison de manifester. Le succès du 19 mars prédit-il un 30 mars réussi ? A la veille d'une manifestation organisée par les 5 principaux syndicats enseignants (Fsu, Unsa, Sgen Cfdt, Cgt, Snalc), Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp FSU, revient sur les raisons de la manifestation. Elle s'exprime aussi sur les déclarations du ministre de l'éducation nationale.

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FSU : Le ministre n'entend pas

Reçu par le ministre le 1er avril, le Sgen Cfdt concluait : " c’est avant tout un véritable dialogue social dont notre Ministère a besoin". Le 3 avril c'était au tour de la Fsu qui conclut : "le Ministre ne semble pas prêt à renoncer à ses orientations ni à entendre ce qui s'exprime sur le projet de loi comme sur les réformes des lycées ou les conditions de scolarisation de cette prochaine rentrée notamment compte tenu des suppressions de postes".

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Loi Blanquer : Interpellez d'un clic votre sénateur

" Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur, Je vous demande via ce mail de voter contre le projet de loi « pour une école de la confiance » qui est présenté par le Ministre de l’Education nationale". Alors que la loi Blanquer arrive au Sénat début mai, vous pouvez d'un clic écrire à votre sénateur pour lui dire ce que vous en pensez. Le Snep Fsu propose un outil qui retrouve facilement l'adresse de votre sénateur et propose un message déjà rédigé à envoyer.

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Loi Blanquer : Un outil pour interpeller son député

Alors que la loi Blanquer est encore en discussion au Parlement, le Snep Fsu propose un outil très pratique pour interpeller son député. Il suffit d'entrer sa commune de résidence et automatiquement se crée un message demandant au député de la circonscription de voter contre la loi Blanquer. En 2017, les enseignants ont été une des catégories de la population à voter de façon importante pour E Macron. Vu de l'Assemblée, c'est aussi l'avenir de ce vote et des députés LREM qui se joue avec la loi Blanquer...

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Plus de 100 000 signatures contre la loi Blanquer

" La loi doit maintenant passer devant le Sénat (début avril) et c'est le moment de faire entendre notre voix... Une fois votée, il sera trop tard. Les écoles seront gérées par les collèges, ce sera la fin des conseils d'école, et de la parole aux enseignants, parents et enfants... Le but de cette pétition est de montrer, d'abord à nos élus députés et sénateurs, puis au gouvernement, que nous, parents d'élèves, enseignants, citoyens sommes contre ces mesures portant atteinte à l'école publique et laïque dans notre pays." La pétition demandant le retrait de la loi Blanquer va vers les 105 000 signatures en trois semaines.

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Directeurs : L'appel des 121

121 directeurs d'école du Val de Marne lancent un appel pour mettre fin aux établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF). " Nous ne sommes ni principaux adjoints, ni responsables de site, nous sommes professeurs des écoles chargés de direction et nous voulons le rester. Nous voulons que cessent les tentatives de regroupements d’établissements scolaires (avec ou sans consultation de la communauté éducative) et que soit maintenu un directeur, avec toutes ses prérogatives, dans chaque école", écrivent-ils.

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La colère des médecins scolaires et la loi Blanquer

" Il est essentiel, au delà des considérations corporatistes, que l’ensemble des membres de la communauté éducative se mobilisent pour la promotion de la santé à l’école dans l’intérêt des élèves, et en particulier des plus vulnérables ! Il est urgent que notre ministère prenne enfin en compte les préconisations des nombreux rapports sur la médecine scolaire qui vont toutes dans le même sens". Si Marianne Barré, secrétaire générale du syndicat Unsa des médecins scolaires est en colère, c'est là aussi à cause de la  loi Blanquer.

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1700 personnes en hommage à Jean Willot

Selon Le Parisien, près de 1700 personnes ont participé à la marche blanche organisée à Eaubonne le 31 mars en hommage à Jean Willot. De très nombreux enseignants ont tenu à honorer la mémoire de ce professeur des écoles qui s'est suicidé après avoir été accusé par une mère de famille à tort.  Précédé d'une banderole "Plus jamais ça", le cortège a rendu hommage à un enseignant connu et reconnu. Un groupe Facebook d'enseignants a lancé une pétition.

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Réforme du lycée

Le Snes dévoile les épreuves prévues pour les spécialités du bac

Le Snes Fsu met en ligne la définition des épreuve de controle continu des enseignements de spécialité de la classe de première dans le cadre de la réforme du bac. Les épreuves durent généralement 2 heures et évaluent en général la mémorisation des connaissances et la capacité de raisonnement. Il y a des extrêmes. Ainsi en histoire géographie géopolitique (HGGSP) c'est une composition que doivent rendre les candidats. E Numérique et sciences informatiques l'épreuve dure 2 heures mais se réduit à un QCM de 42 questions (peut-être saisi sur informatique ?). Le barème vaut le détour : pour chaque réponse juste le candidat gagne 3 points, pour chaque fausse il en perd un et l'absence de résultat est nul. L'épreuve de maths reste dans un grand flou. Alors que celle de SES est d'une grande précision. Le raisonnement sur dossier documentaire n'apporte plus que la moitié des points.

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Le Snes consulte sur le blocage du bac

" Ce n’est pas dans la tradition du SNES-FSU d’appeler à perturber les examens au risque de mettre en difficulté les collègues et les candidats. C’est pourquoi nous entendons recueillir les avis sur la question du baccalauréat et du DNB". Le Snes Fsu consulte les enseignants sur une éventuelle grève le premier jour du bac (17 juin) et du brevet (27 juin). Pour le syndicat, " nous voulons un système éducatif et un baccalauréat qui s’attache à l’égalité entre les territoires et les élèves ; or les réformes vont totalement à l’encontre de ces orientations. Le Ministre, par son refus de l’écoute des collègues est responsable de la situation".

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Programmes : Le CSP fait un bilan des consultations de terminale

Accusé de ne rien entendre, le Conseil supérieur des programmes soigne sa communication. Il publie le 3 avril un communiqué où il reprend ce qu'il a tiré des consultations sur les programmes de terminale.

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Agricole : CNEA boycotté contre la hausse des seuils de dédoublement

Douze organisations (la CGT-Agri, FO-Enseignement agricole, la Fgta-FO, la Fnaf-CGT, FO-Mfr, SUD Rural-Territoires, le Sea-UNSA, le Sneip-CGT, le SPELC-Agro, le Snec-CFTC, le Snetap-FSU, et la FCPE) ont décidé de boycotter le Conseil national de l'enseignement agricole (équivalent du CSE) le 2 avril pour protester contre la modification des grilles horaires de tous les enseignements. "Vos propositions de modifications conduisent à l'augmentation des seuils de dédoublement de 16 à 19 et de 24 à 27 et à la possibilité d'y déroger car ils apparaissent dès lors dans les grilles comme indicatifs. Il ne s'agit donc pas d'une simple modification des seuils mais bel et bien d'une réduction des dotations globales horaires (DGH) pour de nombreuses disciplines avec comme objectif, assumé par le Ministre : la suppression de postes d’enseignant·es", écrivent les 12 organisations.

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Agricole : Les syndicats contre les nouvelles grilles horaires

" À l’appel de la CGT-Agri, la Fep-CFDT, FO-Enseignement agricole, le Sea-UNSA, le SPELC-Agro, le Snec-CFTC, le Snetap-FSU les personnels de l’Enseignement Agricole entendent protester dès aujourd’hui contre la présentation au CNEA, le 2 avril, de projets d’arrêtés modifiant les grilles horaires de toutes les formations (de la 4ème aux BTSA) portant sur les seuils de dédoublements. Si dans les grilles sont maintenues des références à des seuils, le haut de la colonne précise que ce sont des "seuils indicatifs" ... une indication qui confirme les propos du Ministre "un relèvement des seuils de 16 à 19 et de 24 à 27 mais possibilité pour un établissement d’y déroger". Il ne s’agit donc pas d’une simple modification des seuils mais bel et bien d’une suppression qui ne dit pas son nom pour de nombreuses disciplines", écrit le Snetap Fsu. " Cette suppression conduira à une dégradation des conditions d’études des jeunes qui nous sont confiés et de nos conditions de travail et d’emploi."

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Agricole : Des familles de métiers pour les 2des pro

Un décret et deux arrêtés publiés au JO du 31 mars créent des 2des pro de familles de métiers pour l'enseignement agricole. Ainsi les bac pros "conduite te gestion de l'entreprise agricole", "conduit et gestion d'une entreprise du secteur canin", "productions aquacoles", "productions horticoles" , agroéquipement sont regroupés dans la famille "productions". Trois autres familles sot définies.

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Les maths ne doivent pas être un produit de luxe

"Dans la réforme du lycée, les mathématiques ne permettront plus à tous les élèves de suivre un enseignement adapté à leur poursuite d'études. Elles deviennent un produit de luxe encore plus sélectif, en concurrence avec les autres disciplines ! ", affirme la pétition contre la réforme de l'enseignement des maths. Elle frole les 6000 sigantures. "Pour les élèves de seconde, il faudra cette année, choisir des maths, dont le niveau risque d'être supérieur à leurs besoins futurs, ou bien s’en passer complètement ! Est-il légitime de demander à des élèves de seconde d'effectuer ce choix qui sera déterminant pour la poursuite de leurs études ?" L'Apmep a aussi pris position sur ce point.

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Bac : Un arrêté sur le controle continu des candidats du privé

" Les candidats qui ne suivent les cours d'aucun établissement, les candidats scolarisés dans les établissements d'enseignement privés hors contrat et les candidats inscrits au Centre national d'enseignement à distance sont convoqués par le recteur de l'académie de leur résidence ou par le vice-recteur à la fin de l'année de première à une épreuve ponctuelle pour l'enseignement de spécialité ne donnant pas lieu à une épreuve terminale ; au cours du deuxième trimestre de la classe de terminale à une épreuve ponctuelle pour chacun des autres enseignements faisant l'objet d'épreuves communes de contrôle continu", stipule un arrêté publié au JO du 30 mars.

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Métier

L'air des écoles parisiennes est pollué

" Sur les 12 520 établissements scolaires d’ Îlede-France, en 2017, 682 étaient exposés à des niveaux de pollution de l’air dépassant les normes légales de dioxyde d’azote (NO2) en moyenne annuelle", affirme l'association respire qui publie un rapport et une carte de la pollution des écoles. " La plus grande partie (548) des établissements en dépassement se situe à Paris. Mais près de 125 établissements de proche couronne et 9 de grande couronne sont également concernés", poursuit Respire.

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GRH de proximité : L'Education nationale prend modèle sur Cap 22 et l'armée...

La politique de gestion des relations humaines (GRH) de proximité de l'éducation nationale ne doit pas grand chose à JM Blanquer.  Un rapport de l'Inspection générale, publié le 1er avril, montre qu'elle est l'application de décisions gouvernementales (le rapport Cap 22) et qu'elle est liée à la transformation de la fonction publique qui fait l'objet d'un projet de loi. C'est donc dans les services de l'armée et du ministère de la fonction publique que l'éducation nationale cherche des idées. Le rapport fait un état des lieux des expérimentations engagée stout en soulignant la nécessité d'un fort appui politique pour faire sauter les obstacles que sont les statuts des personnels...

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Numérique

Bruno Devauchelle : L'élève en difficulté et le numérique

Le numérique est-il un remède aux difficultés des élèves ou les augmente-il ? Les élèves en difficulté sont-ils susceptibles d'améliorer leurs résultats avec l'aide du numérique ? Plus largement la présence du numérique permet-il de résoudre une partie des problèmes posés par les élèves qui sont en difficulté dans les modèles traditionnels d'enseignement (sans numérique) ? Pour Bruno Devauchelle " le numérique en classe ne résout pas grand-chose en termes de comportement individuel des élèves, au contraire même il peut faciliter certains comportements souterrains. En second lieu, le transfert de la guidance du travail de l'élève sur l'ordinateur donne à l'enseignant une possibilité d'intervention différente car il se décharge de cette guidance de l'activité"... Laissons lui la parole...

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BYOD : Le cahier des charges est approuvé

Un arrêté publié au JO du 4 avril approuve le cahier des charges de l'appel à projets "collèges numériques et expérimentation de projets pédagogiques innovants s'inscrivant dans une démarche BYOD/AVEC". Cette approbation était attendue depuis des mois..

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Bruno Devauchelle : Accès à Internet, il est trop tard...

Derrière les plaintes contre les réseaux qui "rament" se cachent de vraies évolutions techniques, économiques et finalement sociales. Quand l'accès permanent au réseau devient nécessaire de nouvelles inégalités apparaissent. Surtout "cette dépendance a des conséquences multiples dont la principale est l'impossibilité pour la personne, le sujet, de maîtriser la totalité de son "espace informationnel", rappelle Bruno Devauchelle. Un problème que les enseignants vont devoir affronter.

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Par fjarraud , le vendredi 05 avril 2019.

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